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Published online by Cambridge University Press: 20 January 2017
Cet article essaie de tisser des liens entre histoire religieuse et histoire des espaces publics. Il propose de relire la signification historique des controverses doctrinales à partir d’une analyse des rapports entre un régime de publicité et un régime d’ecclésialité. Dans le cas des controverses théologiques françaises de l’âge classique, le recours massif à la publication de lettres signale la force des interrogations autour de la légitimité religieuse des pratiques controversiales et apparaît comme une forme de réponse à la manière dont la dynamique controversiale contribue à l’instabilité de la grammaire des actions de publication. Il témoigne d’un refus religieux de la transformation de l’Église en espace public, mais aussi de l’impossibilité de clore les controverses doctrinales en raison de leur dimension ecclésiale. Le travail réciproque entre publicité et ecclésialité apparaît alors comme un objet d’étude pertinent tant pour l’historien du catholicisme moderne que pour celui de l’espace public.
This article attempts to bring together religious history and the history of the public sphere. It reinterprets the historical significance of doctrinal controversies by examining the relationship between a regime of publicity and an ecclesiastic regime. For instance, seventeenthcentury French theological controversies were characterized by the frequent publication of letters, which indicates just how strongly the religious legitimacy of a given controversy was called into question. The publication of letters appears to have offered a means of responding to the destabilization of publishing practice caused by these controversies. It also attests both to the religious refusal to transform the Church into a public sphere and how the ecclesiastic aspect of doctrinal controversies made them difficult to resolve. The relationship between publicity and religion thus appears particularly relevant for both the historian of early modern Catholicism and the historian of the public sphere.
Ce texte est la reprise et le développement d’une courte étude présentée en juin 2009 a l’université Paul-Valéry Montpellier 3, dans le cadre du colloque « Croire a la lettre. Écrire la religion en Grande-Bretagne et en France, XVIIe-XVIIIe siecles », organisé par Anne Page et Clotilde Prunier. On en trouvera une version synthétique et recentrée sur les fonctions de la forme-lettre dans les controverses, dans les actes de ce colloque a paraître aux Presses universitaires de la Méditerranée. Je remercie tres chaleureusement Dinah Ribard pour ses remarques et ses relectures.
1- On pense en particulier aux travaux Merlin, d’Hélène, Public et littérature en France au XVIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1994 Google Scholar ; et à l’ensemble des travaux du Groupe de recherches interdisciplinaires sur l’histoire du littéraire (GRIHL) de l’EHESS, notamment De la publication. Entre Renaissance et Lumières, éd. par C. Jouhaud et A. Viala, Paris, Fayard, 2002.
2- Jouhaud, Christian, Les pouvoirs de la littérature. Histoire d’un paradoxe, Paris, Gallimard, 2000.Google Scholar
3- Voir par exemple l’usage, proche de celui du père de Lubac, de la notion de corps mystique dans l’ouvrage d’H. Merlin, Public et littérature…, op. cit.
