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Au cours de l’année écoulée, le système bancaire a fourni au secteur privé le crédit compatible avec les réglementations imposées par l’Arrêté du 5 février 1946. A la fin du premier semestre, le freinage de l’expansion des moyens de paiement et le poids d’une fiscalité plus lourde allèrent de pair avec un accroissement des besoins provoqué par la reprise économique, la reconstitution des stocks et les nécessités du rééquipement. La hausse des taux d’intérêt à long terme, que traduisit la faiblesse des cours des fonds publics au cours du second semestre, entraîna le relèvement des taux à court terme en novembre et en décembre. Le marché boursier des titres à revenu variable, d’abord indécis, s’orienta nettement vers la baisse en fin d’année et le volume des échanges déjà très restreint, s’est encore réduit. Le volume des émissions nouvelles de capitaux reste insuffisant par rapport aux besoins et ne représente qu’une trop faible portion du revenu national. Un malaise général caractérise ainsi l’allure de tous les secteurs du marché financier en 1946.
(1) Sont rangés sous l’appellation « Industries abritées »: les Chemins de fer, les Tramways, le Gaz et l’Électricité, la Distribution d’Eau, les Industries de la Construction, les Papeteries, les Grands Magasins et des Divers.