The Sheldon & Oswood (1977) model, that predicts a linear relationship between log filter-feeder density and log distance from a lake and assumes proportionality between filter-feeder density and seston concentration, was tested on data from four lake-outlet streams. In addition, longitudinal changes in species composition and body size in zooplankton were investigated. Most filter feeders deviated from the model and a quadratic, rather than linear, decrease in density was a common pattern. Total filter feeders and blackfly larvae showed a hump-shaped distribution pattern. Lower current velocity at sites close to lakes is suggested as an explanation. No general proportional relationship between net-spinning caddis larvae and zooplankton was found and several reasons for this result are discussed. Zooplankton biomass and mean zooplankton body length decreased with distance from lakes. The abundance of cyclopoid adults, copepodites, and nauplii declined at a higher rate than Bosmina spp. This result indicates that factors such as selective predation by filter-feeders and/or taxon-specific sedimentation rates, are acting to reduce zooplankton abundance in these lake-outlet streams.

Les changements du zooplancton lacustre à la suite des feux et des coupes à blanc dans la forêt boréale ont été évalués en 1996 en comparant trois groupes de lacs du Québec méridional : 20 lacs de référence aux bassins versants non perturbés, 9 lacs ayant subi en 1995 des feux de forêt sur la majorité de leur bassin versant et 9 lacs ayant eu en 1995 une coupe à blanc sur une partie de leur bassin versant. Les communautés zooplanctoniques ont été caractérisées par différentes variables : 1) la composition, la richesse spécifique et la densité du zooplancton, 2) la masse organique du limnoplancton (seston > 53 µm) et 3) le biovolume du méso- et macrozooplancton (> 250 µm). La richesse spécifique et les assemblages d'espèces en juillet 1996 ne différaient pas entre les groupes de lacs ; la variation inter-réplicats dans les assemblages d'espèces de chaque lac était très faible en comparaison de la variation inter-lacs. Par contre, la densité du zooplancton et la masse organique du limnoplancton étaient en moyenne significativement plus élevées dans les lacs de feux que dans les lacs de coupes et les lacs de référence. Le biovolume du méso et macrozooplancton suivait les mêmes tendances. L'effet des traitements (groupes de lacs : référence, feu, coupe) expliquait moins de 15 % de la variance totale de la masse organique du limnoplancton et du biovolume du méso et macrozooplancton tandis que les différences inter-lacs expliquaient la majorité (> 70 %) de la variance totale dans ces indicateurs. Les 15 % de variance résiduelle étaient attribuables à la variation inter-réplicats dans chaque lac. Notre étude préliminaire indique que les feux de forêts provoquent une poussée trophique du zooplancton et du limnoplancton mais n'ont pas d'effet sur la biodiversité et les assemblages d'espèces de zooplancton. Par contre, les coupes de forêt n'accroissent pas la biomasse du zooplancton en dépit d'une légère augmentation des nutriments, car les apports plus importants en carbone organique dissous après la coupe limitent la production biologique. Les changements limnologiques d'un lac à l'autre ont beaucoup plus d'importance que les feux et les coupes de forêts dans le contrôle environnemental du zooplancton des lacs de la forêt boréale.

La structure et l'évolution temporelle des communautés zooplanctoniques de deux bras morts de la Meuse («noues de Tailfer»et «noue de Waulsort») ont été suivies durant les périodes printanières et estivales 1993 et 1996 et comparées à celles du coursprincipal du fleuve. La composition des communautés zooplanctoniques se caractérise par une abondance plus importante decrustacés à Waulsort que dans la Meuse, alors que la structure et la densité du zooplancton dans les noues de Tailfer sont prochesde celles du cours principal. Dans les noues se remarque une forte hétérogénéité spatiale de la répartition zooplanctonique, nettementinfluencée par les communications avec le fleuve et les facteurs hydrologiques.

