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Implications de l'évolution conjoncturelle internationale de 1969-1970

Published online by Cambridge University Press:  17 August 2016

Paul Löwenthal*
Affiliation:
Université Catholique de Louvain, Faculté Universitaire Catholique de Mons
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Abstract

La conjoncture économique internationale des années 1969 et 1970 a été riche en événements et en enseignements, dont certains débordent d'ailleurs le fait conjoncturel. Nous tenterons ici de dégager quelques unes de ces leçons. Nous veillerons done à inscrire les évolutions récentes dans leur contexte de plus longue période, quitte à sacrifier la narration par le menu du déroulement des faits et des chiffres.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Université catholique de Louvain, Institut de recherches économiques et sociales 1970 

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References

(1) Service mensuel de conjoncture de Louvain, février 1969, p. 3.Google Scholar

(2) Service mensuel de conjoncture de Louvain, janvier 1970, p. 19.Google Scholar

(3) Ibidem, p. 3.

(4) Service mensuel de conjoncture de Louvain, avril 1970, p. 45.Google Scholar

(5) Le lecteur pourra aussi consulter notre article « Ajustements économiques internes etmodification des parités de change », dans ce même numéro, pp. 149-167.

(6) Dupriez, L.H., La dévaluation de la livre sterling, Recherches Économiques deLouvain, décembre 1967, pp. 507531.Google Scholar

(7) Cfr. les graphiques VII et VIII de notre article cité, pp. 165 et 167.

(8) Par exemple, le gouvernement s'est réjoui d'avoir dégagé un excédant budgétaire déflatoire… et l'a affecté au remboursement de sa dette intérieure! Les mesures budgétaires de novembre 1970, édictées après la rédaction de cet article, sont heureusement plus correctes.

(9) de Jouvenel, B. suggère d'interpréter les revendications salariales de dépression comme manifestant la frustration des consommateurs. La politique britannique en ayant systématiquement fait ses victimes, l'explication paraît séduisante. Conjoncture britannique, Chroniques d'actualité (S.É.D.É.I.S.), juillet-août 1970, p. 4445.Google Scholar

(10) Service mensuel de conjoncture de Louvain, février 1970, p. 5.

(11) Cfr. notre article cité, p. 164.

(12) Nous mettons « speculation » entre guillemets, car il est clair qu'un certain nombre des opérations visées relèvent tout bonnement de la bonne administration des trésoreries ou des patrimoines.

(13) La distinction remonte à l'école de Vienne, et singulièrement à E. Böhm-Bawerk, Kapital u. Kapitalzins, Iena, Fischer, 1921. Notons que l'efficacité marginale est celle du « dernier franc » investi, et non celle de l'accroissement net du stock de capital fixe. En euxmêmes, les progrès intensifs n'impliquent pas un tel accroissement.

(14) Lamfalussy, A., Les marchés financiers en Europe. Paris, P.U.F. (coll. « SUP »), 1968, e.a.ch. V.Google Scholar

(15) Cet effet unificateur de l'euro-dollar implique que, sans lui, les tensions eussent encore été plus fortes sur certaines places. D'abord par le compartimentage relativement mieux assuré des marchés nationaux. Ensuite parce que l'euro-dollar a permis une multiplication de crédits plus rapide et plus mobile internationalement que ne l'aurait pu le réseau des systèmes nationaux.

(16) Curieusement, l'incidence possible de l'euro-dollar sur les transmissions internationales de conjoncture, ou encore sur l'autonomie des politiques monétaires nationales, paraît préoccuper tout le monde, — sauf ceux qui écrivent sur le sujet.

(17) Le schéma de référence des monétaristes est celui décrit mainte fois par M. Friedman. Une expansion monétaire, au delà du rythme possible d'accroissement des biens et des services, aurait pour premier effet d'abaisser les taux d'intérêt; c'est l'effet de liquidité, de (très) courte période. Ensuite, les attitudes s'ajustant à l'état d'inflation, les taux se redresse-raient, et s'élèveraient finalement plus haut que le niveau initial. Ce schéma comporte l'hypo-thèse que l'expansion monétaire inflationniste soit un phénomène neuf, et non la simple reprise d'une tendance déjà habituelle et qui aurait simplement été interrompue. C'est pourtant ce dernier cas que nous vivons, et c'est pourquoi nous n'envisageons pas une modification sensible de la provision pour l'érosion monétaire; ni par conséquent une modification notable de l'étiage des taux d'intérêt dans le monde.

(18) Service mensuel de conjoncture de Louvain, janvier 1970, p. 2.Google Scholar

(19) Nous comparons ici les premiers semestres successifs. Une confrontation similaire est faite, entre pays cette fois, au graphique IV de notre article cité, dans ce numéro p. 160.

(20) Bulletin hebdomadaire, 7 août 1970, pp. 305311.Google Scholar

(21) Les renseignements sectoriels complets publiés en 1969 (exercice 1968) et les évolutions connues pour 1969 apparaissent aux graphiques XVI à XXII.

(22) Certaines formes de crédit, comme le leasing, paraissent même reposer expressément sur un tel escompte de croissance.

(23) On pratique par exemple moins ces contrôles directs de prix, qui, sous prétexte de lutte anti-inflationniste, dégagent au contraire un pouvoir d'achat excédentaire. Celui-ci se porte alors sur des biens et, surtout, sur des services dont les prix ne sont pas soumis au contrôle et hausseront d'autant plus. De même que le coût de la vie réel.

(24) Ces déficits n'ont toutefois pas été supprimés, mais seulement réduits. Et ils ne l'ont été que par une croissance des recettes supérieures à celle des dépenses…

(25) La période qui va du lendemain des «événements de mai» 1968 en France au printemps de 1969 est la seule où se soit résorbé l'écart entre les rendements d'euro-obligations libellées en dollars ou en unités de compte. Sinon, un taux systématiquement supérieur en dollar traduit l'insécurité relative de cette devise (graphique V).

(26) Cfr notre article cité, pp. 164-165.

(27) La bourse belge commençait déjà à baisser, à l'automne de 1969, alors que le rythme des progressions salariales commençait seulement à s'élever !

(28) L'intensité du « trend » de hausse actuel ne laissant guère la place à des reculs absolus de volumes globaux, convenons ici qu'il y a récession dès qu'apparaît et se creuse une marge de surcapacité qui ne soit pas purement accidentelle ou éphémère.

(29) Cfr notre article cité, dans ce numéro.

(30) En ce sens qu'une capitalisation accrue, par la hausse des rémunérations du travail, appelle de nouvelles capitalisations. Procédant qu'elle induit, du progrès, cette hausse de rémunérations traduit donc une tension générative de progrès.