L’utilisation du tritium dans l’industrie horlogère pour amplifier la luminosité de la peinture luminescente peut être à l’origine de doses non négligeables au personnel de posage et conduit à la production de déchets radioactifs qui doivent être éliminés de façon correcte. Comme l’indiquent certaines enquêtes, bien des montres commercialisées n’ont pas la luminosité qu’est en droit d’attendre l’acheteur conformément à la norme concernant la radioluminescence pour les instruments horaires. Par ailleurs, il existe aujourd’hui des produits de substitution non radioactifs sur le marché. Enfin, la difficulté de maîtriser les héritages radiologiques provenant de l’industrie horlogère favorise inévitablement leur dissémination. L’ensemble de ces éléments est à la base du réexamen de la justification des peintures luminescentes radioactives. Les résultats exposés dans cet article confirment que la stratégie visant à renoncer naturellement à leur utilisation et à assister les entreprises dans le ramassage et l’élimination contrôlée des déchets est profitable à la radioprotection.