L'évolution de la structure du peuplement zooplanctonique du lac de Pareloup (Aveyron, France) ainsi que la composition biochimique du plancton, ont été suivies au cours de deux années : en 1993, lors de la vidange progressive de cette retenue et en 1994, durant la phase de recolonisation du milieu. Les Crustacés planctoniques sont essentiellement représentés par Daphnia longispina, Ceriodaphnia quadrangula, Bosmina longirostris, Cyclops vicinus vicinus, Acanthocyclops robustus et Eudiaptomus vulgaris. Les Cladocères dominent le peuplement durant l'hiver et le début du printemps 1993. En 1994, leur développement est maximal en mai puis ils restent proportionnellement bien représentés en été. Les Cyclopides constituent la majeure partie de la communauté en juin 1993 et durant le début de la phase de recolonisation (automne 1993 - hiver 1994). La densité moyenne maximale des Crustacés (67 ind./litre) est observée en octobre 1993 juste après la remise en eau. L'impact potentiel du zooplancton sur la communauté phytoplanctonique révèle le rôle prépondérant des petits brouteurs de janvier à juin 1993. En revanche, ce sont les grands brouteurs avec en moyenne 67 % du volume potentiel d'eau filtrée, qui constituent d'octobre 1993 à juin 1994, les principaux régulateurs de la population algale. La biomasse moyenne au printemps 1993 est de 59 µg PS/litre, celle enregistrée pour la même saison en 1994 est de 103 µg PS/litre. Une augmentation significative des teneurs en lipides et protéines est notée dans le plancton en 1994. La diminution du contrôle exercé par les poissons planctonophages éliminés lors de la vidange (80 tonnes) explique les variations de la structure et de la composition biochimique du peuplement planctonique.

Les études menées au cours de quatre années sur la composition corporelle de la perche (Perca fluviatilis, L.) et du gardon (Rutilus rutilus, L.) de la retenue de Pareloup ont révélé certaines années, pendant la période estivale et essentiellement chez la perche, une diminution des lipides somatiques accompagnée soit d'un ralentissement soit d'un arrêt de l'accrétion protéique. En fin d'automne, on a pu observer une croissance compensatrice chez les animaux qui auraient subi des conditions nutritionnelles défavorables en été.La composition biochimique du plancton au cours du cycle saisonnier montre que la valeur nutritive du phytoplancton et du zooplancton est maximale en été. Par contre, on a observé une diminution de la quantité disponible au cours de l'automne, ce qui implique un élargissement du spectre alimentaire des deux espèces. La variabilité interannuelle de la structure du peuplement et de la biomasse planctonique disponible en été pourrait expliquer l'utilisation des réserves énergétiques chez les poissons à cette saison.

Successful rearing of hatchery-reared sea bass, Lates calcarifer, fry in illuminated floating cages was demonstrated in a 42-day experiment. Three feeding regimes, i.e. natural zooplankton (NZ) + minced fish flesh (MFF), NZ alone, or MFF alone and two stocking densities (600 and 1 200 individuals m2) were tested in a 3 × 2 factorial experiment. Fish reared in unlit cages and fed MFF alone during daytime served as the control. Results showed that no interaction existed between stocking density and feeding regime and that the two stocking densities used did not influence fish growth in terms of mean final body size. In general, sea bass reared in lit cages (NZ + MFF and NZ) grew and survived better than the control fish (MFF). However, fish reared under NZ + MFF feeding regime had the highest final mean total length (TL, 42.1 mm) and body weight (BW, 1 311.8 mg) followed by fish reared under NZ feeding regime (mean TL = 26 mm, BW = 415 mg). Fish in the unlit control cages exhibited the poorest growth (final mean TL and BW: 26 mm and 277.6 mg BW). Furthermore, specific growth rates (range: 5.7–8.5% day−1) of fish in lit cages were significantly better than those of fish in the unlit control cages (mean: 3% day−1). Percentage survival (38%) of fish stocked at 600 m−2 density and fed NZ was not significantly different from fish in the NZ + MFF feeding regime. However, increasing the density to 1 200 ind. m−2 tended to significantly decrease percentage survival (20%) of fish with NZ feeding. Fish reared in the unlit control cages had the poorest survival of 13–14%. The high percentage composition by number (CN, 88%) of copepods in the stomachs of sea bass fry fed on NZ alone and the equally high percentage feeding incidence (94%) indicated that fish fed sufficiently on natural zooplankton. Supplemental feed using minced fish flesh contributed about 43–59% of the fish diet in addition to natural zooplankton.

