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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Qu'il s'agisse de la politique ou du droit, l'explication par la « Loi islamique», la sharî'a, paraît incontournable, dès lors qu'on entreprend d'étudier un fait qui s'inscrit dans le contexte de sociétés dites « arabomusulmanes ». Ceci est pourtant à la fois tautologique et prochronique. Tautologique, en ce sens que le fait même de caractériser une société par l'ethnicité ou la religion confère à ce critère une place centrale dans la logique explicative de tout fait social qui s'y produit : si une société ne peut être identifiée que par son islamite, il est inévitable que le droit qualifié d'islamique soit son système régulateur. Mais ce critère d'islamité apparaît rapidement problématique.
Légal islamology has mode a great deal of work, though it reveals a lack of concern for the historical setting of normative practices and discourses. It quickly shifts to the construction of an Islamic political and légal specificity, thus backing a type of culturalism which, with regard to sharî'a makes thinking that its présent practice is transhistorically founded. However, a contextualised reading allows referring the constitution of a theoretical body to the embedding of individuals in socio-political games partly determining the problems they hâve to cope with and their attempts to answer them. This is where the idea of substantialisation ofnorms cornes from. The focus on the work and the trajectory of three Coranic exegetes, Fakhr al-Dîn al-Râzî, Rashîd Rida et Sayyid Qutb, who can be considered as archétypes, constitutes the backbone of an attempt to demonstrate the formai nature of Islamic référence and the variability of its practical investment.