Les bactéries du fer isolées des eaux et des sédiments du Sud-Ouest de la France sont soit autotrophes (g. Gallionella), soit hétérotrophes (g. Sphaerotilus, Crenothrix, Siderocapsa, etc...).Les premières sont inféodées à la présence de fer ferreux, alors que les secondes occupent des niches écologiques plus variées, quoique toujours aux limites de stabilité du fer ferreux dans les eaux. Ce dernier point, joint à leur exigence en matière organique, facteur de mobilisation du fer, explique leur rôle dans le colmatage biologique des drains. De plus, il est probable que l'influence des ferrobactéries déborde largement le cadre du cycle du fer.

Rhynchelmis paraolchonensis n. sp. a été récoltée dans un étang des Landes (France). Elle appartient au groupe des Rhynchelmis dont les muscles longitudinaux ne sont pas disposés en 8 masses recourbées et dont la spermathèque n'est pas en communication avec l'œsophage. Cette forme est proche de R. olchonensis Burov et Kozov, du lac Baïkal.Stylodrilus glandulosus n. sp. a été récoltée dans le fleure Mino en Espagne. Elle possède un atrium long, comme S. subcarpathicus (Hrabe) et S. longiatriatus Dembitsky. Elle se caractérise par son bulbe pénien très développé et par la présence de massifs glandulaires à la base de la spermathèque et au niveau du sac pénien.

La réponse des communautés d'Oligochète aux fortes pollutions domestiques et industrielles d'un petit ruisseau, le Riou Mort, est examinée. L'installation d'une communauté caractéristique (Tubifex tubifex, Limnodrilus hoffmeisteri, L. udekemianus, L. claparedeanus, Nais elinguis) s'accompagne d'une réduction du nombre d'espèces, d'une très forte augmentation de la densité et d'une uniformisation des peuplements entre les faciès lotique et lénitique.La validité de certains indices structuraux (de diversité ou de dominance) appliqués aux seuls Oligochètes et de quelques paramètres spécifiques de ce taxon est discutée. Dans le cas du Riou Mort, il apparaît que des paramètres simples (densité, nombre d'espèces, proportion des diverses familles etc...) reflètent suffisamment bien les conditions de milieu et les Oligochètes sont utiles pour hiérarchiser les fortes pollutions.La tolérance de Lumbricillus rivalis, Pristina idrensis et Trichodrilus allobrogum est à souligner.

La diapause des Cyclopides pélagiques d'un lac tempéré peu profond (Créteil, France) a été étudiée sur un cycle annuel. Une dormance estivale affecte les copépodites IV de Cyclops vicinus (avril-mai à février) et de Diacyclops bicuspidatus (mars à novembre) ; une diapause hivernale est observée chez les copépodites IV de Thermocyclops crassus et chez les subadultes de Thermocyclops oithonoides (septembre à avril).Quelques subadultes de Th. oithonoides ont un arrêt de développement sans pénétration dans le sédiment (diapause active).La biomasse moyenne de la fraction diapausante égale 36 % (15 % à 80 %) de la biomasse totale des Cyclopides pendant la période d'étude. Les effectifs benthiques, compris entre 27 000 ind. m-2 et 350 000 ind. m-2, représentent un potentiel de recolonisation du domaine pélagique de 6 ind. l-1 à 78 ind. l-1.Alors que la diapause hivernale de Th. oithonoides et de Th. crassus est probablement une adaptation à des conditions climatiques défavorables, la diapause estivale de C. vicinus serait une stratégie adaptative d'évitement de la prédation.

Trois formes d'Asellides ont été récoltées dans les réseaux hydrographiques de l'Aouali et du Damour, situés vers le versant occidental du Mont Liban entre Saïda et Beyrouth. P. bardaunii, espèce anophtalme peu connue, qui apparaît désormais comme une forme répandue dans les eaux souterraines du Liban. P. coxalis, espèce oculée et pigmentée, ubiquiste, commune dans toutes les eaux de surface du pays, et P. coxalis aoualensis ssp. nov., forme partiellement dépigmentée, qui en plus de caractères morphologiques particuliers, se différencie de l'espèce-type par sa répartition écologique.

Description illustrée de la larve au dernier stade de Baetis cyrneus n.sp. Cette espèce, rencontrée en Corse, appartient au groupe alpinus : elle est comparée à cette dernière espèce et à B. punicus Thomas, Boumaiza et Soldán.

La recherche de topotypes de Rhithrogena nivata (Eaton, 1871) a permis de retrouver cette espèce pour la première fois depuis sa description. Des imagos [math] et [math] ont été obtenues par élevage de larves. Les genitalia des [math] sont identiques à ceux du seul exemplaire restant de la série type (lectotype, British Museum). Les imagos sont redécrites.

Rhyacophila tristis Pictet a été étudiée durant 3 années consécutives dans un ruisseau pyrénéen (altitude 1 930 m — température maximum 17° C en août — couvert de neige 4-6 mois par an).Les larves sont essentiellement carnivores et se nourrissent surtout de chironomidae. Le développement larvaire dure 2 ans. La croissance s'effectue surtout en période déneigée. Entre le 1er et le 2e hiver de vie larvaire, l'accroissement (en poids sec) fut en moyenne de 2,25 % j-1. Durant cette période, 1,6 % des larves disparaissaient en moyenne chaque jour. Les taux instantanés de croissance et de mortalité demeurent voisins d'une génération à la suivante. La production a été estimée à 240 mg m-2 an -1. Le rapport Production/Biomasse moyenne annuelle = 3,1.

Les précipitations acides régionales (pH moyens des pluies et neiges au sol : 4,1 et 4,6) entraînent les phénomènes suivants dans les eaux oligotrophes des 4 rivières étudiées : (1) déficit d'alcalinité, laquelle déjà faible devient insuffisante pour neutraliser les apports d'acidité ; (2) amplification des concentrations d'aluminium suite à un lessivage acide des alumino-silicates du bouclier canadien ; (3) augmentation parallèle des teneurs en fer, manganèse et cuivre. Ces 3 phénomènes sont surtout prononcés à la fonte printanière des neiges. A cette période, le pH descend quelque peu sous 6,0 aux têtes du bassin, la concentration d'aluminium s'accroît d'amont à aval jusqu'à atteindre 355 µg Al/L en moyenne (maximum : 894 µg/L) et, similairement, celles du fer, manganèse et cuivre s'élèvent jusqu'à 317 µg Fe/L, 16 µg Mn/L et 11 µg Cu/L en moyenne (maxima respectifs : 376 µg/L, 31 µg/L, 27 µg/L). A ce moment, le saumon local est au début du stade alevin, lequel s'avère particulièrement sensible. Les risques écotoxicologiques des 3 phénomènes précités sont dès lors examinés pour Salmo salar au commencement de son développement. Actuellement, l'aluminium et le cuivre représentent un danger écotoxicologique pour le saumon dans ces rivières : si les précipitations acides persistent, un pH plus bas (5,5 à 6,0) et le fer deviendront deux autres facteurs dangereux qui s'ajouteront. Bref, le développement de Salmo salar risque d'être progressivement menacé dans ces rivières en cours d'acidification.