L’alimentation en air de l’habitacle d’une automobile se fait par l’intermédiairede la boîte à eau (BAO), réceptacle également destinaé recevoirl’eau de pluie ruisselant du pare-brise. Une meilleure connaissance des écoulements d’airet d’eau et des instabilités générées à l’intérieur de cette BAO est nécessaire pourassurer à la fois une bonne évacuation de l’eau vers l’extérieur et une alimentation enair sec, dépourvue de gouttelettes, vers l’intérieur. Les résultats tirés de cetteapproche expérimentale doivent permettre de faire évoluer les modèles numériques utilisésdans l’entreprise.

La retenue de Pareloup a été étudiée depuis 1983. En 1993, elle a été entièrement vidangée ce qui a permis d'étudier l'effet de cette perturbation sur l'écosystème. Ce papier fait la synthèse de l'ensemble des données recueillies depuis le début de l'étude, et décrit l'évolution avant et après la vidange, des variables physico-chimiques et du peuplement phytoplanctonique. Un suivi de 16 ans permet de s'affranchir des années exceptionnelles et de voir à long terme comment les conditions environnementales et l'écosystème évoluent. Les concentrations de nitrates ont augmenté en 1986 dans l'ensemble du bassin versant et dans la retenue. Elles sont en légère augmentation, ou stabilisées selon les entrées, les années suivantes. L'accroissement des concentrations desilice et de nitrates observées dans la retenue après la vidange ont pour origine l'augmentation des apports liée à trois années pluvieuses et non la vidange elle-même. Le fonctionnement de l'écosystème a été fortement perturbé l'année qui a suivit la vidange : disparition des espèces dominantes du phytoplancton et développement d'espèces jusqu'alors peu abondantes. L'écosystème a ensuite retrouvé son cycle initial dès 1995. La diminution du temps de séjour semble favoriser le développement des diatomées centrales (Aulacoseira sp.) au détriment d'Asterionella formosa.Compte tenu du rôle d'A. formosa dans le piégeage du phosphore par sédimentation, la dominance d'Aulacoseira certaines années pourrait perturber l'évolution estivale de laretenue.

Pendant l'été 1995 (juin - septembre), après la vidange du réservoir de Puyvalador (1421 m) sur la rivière Aude (Pyrénées orientales), la colonisation végétale des sédiments provisoirement exondés a été étudiée et cartographiée. Un faible nombre d'espèces végétales participait à cette végétalisation, dont certaines avec un fort recouvrement. Une attention particulière a été portée à la biomasse et à la composition chimique des peuplements végétaux dominants, en particulier Rorippa islandica. Les mécanismes de cette colonisation et la mobilisation des principaux éléments du cycle biogéochimique font l'objet d'une discussion. Un problème reste en suspens : l'impact sur la masse d'eau de ces éléments chimiques lors de la décomposition du matériel végétal une fois immergé.

L'évolution de la structure du peuplement zooplanctonique du lac de Pareloup (Aveyron, France) ainsi que la composition biochimique du plancton, ont été suivies au cours de deux années : en 1993, lors de la vidange progressive de cette retenue et en 1994, durant la phase de recolonisation du milieu. Les Crustacés planctoniques sont essentiellement représentés par Daphnia longispina, Ceriodaphnia quadrangula, Bosmina longirostris, Cyclops vicinus vicinus, Acanthocyclops robustus et Eudiaptomus vulgaris. Les Cladocères dominent le peuplement durant l'hiver et le début du printemps 1993. En 1994, leur développement est maximal en mai puis ils restent proportionnellement bien représentés en été. Les Cyclopides constituent la majeure partie de la communauté en juin 1993 et durant le début de la phase de recolonisation (automne 1993 - hiver 1994). La densité moyenne maximale des Crustacés (67 ind./litre) est observée en octobre 1993 juste après la remise en eau. L'impact potentiel du zooplancton sur la communauté phytoplanctonique révèle le rôle prépondérant des petits brouteurs de janvier à juin 1993. En revanche, ce sont les grands brouteurs avec en moyenne 67 % du volume potentiel d'eau filtrée, qui constituent d'octobre 1993 à juin 1994, les principaux régulateurs de la population algale. La biomasse moyenne au printemps 1993 est de 59 µg PS/litre, celle enregistrée pour la même saison en 1994 est de 103 µg PS/litre. Une augmentation significative des teneurs en lipides et protéines est notée dans le plancton en 1994. La diminution du contrôle exercé par les poissons planctonophages éliminés lors de la vidange (80 tonnes) explique les variations de la structure et de la composition biochimique du peuplement planctonique.

La dynamique des populations et la production du zooplancton ont été évaluées dans 3 retenues voisines (les lacs d'Aumar, Orédon et Aubert) et comparées aux résultats obtenus antérieurement dans le lac naturel de Port-Bielh (2 285 m) dont le zooplancton offrait une composition spécifique analogue (espèces dominantes : Polyarthra vulgaris, Mixodiaptomus laciniatus, Cyclops strenuus, Daphnia longispina).Les 3 retenues diffèrent essentiellement par le régime thermique lié à leurs caractéristiques morphométriques et hydrologiques. L'ensemble de ces caractéristiques a permis de définir une série lacustre Port-Bielh-Aumar-Orédon-Aubert, caractérisée par un abaissement progressif du climat thermique et une instabilité croissante de l'environnement.L'étude comparée du peuplement zooplanctonique en milieu naturel et en milieu perturbé, permet de préciser l'influence des modalités d'exploitation de ces retenues sur le développement de la communauté pélagique. En particulier, elle met en évidence pour la série lacustre considérée, un changement de structure de la communauté zooplanctonique, un appauvrissement spécifique de cette communauté, et une diminution progressive de la productivité de ces milieux.

Les pertes dezooplancton dans l'exutoire du lac d'Orédon durant la période de vidange (21 juillet - 31 octobre) ont été évaluées à 3,1 tonnes PF.La nature et la quantité du zooplancton exporté sont liées au comportement migratoire des organismes pélagiques, à l'amplitude de leur déplacement vertical et à la variation de hauteur de la colonne d'eau.Les ponctions successives exercées par la vidange durant la phase de croissance des espèces amoindrissent le peuplement zooplanctonique et la productivité du réservoir. L'incidence des pertes à l'exutoire relativement compensée chez les espèces à court temps de génération (Daphnia longispina) se traduit à long terme par l'élimination de formes à long cycle de développement (Mixodiaptomus laciniatus).