4- Entre autres nombreux exemples, voir les travaux de Dinah Ribard sur les Écrits des curés de Paris: « La doctrine des curés de Paris au XVIIe siècle », in P. Büttgen et al. (dir.), Sacra doctrina. Doctrine, confessions et sociétés, 1500-1800, à paraître, et «L’envers des Provinciales: agir en (quasi) corps par l’écriture », in La campagne des Provinciales, 1656-1658, Actes du colloque, Paris, 19-21 septembre 2007, Paris, Bibliothèque Mazarine, 2008, p. 177-188 ; ou les études rassemblées par Xenia Tippelskirch, von, no spécial «Écritures radicales au Grand Siècle », Archives de sciences sociales des religions, 150, 2010.Google Scholar
5- On ne reviendra pas ici sur la discussion de la notion habermassienne d’espace public. On se contentera de renvoyer à l’histoire de ses usages, proposée par François, Bastien et Neveu, Erik, « Pour une sociologie politique des espaces publics contemporains », in François, B. et Neveu, E. (dir.), Espaces publics mosaïques. Acteurs, arènes et rhétoriquesdes débats publics contemporains, Rennes, PUR, 1999, p. 13–58 CrossRefGoogle Scholar et à Van Damme, Stéphane,« ‘Farewell Habermas’ ? Deux décennies d’études sur l’ancien régime de l’espace public », in Boucheron, P. et Offenstadt, N. (dir.), L’espace public au Moyen Âge. Débats autourde Jürgen Habermas, Paris, PUF, 2011, p. 43–62.CrossRefGoogle Scholar
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8- Roussel, Diane, «L’espace public comme enjeu des guerres de Religion et de la paix civile. Réflexions sur la notion d’espace public et ses métamorphoses à Paris au XVIe siècle », in Boucheron, P. et Offenstadt, N. (dir.), L’espace public au Moyen Âge…, op. cit., p. 131–148.Google Scholar
9- Bénédicte Sère, «La disputatio dans l’université médiévale : esquisse d’un usage public du raisonnement ? », Ibid., p. 251-262.
10- Corinne Leveleux, «Controverses juridiques et désarmement herméneutique, ou la brève histoire d’un espace public doctrinal chez les juristes (XIIe-XIIIe siècles) », Ibid., p. 263-276.
11- On entend par « ecclésialité » (dans un sens absolu) un état des pratiques (et des formalités de ces pratiques) par lesquelles, à un moment donné, l’ensemble des personae (institutionnelles ou non, collectives ou individuelles) qui considèrent appartenir à une «Église » se rapportent à cette communauté ecclésiale, et les unes aux autres, et par làl’imaginent de manière performative comme horizon de leurs pratiques. C’est, si l’on veut, un mode d’advenir à elle-même de l’Église comme espace social non réductible à sa définition institutionnelle. Dans un sens relatif, on entend ailleurs par « ecclésialité » le fait même de l’appartenance à cet espace ecclésial, indépendamment de la forme de cette appartenance.
12- Lilti, Antoine, « Querelles et controverses. Les formes du désaccord intellectuel à l’époquemoderne », no spécial « Comment on se dispute. Les formes de la controverse », Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, 25, 2007, p. 13–28, ici p. 28.Google Scholar
13- L’expression est utilisée par Christophe Prochasson et Anne Rasmussen dans « Du bon usage de la dispute », Ibid., p. 5-12, ici p. 12.
14- Jouhaud, Christian, «Écriture et action. Une problématique pour l’histoire de la polémique et des controverses au XVIIe siècle », in Burnand, L. et Paschoud, A. (dir.), Espaces de la controverse au seuil des Lumières (1680-1715), Paris, Honoré Champion, 2010, p. 11–38.Google Scholar
15- Renouveau appelé de ses vœux par Julia, Dominique, « L’historiographie religieuse en France depuis la Révolution française. Esquisse d’un parcours », in Buttgen, P. et Duhamelle, C. (dir.), Religion ou confession. Un bilan franco-allemand sur l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Éd. de la MSH, 2010, p. 9–56.Google Scholar
16- À titre d’exemple, en Italie, voir Broggio, Paolo, La teologia e la politica. Controversie dottrinali, Curia romana e monarchia spagnola tra Cinque e Seicento, Florence, L. S.Olschki, 2009 Google Scholar. Pour la France, voir de Franceschi, Sylvio Hermann, La crise théologico-politique du premier âge baroque. Antiromanisme doctrinal, pouvoir pastoral et raison du prince : le Saint-Siège face au prisme français, 1607-1627, Rome, École française de Rome, 2009 Google Scholar ; Id., La puissance et la gloire. L’orthodoxie thomiste au péril du jansénisme (1663-1724) : le zénithfrançais de la querelle de la grâce, Paris, Nolin, 2011 ; Gay, Jean-Pascal, Morales en conflit. Théologie et polémique au Grand Siècle (1640-1700), Paris, Éd. du Cerf, 2011.Google Scholar
17- P. Broggio, La teologia e la politica…, op. cit.
