Dans la perspective d'une stratégie de réduction de la pauvreté et l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement, une littérature sur la croissance pro-pauvre s'est développée depuis une quinzaine d'années. Toutefois, les analyses d'impact sur la pauvreté des réformes sont appliquées en équilibre partiel et abordent peu l'efficacité et l'équité conjointement. De plus, elles s'intéressent rarement aux interactions entre les politiques envisagées. Nous abordons ces questions à travers une application d'un modèle d'équilibre général calculable de type macro/micro aux Philippines dans lequel nous générons de la croissance par l'endogénéisation de l'offre de travail et les externalités des dépenses publiques. Les résultats mitigés obtenus des simulations de réformes illustrent l'importance de la prise en compte des spécificités et du contexte particulier de chaque pays dans la mise en œuvre des réformes.

This article assesses the political and socio-economic consequences of the Poverty Reduction Strategy (PRS) in Honduras. The analysis deploys several techniques, including poverty narratives, stakeholder analysis and taxonomy analysis, and is also based on quantitative and qualitative data, including socio-economic indicators, PRS spending execution and interviews with stakeholders. It argues that in Honduras the PRS constituted a missed opportunity to expand the political space in which poverty reduction plans are formulated and to deliver pro-poor growth. The inclusion of multiple actors with different interests, capacities and influence led to an emphasis on constructing consensus, but this was too imprecise to enable a clear set of priorities to be articulated, let alone a pro-poor growth agenda. The article concludes that by unilaterally shifting the growth pillar of the PRS towards infrastructure investments and trade integration, Honduras may have sacrificed an opportunity to support a truly participatory democratic process leading to effective pro-poor policies.