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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Le 31 janvier 1874, l’Union Latine, composée de la France, l'Italie, la Belgique et la Suisse, limitait la frappe des écus de cinq francs aux frappes gouvernementales et suspendait la libre frappe pour les particuliers. Le 3 février 1876, l'Union, à laquelle s'était jointe la Grèce, restreignait considérablement les frappes, qui ne se faisaient plus qu'à l'initiative des États. Dès lors, le soutien du cours de l'argent n'était plus assuré nulle part dans le monde : le système bimétallique avait vécu, en tant que système, et les cours de l'argent, dépréciés, devinrent fluctuants. Le métal-argent inséré dans le système monétaire y survécut cependant jusqu'en 1914, grâce à des arrangements qui maintinrent le « bimétallisme boiteux ». On évita ainsi, partiellement, les conséquences déflatoires du passage à un monométallisme-or de principe.
(1) Briffaux, J. Ph., Une étude prospective de la production de l’or, Mémoire présenté à la Faculté des Sciences économiques de l’Univ. de Louvain (février 1968).Google Scholar
Busschau, W.J.. The Theory of Gold Supply, Oxford Univ. Press, 1936.Google Scholar
(2) Fort curieusement, la Grande-Bretagne, où l’évolution eut lieu dès le XVIIIe siècle, a rejeté la solution en 1844 pour se replier sur un système métalliste inélastique, tandis que les États-Unis abolissaient la United States Bank en 1830, laissant le pays sans prêteur de dernier ressort, c’est-à-dire, en danger perpétuel de cessation de paiement.