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Prix des grains à Paris et à Meulan dans la seconde moitié du XVIe siècle (1573-1586)

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Depuis quelques années, historiens économistes et historiens démographes étudient l'évolution des prix sous l'Ancien Régime et portent une attention toute spéciale au prix des grains en période de crise. Les grains, base essentielle de l'alimentation populaire, arrivent parfois à manquer de façon cruelle et c'est alors la « crise de subsistance » entraînant généralement la « crise démographique » en particulier la montée brusque de la mortalité, elle-même accompagnée d'une chute des conceptions et d'un retard des mariages; c'est du moins le schéma classique pour le XVIIe siècle. J. Meuvret et P. Goubert ont illustré ce mécanisme maintenant bien connu et nous n'entendons pas y revenir.

Type
Histoire Quantitative
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

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References

page 140 note 1. Meuvret, J., « Les crises de subsistance et la démographie de la France d'Ancien Régime », dans Population, 1946. pp. 643649 CrossRefGoogle Scholar; P. Goubert, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, contribution à l'histoire sociale de la France du XVIIe siècle, Paris, 1960.

page 140 note 2. M. Baulant et J. Meuvret, Prix des céréales extraits de la mercuriale de Paris (1520-1698), 2 vol., Paris, 1960-1962.

page 140 note 3. J. Dupaquier, M. Lachiver et J. Meuvret, Mercuriales du pays de France et du Vexin français (1640-1792), Paris, 1968; Baulant, M., « Le prix des grains à Paris de 1431 à 1788. », dans Annales E.S.C., 1968, pp. 520540 Google Scholar; Bois, G., « Le prix du froment à Rouen au XVe siècle », dans Annales E.S.C., 1968, pp. 12621282 Google Scholar.

page 140 note 4. Doyen, G., Histoire de la ville de Chartres, Chartres, 1786, t. II, p. 375 Google Scholar.

page 141 note 1. Goubert, P., op. cit., p. 401 Google Scholar.

page 141 note 2. Dupré de Saint-Maur, Essai sur les monnaies ou réflexions sur le rapport entre l'argent et les denrées, Paris, 1746, 2e partie, pp. 165-180, qui donne les prix de Rozoy de 1596 à 1745.

page 141 note 3. Arch. dép. de Seine-et-Marne, B 252.

page 141 note 4. Arch. comm. de Meulan, HH 1 et HH 2.

page 141 note 5. La publication intégrale de la Mercuriale a été faite par la Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d'Oise et du Vexin, Pontoise, 1970, 31 p. La mercuriale, dont l'existence était connue depuis 1919, avait été signalée par Coquelle, P., « Deux registres de l'appréciation des grains du bailliage de Meulan au XVIe siècle », dans Bull, de la Comm. des antiquités et des arts de Seine-et-Oise, t. XXXVIII, 1919, pp. 5560 Google Scholar, qui avait publié quelques prix de crise sans faire d'étude systématique.

page 142 note 1. Dupaquier, J., Lachiver, M. et Meuvret, J., op. cit., pp. 2325 Google Scholar.

page 142 note 2. Il n'est pas possible de faire ici une étude exhaustive du texte de la mercuriale. Nous renvoyons le lecteur à la publication de la Société historique du Vexin signalée plus haut.

page 142 note 3. Baulant, M. et Meuvret, J., op. cit., t. I, pp. 243246 Google Scholar.

page 143 note 1. Nous avons conservé le prix des méteils parce que le prix du seigle n'est donné qu'occasionnellement. D'autre part, ces deux méteils, blanc et bis, dont nous ne connaissons pas exactement la composition, semblent de qualité constante, surtout sur une courte période, ce qui ne serait sans doute pas le cas avec des prix multiséculaires. Chaque fois que nous disposons d'une série complète de prix, froment, blanc méteil, bis méteil et seigle s'étagent d'une façon telle, le seigle étant le moins cher, qu'on peut raisonnablement se fier au cours des méteils en l'absence du seigle.

page 146 note 1. La position économique de Meulan a été clairement analysée par le subdélégué de l'intendant au XVIIIe siècle qui insiste sur le rôle de marché de cette ville située à la limite de deux pays d'économie complémentaire : le Vexin céréalier et la vallée de la Seine productrice de vin. On se reportera à notre ouvrage Histoire de Meulan et de sa région par les textes, Meulan, 1965, en particulier aux pages 219-220.

page 149 note 1. L'Estoile, Pierre de, Journal d'un bourgeois de Paris sous Henri III, Coll. 10/18, p. 212 Google Scholar

page 149 note 2. Ibid., p. 217. L'Estoile revient encore sur cette crise en avril, en juin et en juillet 1587 : « Le mercredi 3 juin, le blé se vendait aux Halles de Paris trente francs le setier, et aux autres villes circonvoisines trente-cinq, quarante et quarante-cinq livres, tellement que de la grande multitude de pauvres mendiants, qu'on voyait par les rues de Paris, on fut contraint d'en envoyer deux mille en l'hôpital de Grenelle, vers Vaugirard, pour y être logés et nourris par le roi qui leur faisait distribuer tous les jours à chacun cinq sols ». Le 22 juillet ce f u t aux Halles, une émeute contre les boulangers; deux d'entre eux furent tués.

page 149 note 3. Baulant, M. et Meuvret, J., op. cit., p. 11 Google Scholar.

page 150 note 3. Ibid., p. 213