18- « […] la lettre, mieux qu’aucune autre expression, associe le lien social et la subjectivité », Chartier, Roger (dir.), La correspondance. Les usages de la lettre au XIXe siècle, Paris, Fayard, 1991, p. 9.Google Scholar
19- Boutier, Jean, Landi, Sandro et Rouchon, Olivier (dir.), La politique par correspondance. Les usages politiques de la lettre en Italie (XIVe-XVIIIe siècle), Rennes, PUR, 2009, p. 8–9.Google Scholar
20- Sur l’importance de ce tournant, en terme de sens de prise de parole sur la théologie, voir Cantillon, Alain, « La position auctoriale dans Les Provinciales », in La campagne des Provinciales…, op. cit., p. 166–176.Google Scholar
21- Duchêne, Roger, Comme une lettre à la poste. Les progrès de l’écriture personnelle sous Louis XIV, Paris, Fayard, 2006, p. 296.Google Scholar
22- On définira ici la controverse comme le débat théologique proprement dit sous quelque forme et dans quelque lieu qu’il se présente. On entendra par polémique une pratique plus précise qui suppose l’échange d’écrits, dans une représentation partisane des positions controversées, et qui sort la controverse des lieux institutionnels de la production doctrinale et la déborde en recourant à des modèles pratiques qui peuvent lui être extérieurs.
23- J.-P.Gay, Morales en conflit…, op. cit., p. 244-245.
24- Lettre de Monseigneur l’archevêque de Bourges à Monseigneur l’évêque de Mirepoix, son frère [28 mars 1659], s. l. n. d. ; Responce de Monseigneur l’Evesque de Mirepoix à la lettre d’un Prélat qui l’invitoit à censurer un livre intitulé Apologie des Casuistes contre les calomnies des Jansénistes [15 janv. 1659], s. l. n. d.
25- Christophe Blanquie et Myriam Tsimbidy indiquent clairement la complexité du continuum de l’épistolarité : « Entre les lettres effectivement adressées à un destinataireréel […] et celles qui utilisent la scénographie épistolaire à des fins poétiques, esthétiques ou pragmatiques se trouve un espace dans lequel on trouve des lettres ‘authentiques’ devenues objets littéraires », Portraits épistolaires du cardinal de Retz. Lettres inédites, nouvelles lectures, Paris, Classiques Garnier, 2011, p. 154. Dans le cas d’une étude portant sur les effets ecclésiaux des usages de l’épistolaire, qui procèdent justement d’un jeu permanent entre des référentiels d’usage et des usages effectifs, il apparaît particulièrement nécessaire de neutraliser temporairement ces distinctions.
26- Lettre d’un ecclésiastique à monseigneur l’archevêque de Bourges. Pour réponse à celle qui court sous son nom contre monseigneur l’évêque de Mirepoix, son frère, s. l. n. d.
27- Sur cette imbrication, voir l’analyse des rapports entre controverse et polémique dans S. H. de Franceschi, La crise théologico-politique du premier âge baroque…, op. cit.
