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« Plus la porte du temple est haute, et moins on court risque de s'y heurter le front. » C'est là le privilège de la théorie de la spécialisation internationale. Leontief, braquant sur l'économie américaine le télescope géant de l'analyse intersectorielle, s'est attaché « à resserrer la faille décourageante entre la théorie et l'observation ».
Leontief a voulu situer la richesse ou la pauvreté des Etats-Unis en capital et en travail vis-à-vis du reste du monde. Dans ce but, il calcule et compare entre elles les quantités de capital et de travail directement et indirectement requises pour produire aux Etats-Unis deux ballots d'une valeur d'un million de dollars, représentatifs des exportations et des importations compétitives des Etats-Unis. Au préalable, à notre avis, il faut s'inquiéter de l'économie ou de la déséconomie de capital et de travail que font les Etats-Unis lorsqu'ils augmentent d'un million de dollars leurs importations compétitives. Voilà la thèse soutenue dans notre travail. Il en ressort que les conclusions de Leontief quant à la dotation des Etats-Unis en capital et en travail se trouvent battues en brèche par ses propres chiffres.
Monsieur Louis Duquesne de la Vinelle a éveillé notre attention sur ce sujet. La rédaction et les conclusions de ce travail doivent beaucoup aux entretiens qu’a bien voulu nous accorder Monsieur Jacques Drèze. Qu’ils veuillent tous deux trouver ici l’expression bien imparfaite de nos remerciements.
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(11) Dans la terminologie de l’analyse des relations intersectorielles, la spécification de la consommation C fait de l’économie américaine un système fermé de η secteurs.
(12) Nous considérons ζ comme un paramètre fixé : ses variations nous instruiront des avantages que retirent les États-Unis de leur commerce extérieur.
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