Un des facteurs essentiels de tout développement économique est la mobilité des facteurs de production : mobilité du travail qui recherche les emplois les plus intéressants et les mieux payés, mobilité de l'usage des ressources naturelles par l'organisation d'un marché compétitif et intégré.

Dans un précédent article, nous avons étudié l'évolution de la forêt en Belgique et nous sommes arrivé à la conclusion que la transformation de la forêt était intimement liée à la mise en valeur des terrains incultes.

Nous étudierons dans les pages qui vont suivre l'évolution de l'étendue des terrains incultes en Belgique.

Par terrains incultes, il faut entendre les étendues couvertes de bruyères, les sarts, les broussailles non exploitées, les étendues marécageuses ou rocailleuses, les landes, les fagnes, les dunes ne portant pas de culture, en un mot tout terrain qui n'est employé régulièrement à aucun usage agricole ou forestier.

Aux Etats-Unis d'Amérique les investissements ont augmenté assez régulièrement pendant tout le dix-neuvième siècle et au début du vingtiéme. Cette tendance a fortement fléchi vers les années 1920. A partir de 1930, et ce pour la première fois depuis la révolution industrielle, le capital investi est resté stationnaire pendant une dizaine d'années. Le produit national, c'est-à-dire l'ensemble des biens et services mis à la disposition de la population, a manifesté la même stagnation temporaire.