28- Archivio della Congregazione per laDottrina della Fede (ACDF), fonds Saint-Office(SO), St. St. F 2 b, lettre du nonce du 19 nov. 1661 accompagnant les écrits suivants : Lettre escrite au Roi par Monseigneur l’Evesque d’Allet touchant la signature du Formulaire / Response de Monseigneur l’Evesque d’Angers à la Lettre que Monsieur de Lionne luy avoit escrite après avoir présenté au Roy celle dudit Sieur Evesque à S. M. du Sixième juillet 1661 / Epistola Illustrissimi et Reverendissimi Andegavensium Episcopi ad Alexandrum Septimum Pontificem Maximum. De fidei formula a Cleri Gallicani Conventu condita / Epistola DD. Vicariorum Generalium Eminentissimi Cardinalis de Rets, Archiepiscopi Parisiensis ad Eminentissimum Cardinalem d’Este, Galliae Protectorem / Eorumdem ad S. Pontificem Epistola / Lettre écritte au Roi par Monseigneur l’Evesque d’Angers, touchant la signature du formulaire / Lettre Escrite à Monseigneur l’Evesque de Chaalons par Monseigneur l’Evesque d’Alet, touchant la Signature du Formulaire / Epistola Illustrissimi Venciensis Episcopi ad Alexandrum septimum P.M. / Lettre Escrite à Messeigneurs de l’Assemblée du clergé, par Monseigneur l’Evesque d’Alet, touchant la signature du formulaire / Lettre de la Révérende Mère Agnès Abbesse de Port Royal au Roi / Lettre Ecrite par la Mère Angélique Abesse de Port Royal à la Reyne Mère du Roi.
29- Lettre d’un Ecclésiastique de Rouen à un de ses amis sur ce qui s’est passé au jugement du procez d’entre M.Du Four, abbé d’Aulney, cy devant Curé de Saint Maclou de Roüen et le P. Brisacier, Jésuite, Recteur du Collège de la mesme Ville [10 mars 1657], s. l. n. d.
30- ACDF, SO, St. St. F 1 f, Lettre d’un Docteur de Paris à un sien Amy du Pays d’Anjou sur le sujet du Décret de Rome, touchant les différens entre Monsieur l’Evesque d’Angers et les Réguliers des cinq convens des Mendians.
31- Voir, par exemple, Michel Le Guern, «Les réactions de la police aux Provinciales… », in La campagne des Provinciales…, op. cit., p. 51-58.
32- On utilise le terme « affaire » dans un sens un peu plus souple que celui proposé par Boltanski, Luc et al. (dir.), dans Affaires, scandales et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, 2007 Google Scholar, comme le fait d’ailleurs Antoine Lilti dans le même volume à propos de la querelle entre David Hume et Jean-Jacques Rousseau, en signalant comme spécificité une «montée en généralité » qui s’applique aussi à l’événement polémique dans les controverses doctrinales du XVIIe siècle : «De la dispute à l’affaire : la querelle entre David Hume et Jean-Jacques Rousseau (1766) », Ibid., p. 177-196.
33- Lettre d’un Ecclésiastique de Sens à un Evesque député pour l’assemblée Générale du Clergé sur le différend de Monseigneur l’Archevesque de Sens avec les Pères Jésuites de la ville de Sens [17 févr. 1656], s. l. n. d.
34- Pour une présentation de cette querelle, voir J.-P. Gay, Morales en conflit…, op. cit., p. 318-343 et Id., « Stratégies polémiques et champ doctrinal. La querelle du péché philosophique et les lignes de fracture d’un catholicisme fin de siècle », in de Franceschi, S. H. et Mathis, R. (éd.), Ruine et survie de Port-Royal, 1679-1713, Actes du colloque, Paris, 22-23 septembre 2011, Paris, Bibliothèque Mazarine, 2012, p. 167–200.Google Scholar
35- Sentiment des Jésuites touchant le Péché Philosophique, Paris, Vve de Sébastien Mabre-Cramoisy, 1690.
36- Lettre d’un Ecclésiastique de Rouen à un de ses amis…, op. cit.
37- Doctrine Simoniaque enseignée par le P. Erade Bilé Professeur ès cas de Conscience des Jésuites dans leur Collège du Mont en la Ville de Caën, l’an 1644, précédée d’une Lettre d’ un Escolier estudiant en droict en l’Université de Caën à un advocat de Rouen [3 déc. 1644], s. l. n. d.