This study was undertaken in a pond used for natural spawning of pike. Zooplankton and pike larvaewere sampled using a horizontal haul net (120 μm or 1 mm mesh size) through the aquatic vegetation. Among the different class sizes of larvae, one cohort was isolated (11.1 mm < L < 46 mm), in which larval pike first fed on small Cyclopoids then switched to Cladocerans until they fed on insect larvae. Length (1.2 mm/day) and weight growth were found to be fast. Between day 8 and day 13 of exogenous feeding there was a marked decrease of reserve lipids of larvae. This decrease coincided with a lower growth and seemed to be ascribable to changes from Cyclopoid (60.4% of ingested prey) to 2 species of Cladoceran (42.4% and 36.4% of ingested prey), in the feeding sequence of larvae. Pike probably found difficulties in capturing Cyclopoid and digesting Cladocerans as their alimentary canal was not completely developed. After day 13, Cladoceran digestibility was good as the S-bend gut was formed, when triacylglycerol content of larvae increased until the experiment ceased. As indicators, of good growth, we detected increasing amounts of phospholipids throughout the whole study. The fatty acid composition of larval triacylglycerolsappeared to be very similar to the composition of zooplankton lipids. Dietary fatty acids could havebeen incorporated whithout modification into triacylglycerols and into phospholipids possibly with limited elongation/desaturation. The results suggest that pike larvae require both (n-3) FA and (n-6) FA.

Zooplankton samples were collected over a 21-month period in five floodplain lakes of the Orinoco River in orderto establish zooplankton species composition, abundance patterns, and biomass and their relationships with the patterns of inundations and lake morphometry. 60 rotifer taxa were identified. This group was generally more abundant thancopepods and cladocerans (mean : 73,4 % of total zooplankton). Common and abundant rotifer species included K. americana, K. cochlearis, B. mirus, B. gessneri, P. vulgaris and F. longiseta. Copepods were dominated by nauplii (mean : 73,8 % of total copepod stages). Cladocerans were scarce and dominated by M. minuta, C. cornuta and D. spinulosum.Most frequent and abundant zooplankton species were euplanktonic with a dominance of filter feeders and microphagous detritivores. Mean zooplankton density in all lakes ranged from 340 ind./l to 3 486 ind./l. Biomass ranged from 71,1 µg.l (dw) to 432,8 µg/l. Rotifers accounted for 64,7 % of the total mean zooplankton biomass in three lakes whilecopepods accounted for 57,8 % of the biomass in two lakes. Both density and biomass were markedly seasonal withhighest mean values at low waters. Mean density in the lakes was 100 times higher than in the Orinoco main stem. Lakeswith highest variabilities in surface area and water depths showed highest zooplankton densities. The type of connection (direct or indirect) established between the lakes and the major source of the water also seemed important to interpret the productivity of floodplain lakes.

The zooplankton taxa and their seasonal distribution are describeb for Loch Rusky, a shallow oligotrophic lake inthe central region of Scotland. 15 species were indentified: 11 Rotifera, 2 Cladocera and 2 Copepoda. Only 5 speciesPolyarthra remata, Keratella cochlearis, Filinia terminalis, Trichocerca sp. and Eudiaptomus gracilis occurred in sufficient numbers to facilitate a description of their seasonal pattern. The annual zooplankton variation was dominatedby rotifers for most of the year, but copepods (E. gracilis, Cyclops sp.) only were dominant in the epilimnion duringsummer. It is presumed that this pattern was the result of the rotifers faster rate of reproduction and higher grazingefficiency under oligotrophic conditions, as well as the decrease of larger zooplankton by the continuous programme of fish stocking in the lake.

