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Rendre compte, dans des Annales d'histoire économique et sociale, d'une édition critique du De Optimo reipublicae statu, deque nova insula Utopia de Thomas Morus — ce n'est pas jouer au paradoxe. L'Utopie, comme tous les ouvrages ultérieurs qui prendront comme nom générique le nom propre du libellus aurais de l'ami d'Érasme — l'Utopie, par sa critique si vigoureuse, autant sinon plus que par sa partie constructive, traduit à la fois ces besoins d'évasion hors des réalités présentes — et d'aménagement des réalités futures qui fournissent à l'historien une des traductions, à la fois les plus délibérément infidèles et les plus inconsciemment fidèles, de la réalité d'une époque et d'un milieu.
page 67 note 1. More, Thomas, L'Utopie ou le traité de la meilleure forme du gouvernement. Paris, E. Droz, 1936; in-12, 218 p.Google Scholar
page 67 note 2. Farel, Guillaume, Sommaire et Briefve Déclaration. Fac-similé de l'édition originale publié sous le patronage de la Société des Textes Français modernes, Paris, E. Droz, 1935 Google Scholar ; pet. in-16.
page 67 note 3. Bulletin de la Soc. d'Histoire du Protestantisme français, t. LX, 1933, p. 184.
page 67 note 4. Chap. n, t° a8.
page 68 note 1. L'Ile d'Utopie ou la meilleure des Républiques. Paris, Albin Michel, 1935 ; in-12, 252 p .
page 68 note 2. Paris, B. Droz, 1935 ; in-8», 211 p.
page 68 note 3. Notamment son livre de 1911, L'Exotisme américain dans la littérature française au XVIe siècle (Paris, Hachette, 1911, in-12).
page 68 note 4. Paris, E. Droz, 1935 ; in-8°, xx-502 p.
page 68 note 5. Voir son précieux recueil, La littérature géographique française de la Renaissance : répertoire bibliographique (Paris, A. Picard, 1927, in-4°). — Les pages 433-479 des Nouveaux horizons sont occupées par une précieuse Liste chronologique des ouvrages géographiques de la Renaissance, dont les numéros sont les mêmes que ceux du Répertoire bibliographique de 1927, compte non tenu d'un certain nombre d'adjonctions.
page 69 note 1. A la fin du livre (p. 481), Index spécial des idées. J'y relève les rubriques : Age d'or, Antipodes, Bonté naturelle, Mercantilisme, Monstres, Nudité, Progrès, Relativisme, Tolérance, etc.
page 69 note 2. Cf., à ce sujet, Atkinson, G., Les relations de voyages au XVIIe siècle et l'évolution des idées (Paris, 1925).Google Scholar
page 69 note 3. Sur ces navigateurs, Rainaud, A., Le Continent Austral (Paris, 1893)Google Scholar, et Dahlgren, E. W., Voyages français à destination de la mer du Sud avant Bougainville, 1695-1749 (Paris, 1907).Google Scholar
page 69 note 4. Voir l'introduction de Mr Chinard dans Supplément… de Diderot, notamment p. 62.
page 70 note 1. La vie américaine de Guillaume Merle d'Aubigné. Exlraits, Paris, E. Droz, 1935 ; in-4°, 154 p.
page 70 note 2. «La Sainte-Alliancelll Les Souverains d'Europe osent ce prononcer noral Eux dont nulle langue ne pourrait décrire les vices, le manque de foi et le profond despotisme 1 Appeler Sainte-Alliance ce pacte horrible qui fait de la population entière de l'Europe la propriété consolidée de 7 à 8 gredins lll Affreux, affreux. Tournons-nous à un sujet plus gai. Voyons Lord Ermouth se recommander aux prières de Sa Sainteté le Pape 1 Ah, ah, ah, Risum teneatis, if you can t » (décembre 1816, p. 121). Voir aussi (p. 93, août 1816) l'anecdote de l'ambassadeur de France, Hyde de Neuville, aux prises avec un Polonais décoré de la Légion d'Honneur, dans une rue de New York, et hué par le peuple, f Depuis ce moment-là, les deux tiers des Français réfugiés ont porté leur croix d'honneur. » La passion de Merle d'Aubigné pour tout ce qui rappelle la France révolutionnaire n'a d'égale que son anglophobie et le mépris qu'il réserve à ses compatriotes de Genève, suspects d'emboîter le pas à la réaction.
page 70 note 3. « Je suis ici grand ami du gouvernement, car depuis que je suis arrivé en Amérique, rien ne me fait appercevoir qu'il y en a un. Je n'ai vu ni troupes de ligne, ni garnison, ni agents ou commissaires de police, ni gens qui demandent ou donnent des passeports, ni aucun de ces autres désagréments si fréquents en Europe, et cependant tout se passe dans le plus grand ordre » (p. 100, sept. 1816).
page 70 note 4. « Votre vieille Europe ne présente qu'un spectacle dégoûtant pour un homme libre — et elle ne contient pas un homme dont j'envie le sort, vos sales têtes couronnées moins que toutes les autres. Qu'est devenu, hélas, cette belle, grande, généreuse nation Française ?… Elle a disparu, Je ne trouve à sa place qu'une vile faction étrangère et des esclaves. Vous ne sentez pas cela : l'égoïsme et l'Anglomanie vous ont aveuglé et c'est en vain que l'on chercherait chez vous cette justice et magnanimité de sentiment dont il est probable que la nature (le texte imprimé porte : la nation) vous avait doués aussi bien que d'autres hommes (p. 100, sept. 1816). On voit que les textes publiés par M'Chinard ne manquent pas de vigueur….