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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Cette chronique s'assigne un but limité, différent de celui que se sont imposé les chroniques de finances publiques des numéros précédents. Au lieu de présenter une description et une analyse détaillées des comptes du pouvoir central en 1963, nous nous bornerons à examiner l'équilibre général des finances publiques, le financement du déficit global et l'influence tant de l'impasse que de sa méthode de financement sur l'économie du pays. L'analyse est donc ambitieuse, par l'ampleur des problèmes de politique économique qu'elle soulève, mais modeste par l'abondance et la précision des renseignements statistiques qu'elle fournit.
(1) Supposons que les recettes, comme les dépenses, augmentent d'une année à l'autre de 10 milliards. Les dépenses s'ajoutent dans leur totalité aux autres dépenses de la Nation mais les recettes fiscales additionnelles ne vont évidemment pas peser pour un montant de 10 milliards sur les dépenses de consommation et d'investissement privées. Elles pèseront aussi sur l'épargne et, dans la mesure où elles diminuent l'épargne (potentielle), elles constituent évidemment un stimulant net. Si l'économie avait épargné 15% du revenu supplémentaire qu'elle aurait eu sans l'augmentation des recettes fiscales, l'accroissement — en équilibre — d'un budget global aurait eu le même effet expansionniste que la création d'un déficit budgétaire de 1,5 milliard.
(2) On doit se rappeler que les chiffres du tableau II se réfèrent à onze mois, tandis que ceux du tableau III couvrent l'ensemble de l'année 1963.
(3) On peut arguer que le choc psychologique de la réforme fiscale fut tellement important que le financement du Trésor par le marché des capitaux à tout prix aurait provoqué une hausse des taux qui se serait avérée excessive une fois le choc initial passé.