Chez les aînés, les cataractes séniles sont une des causes principales des diverses incapacités dues à la cécité. Le nombre de chirurgies pour des cataractes, opération permettant au patient de recouvrer la vue, augmentera probablement compte tenu du vieillissement de la population canadienne, des attentes grandissantes des patients et des progrès technologiques. Une des méthodes suggérées pour améliorer l'efficacité du traitement serait de réduire la durée traditionnelle du séjour post-opératoire. Cet article examine l'efficacité clinique et détermine le coût de différentes modalités de soins post-opératoires, du point de vue du système ontarien de soins de santé, des patients, de leurs aides, et de la société. Les coûts et les conséquences sont comparés en utilisant une méthodologie analytique de minimisation de côuts. Bien qu'un séjour post-opératoire écourté semble permettre de réaliser des économies, les conséquences distributionnelles qui surviennent lorsque le séjour post-opératoire à l'hôpital est remplacé par les soins à domicile pourraient ralentir son adoption. Dans le but d'éviter ces conséquences distributionnelles, il faudrait déduire les sommes destinées préalablement aux hôpitaux et les confier aux agences de soins communautaires et aux aides des patients. Compte tenu du fait qu'une chirurgie pratiquée dans un service de consultation externe semble être tout aussi efficace qu'une chirurgie pratiquée en milieu hospitalier, les responsables politiques devraient étudier les stratégies qui permettraient de bénéficier de ces économies possibles.