Zooplankton samples collected at low and high water in 14 and 21 stations respectively along some 900 km of the Orinoco and its Delta, revealed the presence of 100 rotifer and 48 cladoceran taxa. Of these, only 13 rotifer and 8 cladoceran species were frequent and numerically important, mainly Keratella americana, Lecane proiecta, Ploesoma lenticulare, Polyarthra vulgaris, Bosmina tubicen, Bosminopsis deitersi, Diaphanosoma birgei and Moina minuta. Nauplii were dominant among the copepods. At low water, rotifers were by far the most abundant group (mean 49 org./l ) followed by cladocerans (mean 2.8 org/l) and copepods (1.5 org/l). At high water, rotifer densities declined to a mean of 3,5 org/l, followed by copepods (mean 3.4 org/l) and cladocerans (1.2 org/l). Mean zooplankton densities at low water were eight times higher than at high water. At low water, longitudinal zooplankton densities seemed to be influenced by tributary river waters. At high water, densities were generally low up to the Delta where a longitudinal increase was observed. A high proportion of egg carrying cladocerans, particularly B. tubicen, B. deitersi and M. minuta, were observed at low water along the sampling sites, suggesting an ability of the species for growth and reproduction in the river.

La dynamique des populations et la production du zooplancton ont été évaluées dans 3 retenues voisines (les lacs d'Aumar, Orédon et Aubert) et comparées aux résultats obtenus antérieurement dans le lac naturel de Port-Bielh (2 285 m) dont le zooplancton offrait une composition spécifique analogue (espèces dominantes : Polyarthra vulgaris, Mixodiaptomus laciniatus, Cyclops strenuus, Daphnia longispina).Les 3 retenues diffèrent essentiellement par le régime thermique lié à leurs caractéristiques morphométriques et hydrologiques. L'ensemble de ces caractéristiques a permis de définir une série lacustre Port-Bielh-Aumar-Orédon-Aubert, caractérisée par un abaissement progressif du climat thermique et une instabilité croissante de l'environnement.L'étude comparée du peuplement zooplanctonique en milieu naturel et en milieu perturbé, permet de préciser l'influence des modalités d'exploitation de ces retenues sur le développement de la communauté pélagique. En particulier, elle met en évidence pour la série lacustre considérée, un changement de structure de la communauté zooplanctonique, un appauvrissement spécifique de cette communauté, et une diminution progressive de la productivité de ces milieux.

Les pertes dezooplancton dans l'exutoire du lac d'Orédon durant la période de vidange (21 juillet - 31 octobre) ont été évaluées à 3,1 tonnes PF.La nature et la quantité du zooplancton exporté sont liées au comportement migratoire des organismes pélagiques, à l'amplitude de leur déplacement vertical et à la variation de hauteur de la colonne d'eau.Les ponctions successives exercées par la vidange durant la phase de croissance des espèces amoindrissent le peuplement zooplanctonique et la productivité du réservoir. L'incidence des pertes à l'exutoire relativement compensée chez les espèces à court temps de génération (Daphnia longispina) se traduit à long terme par l'élimination de formes à long cycle de développement (Mixodiaptomus laciniatus).

Des alevins de Brochet (Esox lucius, L.) ont été élevés en cages immergées dans le lac de Pareloup, selon 4 rations de zooplancton et 2 mises en charge.La croissance, le rythme de prise alimentaire, le régime alimentaire et la sélection des proies, ont été étudiés pendant 16 jours de leur phase planctonophage.Quelles que soient leur taille et leur ration, les alevins sélectionnent activement les proies de taille comprise entre 400 et 800 µ. Bosmina longirostris représente 51 à 80 % des proies ingérées.Pour 16 jours d'élevage, la ration optimale est de 17 grammes de plancton par cage, pour une mise en charge initiale de 600 alevins/m3.