La réalisation du programme d’expérimentations nucléaires en Polynésie française a été accompagnée par la mise en place d’un dispositif de surveillance radiologique de l’environnement, qu’il s’agisse du milieu physique ou biologique, continental ou marin, végétal ou animal, afin de s’assurer de l’absence de risque pour les populations. Ce dispositif a pris toute son importance avec les essais réalisés dans l’atmosphère entre 1966 et 1974. Sa mise en œuvre a nécessité des moyens importants en matériel et en personnel avec l’intervention d’organismes civils et militaires ou parfois mixtes. La surveillance a naturellement été exercée de façon très complète dans les zones voisines des sites de tir, mais aussi sur l’ensemble du territoire polynésien, notamment les atolls les plus peuplés. Elle a porté également, mais de façon plus allégée, sur des zones lointaines, comme les pays andins, en raison de leur situation géographique. Les résultats obtenus par les différents laboratoires impliqués étaient rassemblés et interprétés afin d’assurer l’information des responsables et des autorités, notamment en Polynésie, et à travers eux la population. Ils ont été chaque année transmis au comité scientifique des Nations-Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR). Le dispositif de surveillance est ainsi décrit, en dehors des zones proches des zones de tir, avec la présentation des différents organismes impliqués et celle des différents programmes de surveillance.