Le droit canadien du divorce a été jusqu'à présent profondement influencé par le droit anglais. En effet, en vertu de l'article 91 (26) de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, le Parlement canadien, à l'exclusion des parlements des provinces, a le pouvoir de légiférer en matière de divorce. Jusqu'à l'adoption de la Loi fédérale sur le divorce en 1968, il avait rarement exercé ce droit et toujours sur des points de détails. Chaque province avait donc conservé le droit anglais qui la régissait au moment de son entrée dans la Confédération. Il s'agissait en général de la loi anglaise de 1857. Deux provinces, le Québec et Terre-Neuve, ignoraient le divorce et leurs habitants ne pouvaient divorcer que par une décision spéciale du Parlement canadien, qui a été remplacee, en 1963, par une décision du seul Sénat.