Au cours de la période qu'encadrent les deux derniers recensements généraux, la population masculine en activité a décru de 118.402 unités pour l'ensemble du Royaume, soit de 4,6%. Toutefois elle a augmenté de 17,5% dans l'arrondissement de Maaseik mais diminué de 29,2% dans l'arrondissement de Mons. Ces cas extrêmes ne sont pas isolés : l'écart-type de la distribution, pour les 41 arrondissements, des pourcentages de variation de la population active masculine, est de 10,43.
De telles disparités sont intéressantes et méritent d'être analysées à un double titre : d'une part elles complétent et éclairent d'un jour neuf les informations qu'on possède par ailleurs sur l'hétérogénéité de l'espace économique national et la diversité des fortunes économiques que les différentes régions du pays ont connues au cours de la période considérée; d'autre part elles laissent entrevoir la mise à jour possible de certaines lois d'évolution de la population active, par la mise en relation transversale de sa variabilité régionale avec d'autres variables internes ou externes.