L'objet de cet article est d'étudier l'impact de la répartition de la charge des dépenses sociales entre employeurs et employés sur le coût du travail et sur l'emploi. A cet effet, on utilise un modäle de négociations salariales, auquel on intägre une condition d'équilibre budgétaire des comptes sociaux. Il apparaît que l'incidence de la répartition dépend du degré de centralisation des négociations. Ainsi, si les cas polaires de décentralisation totale et de centralisation parfaite permettent de retrouver le résultat usuel de la littérature, à savoir l'absence d'effet de la répartition du financement des dépenses sociales sur l'emploi, la situation de centralisation partielle fait en revanche apparaître un impact de cette répartition. On montre alors qu'une augmentation de la part financée par les cotisations employeurs a un effet favorable sur l'emploi.