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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Mulhouse, un monde à part pour les Alsaciens eux-mêmes — une société laborieuse, une fabricantocratie, selon l'expression du regretté F. Kienner dans son mémorable article de la Revue alsacienne illustrée (1903) sur la bourgeoisie alsacienne. Vidal de La Blache, de son côté, le' soulignait dans La France de l'Est. Et les témoignages affluent, qui se répètent : « Ce qui caractérise Mulhouse, c'est tout de suite qu'elle veutêtre et demeurer uniquement Mulhouse. » Ce propos de Paul Açker rejoint celui d'Ed. About écrivant : « Ruche de bourgeois laborieux qui se marient de bonne, heure, qui ont beaucoup d'enfants et qui vivent en famille… On n'y connaît que les plaisirs sévères… et point de théâtre… On y sent la gravité des moeurs protestantes. Aucun sacrifice à la montre…, mais on devine un intérieur confortable. »
page 487 Note 1. Mulhouse, Revue de Paris, 15 mars 1912.
page 487 Note 2. L'Alsace, 1870-1871, IIe édition, 1906, p. 216.
page 487 Note 3. Archives Nationales F Ic III, Haut-Rhin, 12.
page 487 Note 4. 20 et 26 oct. 1820. Ibid. F Ic III, Haut-Rhin, 17. La réunion à la France en 1798 était l'aboutissement normal, sur le plan politique, du développement, industriel. En fait, Une conquête douanière, selon le titre même du livre de M. Charles Sghmidt. Cf. CHR. Pfister, Comment Mulhouse s'est donnée à la France in Pages alsaciennes (1927), ; ajouter Félix Schaedeltn, Bruat, 1922, p. 145-171.
page 487 Note 5. Bulletin, n° III-IV, 1946 (CXXe année), 110 p. in-8° et h.
page 488 Note 1. On a déjà eu l'occasion d'y insister ici. Cf. Annales, t. III, 1931, p. 141-145 : « Un cours d'Economie alsacienne ».
page 488 Note 2. Ici intervient le facteur financier, avec la grande maison Pourtalès (fils d'un réfugié huguenot) qui allait dominer tout le commerce de l'indienne en Europe.
page 488 Note 3. Cf. Annales, t. V, 1933, p. 163-167, « Problèmes de localisation industrielle ». Il manquait et des capitaux et des connaissances techniques et des ouvriers spécialisés, des dessinateurs. Sans parler de. l'obstacle de l'ancien régime corporatif et du manque de matières premières. L'abondance die main-d'oeuvre dans le Sundgau, pays d'agriculture pauvre, est une « fausse raison ». Il y avait eu à Colmar, en 1743, un essai infructueux par suite de l'opposition de la corporation des meuniers invoquant la pollution des eaux !…
page 489 Note 1. Dans un article sur le dessin d'impression, M. Daniei, Lauth montre le lent et constant avilissement des qualités intrinsèques du dessin. Le Musée du Dessin industriel à Mulhouse conserve une collection de tissus, « digne pendant du Musée de la Soierie de Lyon ». Voir les pi. h. t. en couleurs sur l'évolution du dessin de «achemire.
Sur la technique de l'impression on trouvera dans ce même numéro des articles documentés : I° sur l'impression proprement dite — à la planche archaïque, au cadre, récent (ou « impression lyonnaise »), et surtout au rouleau qui permet une grande productivité et des bas prix de revient. Mais on fait d'abord, « à la lyonnaise », l'échantillonnage et l'impression de courts métrages ; puis, lorsque le lancement et le succès sont assurés, on peut alors seulement graver et exécuter le dessin au rouleau (article de. M. Claude Zuber) ; — 2° sur les colorants (article de M. Philippe Brandt), historique très précis et détaillé, par périodes : 1746-1800, « art » encore entouré de secrets ; 1800-1860, développement des connaissances chimiques, garance et indigo à la base des fabrications, outre la vogue des couleurs minérales ; 1860-1905, usage des colorants de synthèse (alizarine, 1876 ; indigo, 1890, etc…) ; 1905-1935, découverte des colorants à cuves synthétiques et des dérivés stables de l'hydrosulfite ; 1925-1946, colorants à cuves, indigosols, azoïques générés sur fibres (p. 52-81) ; — 3° sur la gravure sur planche', aux rouleaux d«f cuivre rouge) et ses procédés à la main, encore de nos jours, pour certains tissus d'ameublement, sur molettes d'acier, au pantographe, qui permet une très rapide exécution, par photogravure, héliogravure (en Amérique) et lithogravure (article de M. A. Muscultjs). Les historiens tireront de ces articles autant de profit que les techniciens. Signalons, pour terminer, qu'en un siècle (1830-1930) Mulhouse a construit plus de 1 200 machines à imprimer.
page 489 Note 2. L'intervention des capitalistes étrangers a présenté beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages (H. Laufenburger, coûts d'économie alsacienne, t. II, p. 139). Par exemple, lors de la crise de 1826, le maire de Mulhouse signale que les Bâlois avaient retiré une partie de leurs fonds flottants, ou ceux qu'ils avaient placés en comptes courants.
page 490 Note 1. Voir également Fernand L'Hullier, Recherches sur l'Alsace napoléonienne, Strasbourg, Istra, 1947 : chapitres relatifs au Blocus et à l'industrie, à la orisa industrielle de 1810-1811, à l'industrie cotonnière après la crise.
page 490 Note 2. Cf. « Une Monographie d'établissement industriel alsacien en i8a6 », Revue d'histoire moderne, 1930, p. 57-61 ; — et « Le Centenaire du Nouveau Quartier à Mulhouse », Bull, de la Soc, Ind., 1939, p. 695. C'est l'époque où « Nicolas Koeohlin et ses frères constituaient avec les milliers d'ouvriers de leurs manufactures de Masevaux et Loerrach une puissance avec laquelle le gouvernement se déclarait franchement être obligé de compter ». (Centenaire de la Soc. Ind., t. I, p. 17.) Bien suggestive serait, vue de Paris, l'histoire des crises municipales d'alors a Mulhouse : cf. André Brandt, « Quelques aspects de la vie politique à Mulhouse sous la Restauration » (Bull., 1935, p. 341-367), surtout d'après des archives familiales. Si les A. D. du Haut-Rhin n'ont pas conservé les rapports du sous-préfet de Belfort, les A. N. gardent ceux du préfet de Colmar.
page 491 Note 1. L'histoire sociale trouve une source abondante et précieuse dans les biographies familiales des Schwartz (1450-1924), par E. Meininger ; des Mieg (1395-1934), par Philippe Mieg ; des Zetter (1525-1894), par E. Meininger ; des Blech (1390-1898), par le même E. Blech ; des Koechlin (1460-1914). Cf. Xavier Mosmamk. Les Grands industriels de Mulhouse (1879).