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Notes sur l'histoire des échanges dans le Haut-Atlas occidental*
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Entre Marrakech et le Sous, les plaines atlantiques et le grand Sud, la route traditionnelle, ou « royale », agharas ugellid comme disent les Chleuhs, franchit l'Atlas au Tizi Macho (1 500 m.). Ce passage n'est jamais coupé par la neige. A l'Ouest, l'altitude s'effondre. Les causses érodés, les ondulations à longues stries calcaires des Mtugga, les collines mouchetées d'arganier des H'âh'a s'étalent vers l'Océan : pays aux larges espaces, aux amples conjonctions politiques. A l'Est au contraire, la chaîne schisteuse et noirâtre bondit à plus de 3 000 m. : pays tourmenté, à la vie diverse et tapie, aux cantons inaccessibles, constituant chacun pour soi un bout du monde.
- Type
- Études
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953
Footnotes
Cette remarquable étude de notre précieux collaborateur J. Berque était destinée aux Mélanges qui doivent être offerts à Lucien Febvre. Sa longueur relative lui a fait substituer une autre étude de J. Berque. Les Annales sont heureuses de porter à la connaissance de leurs lecteurs ce remarquable coup de sonde donné par notre collaborateur et ami dans un monde que peu d'hommes connaissent comme il le connaît.
References
page 289 note 1 C'est ainsi qu'une masse de renseignements put être réunie à propos de cette route par E. Renou, Description géographique de l'Empire du Maroc, 1846, p. 187, 190, 191.
page 289 note 2 Sur l'historique de la région, J. Berque, Antiquités Seksawa, dans Hespéris, 1953.
page 290 note 1 II y a aussi d'autres « symboles » au sens que G. Gukvitch donne à ce mot, La vocation actuelle de la sociologie, 1950, p. 74 et suiv.
page 290 note 2 Ajwiba d'Ibn Nâçir, ms. de la zaouia des Mez'ud'a, p. 33, 1. 3 de fine (échanges d'aliments entre voisins à l'occasion des têtes), p. 35, 1. 1 (bombance de fraternité).
page 291 note 1 Cela est très marqué dans le texte du (Hossaire notarial arabo-chleuh du XVIIIe siècle, trouvé en Dwiran, dont j'ai donné la traduction, Reçue Africaine, 1950, p. 383 et suiv.
page 292 note 1 Adage souvent cité par AL-Ma°dani, Glose de la TuKja, en marge du Commentaire de Mayyara, t. II, p. 126.
page 293 note 1 Profondes distinctions de F. Simiand, Le salaire, l'évolution sociale et la monnaie, 1932, t. I, p. 144 et suiv.
page 294 note 1 Journal, édité et commenté par Ch. Penz, 1943, p. 27, 28, 64, 70, 73, 95, 214, surles points intéressant particulièrement cette etude
page 296 note 1 Sur ce genre de problèmes, cf. l'excellent exposé donné, pour une société très différente, par R. LE Tourneau, Fès, 1949, p. 282 et suiv. Il mentionne la réforme de Mawlay °Abd ar-Rah'mân, et renvoie à l'Exploration de Foucauld, p. 22, n. 1, et à Michaux-Bellaire, L'organisation des finances au Maroc, p. 201, n. 1, p. 203, 218 et suiv. Ajoutons-y le Voyage de Segonzac, p. 267, qui note une tendance à l'inflation, et Au coeur de l'Atlas, du même, p. 162, qui indique, pour 1905, le cours des monnaies et quelques indications de prix.
page 299 note 1 Archives du consulat français, que j'ai pu consulter aux Archives du Protectorat
page 302 note 1 Naissance du prolétariat marocain, 1950, et notre compte rendu ici-même, 1952, n° 2.
page 303 note 1 Col. JusTinarf), Les Chleuhs dans la banlieue de Paris, dans Reçue des Etudes Islamiques, l'J28, p. 476 et suiv.
page 308 note 1 Exemples tirés de jrlda-s récentes. Famille Addi u Moh'ammed Wârab, originaire de Demsira, établie en Sekrat au xne siècle : pour 12 foyers actuels, on compte 22 parcelles irri guées (3 ha.) ; 139 en sec (35 ha.) ; 1 838 amandiers ; 110 oliviers ; 109 noyers ; une maison indivise de 110 logements. Famille de Moh'ammed u Bella (Tabraljut, a Lah'sen) : 88 parcelles irriguées (1 ha. sur 48 quartiers) ; 12 en sec (3 ha. sur 12 quartiers) ; 250 amandiers ; 102 oliviers. Ali u Lah'sen n-ait b. Terhat (Amskerdat) : 13 parcelles irriguées (0,12 ha.) ; 19 en sec (1 ha.) ; 280 amandiers ; 15 noyers ; 37 oliviers
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- Cited by