Afin d'encourager la réflexion sur l'impact de la résistance interne dans la théorie du mouvement au XIVe siècle, je propose d'examiner ici l’évolution du concept chez l'universitaire parisien Nicole Oresme. Dans sa Physique, le penseur présente une position qui ne paraît pas tout à fait aboutie et qui soulève quelques questions en lien avec les qualités motrices des différents éléments constituant les mobiles. Cette situation devient d'autant plus évidente lorsque sa position change, plus tard, dans ses questions sur le traité Du ciel. Oresme semble alors encore moins enclin à accepter l'idée d'une résistance interne dans le mouvement.