Botanique. Originaire d’Afrique tropicale, Detarium
senegalense J.F. Gmel. appartient à la famille des Caesalpiniaceae et au genre
Detarium Juss. C’est un grand arbre multicaule de (15 à 40) m de haut.
Ses feuilles sont composées, paripennées, avec cinq à six paires de folioles opposées,
disposées de manière alterne. Répartition. D. senegalense
est rencontré sur les lisières de la forêt dense humide, dans les régions côtières,
septentrionales et dans la zone soudano-guinéenne. Désigné par le terme « ditax » en
Wolof, D. senegalense fait partie des espèces fruitières forestières les
plus importantes dans l’économie d’exploitation au Sénégal. Il pousse de façon sauvage
dans les îles du Sine-Saloum et en Casamance. Composition et transformation.
Le fruit est caractérisé par sa pulpe verte très riche en vitamine C (plus de
1 g·100 g–1). C’est un fruit très populaire et largement consommé au Sénégal
principalement sous forme de boisson, de marmelade, de sorbet ou à l’état frais. Le fruit
possède également des vertus thérapeutiques contre la toux, les maux de reins et la lèpre.
Certaines variétés de D. senegalense produisent des fruits toxiques mais
les composés responsables de la toxicité n’ont pas encore été totalement identifiés.
Aucune méthode objective permettant de différencier les fruits comestibles des fruits
toxiques n’est disponible à l’heure actuelle. Bilan. Malgré ses potentialités
nutritionnelles et organoleptiques, le ditax reste sous-exploité. Dès lors, la
caractérisation biochimique complète des fruits, l’évaluation du potentiel technologique,
le développement de méthodes de détection rapide des fruits toxiques et l’amélioration de
la stabilité des produits transformés à base de ditax seraient des perspectives de
recherches intéressantes pour mieux valoriser ce fruit riche en vitamine C. La culture
contrôlée de la plante mériterait également d’être envisagée pour le développement de la
production.