38- Mathilde Bombart montre bien, à propos des recueils de lettres de Jean-Louis Guez de Balzac, combien les opérations diverses de publications de la lettre créent du flou par rapport aux attentes du genre et au rapport entre l’auteur et l’œuvre, « La publication épistolaire : deux recueils de lettres de Jean-Louis Guez de Balzac », in Grihl, De la publication…, op. cit., p. 47-60. Il nous semble que le trouble est encore plus grand, s’agissant de la publication de ces lettres de controverse, du fait de cette mise en relation d’un public inventé et d’un public imaginé.
39- Lettre d’un Théologien pour servir de Réplique à un second Libelle publié par les Jésuites sous le titre de Réponse chrestienne et théologique contre la Censure que la Faculté de Théologie de Poictiers à faite de leur Doctrine de la Probabilité [1er mars 1666], s. l. n. d.
40- Les Véritables Sentimens des Jésuites touchant le péché philosophique. Lettre d’un Docteur de Sorbonne à un Seigneur de la Cour. Pour servir de réponse aux deux Lettres des Jésuites touchant leur sentiment sur le Péché Philosophique, Louvain, 1690.
41- Lettre d’un Écolier en Théologie à un Ecclésiastique de ses Amis, demeurant dans le Côtentin sur deux Censures faites par les [sic] soy-disans Faculté de Théologie de Caën. La première du 30 juillet; la seconde du 20 aoust 1685, Saint-Lô, Pierre Pien, 1685.
42- Ibid.
43- Lettre de Madame… à Monsieur l’abbé… sur la Probabilité etc. Avec la Réponse que Monsieur l’Abbé fait à Madame sur ce sujet [12 janv. 1682], s. l. n. d.
44- Lettre d’une dame de condition à un Docteur sur quelque difficulté de la Prédestination et la Réponse qui contient parfaitement tout ce qui peut appaiser l’Esprit humain, touchant la matière difficile de la Prédestination à la Gloire, seconde édition corrigée et augmentée, Paris, Guy Caillou, 1681.
45- Copie d’une lettre escrite de Rome par un pèlerin François en l’année saincte, sur le sujet d’un Sermon, fait par le sieur Hersan à Rome, en l’Eglise Nationale de Sainct Louis [3 oct. 1650], s. l. n. d.
46- Lettre d’un Théologien à un sien ami malade, contenant l’abbrégé de Jansénius, Paris, Alexandre Lesselin, 1650, publiée avec Lettre d’un Théologien à un sien ami en convalescence contre trois lettres d’un Jansénistes et Lettre d’un Théologien à un sien ami parfaitement guéry du Jansénisme contenant quelques advis sur les Canons du Concile d’Orange.
47- R. Duchêne, Comme une lettre à la poste…, op. cit., p. 77.
48- Antoine Arnauld, Lettre d’un docteur en théologie à un de ses amis sur un Livre intitulé, Sentiments Sincères et charitables sur les Questions de la Prédestination et de la Fréquente Communion, par François Irénée [2 avril 1644], s. l. n. d.
49- Petau, Denis, De la pénitence publique et de la préparation à la communion, contre le livre de la Fréquente Communion d’Antoine Arnauld, Paris, Sébastien et Gabriel Cramoisy, 1644.Google Scholar
50- A. Arnauld, Lettre d’un docteur en théologie à un de ses amis…, op. cit.
51- Seconde Lettre du Mesme Docteur de Sorbonne au Mesme Seigneur de Cour pour servir de réponse à la dernière Lettre des Jésuites [29 avril 1690], in Les Véritables Sentimens des Jésuites…, op. cit., p. 129-138.
52- Quatrième lettre au R. P. Alexandre où l’on fait le Parallèle de la Morale de ce Docteur, avec la Morale commune des Thomistes, des Sorbonnistes, des Jésuites, etc. Sur la probabilité [1697], s. l. n. d.
53- Lettre apologétique pour la Religion Chrétienne contre les Eusébiens de ce temps [22 mars 1678], s. l. n. d.
54- Lettre d’un Théologien à un de ses amis sur le Tabarinage des Jésuites en matière de religion [28 mars 1699], s. l. , 1709.
