Après le ralentissement conjoncturel qui a suivi le boom de Corée, une nouvelle période d'expansion commence en 1954, au cours de laquelle la production sidérurgique atteint de nouveaux sommets historiques. Dans la C.E.C.A., la hausse conjoncturelle est rapide au début, car, à ce moment, il existe encore des capacités inutilisées, mais elle se ralentit ensuite, au fur et à mesure que l'on épuise les possibilités de production. L'extension de celles-ci est, certes, possible, mais elle ne suit pas toujours le rythme d'expansion de la demande, étant donné le temps qui s'écoule avant de pouvoir mener à bonne fin les nouveaux investissements. De cette manière, l'année 1957 se caractérise par un nouveau record de la production, bien que le rythme d'accroissement par rapport à l'année 1956 soit en général inférieur à celui enregistré pendant les trois premières années de la période de hausse 1954, 1955 et 1956. De plus, certains signes avant-coureurs d'un retournement de conjoncture apparaissent sous forme d'un effritement dans les prix et d'une baisse dans les rentrées de commandes en provenance des pays tiers à partir du deuxième trimestre de l'année 1957. Le retournement se produit done au premier abord dans les prix, alors que grâce au volant régulateur de leurs carnets de commandes, les entreprises sont même parvenues à augmenter leur production.