Utilisant un modèle théorique à deux périodes, nous essayons de comprendre pourquoi les pays européens ont choisi, dans la période récente, de mener des politiques monétaires restrictives. Nous analysons si l’augmentation de la dette publique qui en résulte ne les conduira pas à choisir, dans le futur, une inflation élevée en contradiction avec l’objectif d’inflation faible qui est affiché.

Ce papier présente certains développements théoriques récents sur la crédibilité des politiques économiques. Après avoir souligné les limites des analyses traditionnelles à la Barro Gordon, on expose les différentes approches utilisées pour résoudre les problèmes de crédibilité. Dans une première approche, on fait l'hypothèse que les problèmes de crédibilité sont résolus par des mécanismes intergéné-rationnels, i.e. des équilibres de Nash parfaits entre des générations représentées par des gouvernements bienveillants. La seconde approche met l'accent sur la négociation implicite entre les agents privés et le Gouvernement, négociation qui conduit à un résultat différent de la politique crédible au sens de Barro et Gordon. La troisième approche analyse le processus de sélection des politiques économiques dans une démocratie. Plus précisément, on ne cherche plus à rendre crédible la politique temporairement incohérente, on part de l'hypothèse qu'il existe des règles, et on se demande comment elles sont choisies.

In this paper we apply the theory of tax reform to derive empirical results about the structure of indirect taxes in Belgium. We focus on the equity-efficiency trade-off and try to formulate conclusions which are relevant for policy makers. To integrate the merit good component in the indirect taxes on tobacco and transportation, we compute the implicit valuation attached to them by policy makers. This component is considerable and affects the whole structure of tax rates.