55- Lettre d’un docteur de Sorbonne à son Neveu. Par laquelle il luy recommande d’aller au Séminaire conformément à l’Ordonnance de Monseigneur l’Archevesque de Paris et à la Déclaration du Roy [20 janv. 1699], Paris, A. Seneuze, 1699.
56- Lettre d’un docteur en Théologie à une personne de condition et de piété sur le sujet de l’Apostasie du Sieur Iean de Labadie. Par laquelle on fait voir d’une part, qu’il n’a quitté l’Église que pour éviter la punition que méritoient ses fausses et impies révélations, ses attentats et ses sacrilèges. Et de l’autre que les Jésuites n’en peuvent prendre aucun advantage, pour déchirer, comme ils ont fait publiquement les Docteurs de Sorbonne et autre Théologiens Catholiques Disciples de Saint Augustin, s. l., 1651
57- A. Arnauld, Lettre d’un docteur en théologie à un de ses amis…, op. cit.
58- Henricus Johannes Maria Nellen rappelle ainsi que l’ostension de la lettre devait toujours se faire « à l’avantage de l’auteur », voir «La correspondance savante au XVIIe siècle », XVIIe siècle, 45-1, 1993, p. 87-98, ici p. 95.
59- Lettre d’un Ecclésiastique de Sens…, op. cit.
60- Elle mentionne trois lettres de Nicolas Pavillon sur le même sujet des mois de mai et de juin à l’évêque de Châlons, à l’assemblée du clergé et au roi.
61- Lettre de monseigneur l’évêque d’Alet à M. le curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, touchant la signature du formulaire, où il rend raison de trois Lettres qu’il avait écrites au roi, à l’Assemblée du clergé, et à monseigneur l’évêque de Châlons, sur le même sujet, s. l. n. d.
62- Lettre escrite à une personne de condition sur la conformité des reproches et des calomnies que les Jansénistes publient contre les Pères de la Compagnie de Jésus avec celles que le Ministre du Moulin a publiées devant eux contre l’Église Romaine, dans son Livre des Traditions, imprimé à Genève en l’année 1632, s. l. n. d.
63- Les Véritables Sentimens des Jésuites…, op. cit.
64- Lettres Théologiques au R. P. Alexandre où se fait le Parallèle de la Doctrine des Thomistes avec celle des Jésuites, Sur la Morale, et sur la Grace, Cologne, Pierre Marteau, 1698.
65- Recueil de plusieurs pièces pour la Défense de la Morale et de la Grace de Jésus-Christ, Contre un Libelle et des Lettres Anonymes d’un Père Jésuite, Delft, Henri van Rhyn, 1698.
66- Difficultez proposées à Monseigneur l’Archevêque de Rouen, par un ecclésiastique de son Diocèse, sur divers endroits des Livres dont il recommande la lecture à ses Curez, Rouen, François Vaultier, 1696.
67- Il est probablement plutôt du père Buffier, ce qui n’exclut cependant pas des contacts avec le père Daniel. Sommervogel, Carlos, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, Bruxelles/Paris, Oscar Schepens/Alphonse Picard, 1892, vol. 2, col. 341.Google Scholar
68- Je souligne.
69- Idéal que Françoise Waquet lie consubstantiellement à la construction performative de la République des Lettres, «Les éditions de correspondances savantes et les idéaux de la République des Lettres », XVIIe siècle, 45-1, 1993, p. 99-118.
70- Lettre d’un Écolier en Théologie à un Ecclésiastique de ses Amis…, op. cit.
71- Ibid.
72- Lettre d’un Provincial au Secrétaire de Port-Royal [25 avril 1656], s. l. n. d.
