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Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Les sources écrites et le matériel archéologique classique se révèlent aujourd'hui insuffisants pour l'historien. Les sciences humaines ne peuvent plus se passer de l'expérience et des méthodes des sciences exactes, techniques ou naturelles qu'elles doivent adapter aux besoins de l'atelier historique. Il est, par exemple, devenu tout à fait impossible d'étudier l'histoire de l'agriculture, et de bien interpréter son rôle économique et social, sans une connaissance précise des sciences agrotechniques, morphologiques, climatologiques, phytogéographiques, paléobotaniques, etc.
page 1472 note 1. A titre d'exemple peut être cité ici l'ouvrage de M. A. Towle, The Ethnobotany ofprecolumbian Peru, New York 1961, p. 180, tabl. XIV; voir aussi M. Dembii»ska, Zproblematyki badan nad strukturq upraw niektôrych zbôz w I tysincleciu n. e. (Research on the structure of cultivation of certain corn species in thefirst thousand A. D.) Archeologia Polski, vol. X, fasc. 1,1965, pp. 276-304.
page 1472 note 2. La valeur des recherches paléobotaniques pour l'histoire de l'agriculture fut reconnue il y a plus d'un demi-siècle, ce qui mérite d'autant plus d'être souligné, que les résultats de cette discipline sont encore très modestes : voir à ce sujet G. Buschan, Vorgeschichtliche Botanik, Breslau, 1885. En Union soviétique K. A. Flaksberger, dans le second quart du XXe siècle, appliquait les résultats des recherches paléobotaniques à ses études sur l'histoire de l'agriculture; voir par exemple K. A. Flaksberger, Nachodki Kulturnych Rastenii doistoriïzeskovo perioda, Trudy Instituta Nauki i Tiechniki, série I, f. 2, p. 177 ss ; en France voir A. Laming, La découverte du passé. Progrès récents et techniques nouvelles en préhistoire et en archéologie, Paris, 1952, qui lui a consacré un chapitre à la paléobotanique; dernièrement, A. Leroi-Gourhan, « Archéologie et Botanique », dans Etudes Archéologiques, sous la direction de P. Courbin, Archéologie et Civilisation, Paris, 1963, pp. 119-126, a très justement souligné les apports les plus importants de la paléobotanique dans le domaine de la recherche historique.
page 1472 note 3. Voir W. Gizbert, « Remarques sur les trouvailles paléobotaniques de l'épeautre, » Archaeologia Polona, vol. VIII, 1965, pp. 177-198.
page 1472 note 4. Voir à titre d'exemple les recherches paléobotaniques et phytographiques de E. Le Roy et J.-P. Barry, « Histoire agricole et phytographie », A.E.S.C., n° 3, 1962, pp. 434-447, voir aussi, M. Klichowska, « Znaleziska zbôz na terenie ziem polskich od neolitu do XII w.n.e. » (Vestiges de céréales découverts en territoire polonais depuis le néolithique jusqu'au XIIe siècle), Kw. Historii Kultury Materialnej, IX-4 1961, pp. 675-700.
page 1473 note 1. Ce sont : « triticum diccocum, » « triticum monococcum » et « triticum spelta », dont les qualités devaient très bien supporter la variété des conditions climatiques et du sol, puisqu'on les trouve aussi bien dans le midi de l'Europe qu'à l'altitude de 2 000 m. (par exemple le triticum spelta).
page 1473 note 2. Voir A. Leroi-gourhan, « Archéologie et Botanique », o.c, pp. 125-126, W. Gilbert, « Studium porownawcze nad ziarnami žyta kopalnego » (A comparative Study on Excavated Grains of Rye) Archeologia Polski, vol. V, fasc. 1, pp. 81-90.