73- Lettre d’un Ecclésiastique de Reims, Amy de jésuites, au R.P. Dom Pierre de S. Joseph Feuillan, Sur le sujet de quelques vers ridicules qu’il luy envoye, qui ont esté prononcez cette année en l’action publique des affiches de leur Collège de Reims, à dessein de déshonorer la doctrine de S. Augustin touchant la divine Grace qui est celle de l’Église, et d’exposer aux boufonneries des Libertins la Pénitence Chrestienne [16 août 1652], s. l. n. d.
74- Ibid.
75- Sentiment des Jésuites touchant le péché philosophique…, op. cit.
76- Ibid.
77- Lettre d’un docteur de Sorbonne à un de ses amis, à Chaalons, sur le sujet de la Contrition, Châlons, Hugues Seneuze, « Imprimeur et Libraire ordinaire de Monseigneur », 1653.
78- Lettre d’un Écolier en Théologie à un Ecclésiastique de ses Amis…, op. cit.
79- Lettre de monseigneur l’évêque d’Alet…, op. cit.
80- Lettre d’un docteur de Sorbonne à un de ses amis…, op. cit.
81- H. Merlin, Public et littérature…, op. cit., p. 385-389.
82- Marc J. Ratclif montre ainsi comment les devenirs divergents de la recherche microscopique au Royaume-Uni et en France sont liés à la capacité de l’Académie de transformer un champ de controverse (où la controverse particulière se mêle à d’autres controverses plus ouvertes) en controverse de champ, rejetant ensemble querelles indécidables et recherches non partagées, «Champ de controverse et controverse de champ : la recherchemicroscopique au tournant du XVIIe siècle », in L. Burnand et A. Paschoud (dir.), Espaces de la controverse…, op. cit., p. 161-184.
83- Avramov, Iordan, «Letter Writing and the Management of Scientific Controversy: The Correspondence of Henry Oldenburg (1661-1677) » in Houdt, T. Van et al. (dir.), Self-Presentation and Social Identification: The Rhetoric and Pragmatics of Letter Writing in Early Modern Times, Louvain, Leuven University Press, 2002, p. 337–363.Google Scholar
84- Van Damme, Stéphane, « ‘Petite’ philosophie entre amis. Regards sur un régime de familiarité des savoirs philosophiques à l’âge classique », in Darmon, J.-C. et Waquet, F.(dir.), L’amitié et les sciences. De Descartes à Lévi-Strauss, Paris, Hermann, 2010, p. 189–206, ici p. 191-192.Google Scholar
85- Bombart, Mathilde, Guez de Balzac et la querelle des Lettres. Écriture, polémique et critique dans la France du premier XVIIe siècle, Paris, Honoré Champion, 2007.Google Scholar
86- Ibid., p. 463.
87- Clôture dont M. Bombart signale d’ailleurs qu’elle barre paradoxalement l’accès aux principaux modes de signification de l’œuvre de Balzac, Ibid., p. 487.
88- Ibid., p. 471 ; C. Jouhaud, Les pouvoirs de la littérature…, op. cit., p. 75-95.
89- On veut ici suivre C. Jouhaud quand il affirme que « chaque action de publication est porteuse d’une prise de position sur ce qu’est ou n’est pas l’espace public qu’elle envisage (en conservant l’ambiguïté de ce terme) et que, précisément, elle met àl’épreuve de l’action. À la limite, on pourrait même dire que chaque action de publication, révélant par son accomplissement l’espace de publicité dont elle subit les contraintes, le construit comme sa raison d’être, l’invente comme son horizon, l’imagine comme son présupposé », voir Grihl, De la publication…, op. cit., p. 10.
90- Voir par exemple l’analyse de l’action du récit de conversion de Jean Ignace de Jougla dans von Tippelskirch, Xenia, « Publier l’expérience radicale. Le cas de la conversion d’un trappiste », no spécial «Écritures radicales au Grand Siècle », Archives de sciences sociales des religions, 150, 2010, p. 99–116.CrossRefGoogle Scholar
Translation available: Letters of Controversy: Religion, Publication, and the Public Sphere in Seventeenth-Century France*