The activity concentration of 131I, 134Cs and 137Cs radionuclides in lichens was traced one and a half months after the Fukushima nuclear accident. The samples were collected in Tsukuba City, which is located c. 170 km south of the Fukushima Daiichi nuclear power plant (NPP). The activity concentrations differed depending on species and habitat. For example, the maximum activity concentration of 137Cs was 22596 Bq kg–1 dry weight in Physcia orientalis (collected from the trunk of Zelkova serrata on 30 June 2011), and 1928 Bq kg–1 in Hyperphyscia crocata (from the trunk of Quercus myrsinaefolia collected on 8 March 2012). The activity concentration of 137Cs in Dirinaria applanata and Phaeophyscia spinellosa growing on vertical habitats decreased by c. 50% within a year, indicating radionuclides might have been washed off by rain. The radionuclides were apparently derived from the Fukushima NPP accident because: 1) one specimen collected at the same place one year before the accident did not contain radionuclides, 2) high activity concentrations of radionuclides were detected after the accident, 3) 131I, which has a short half-life of 8 days, was detected one and a half months after the accident, and 4) the ratio of 134Cs/137Cs in lichens was 0·90–0·98 on 26 April 2011, which is consistent with the values reported for radiocesium from the Fukushima NPP accident.

17 ans après l'accident de Tchernobyl, cette étude propose une reconstitution des dépôts de 137Cs dus à cet accident sur l'ensemble du territoire français métropolitain. Cette reconstitution est basée sur la relation entre les dépôts de 137Cs et les pluies de la première semaine de mai 1986, validée sur le tiers-est du pays, et sur une modélisation de l'appauvrissement d'est en ouest des masses d'air contaminées. La carte proposée, établie suivant la même méthode géostatistique que celle utilisée par la Commission européenne, est cohérente avec les estimations des dépôts de 137Cs dans les pays d'Europe voisins.

Dix sept ans après l'accident de Tchernobyl, toutes les données de mesure de la radioactivité dans l'environnement faites à l'époque par les différents services de l'État ont été collationnées et validées. Ces données étaient appropriées pour évaluer dans des délais satisfaisants, les conséquences des retombées de cet accident pour la grande majorité de la population française. En revanche, elles ne permettaient pas, du fait de l'absence de prise en compte de l'importance des précipitations, d'évaluer la contamination des produits alimentaires locaux dans les régions de l'Est de la France où les dépôts ont été très supérieurs aux moyennes. Ainsi, la capacité de mesure mobilisée à la suite de cet accident n'a pu être focalisée sur des productions sensibles telles que les laits de brebis et de chèvre en Corse dont la consommation a pu conduire à des doses à la thyroïde des enfants significativement supérieures aux moyennes estimées pour l'Est de la France. Aujourd'hui, l'expérience de l'IRSN permettrait de mieux optimiser l'utilisation des moyens de mesures et de mieux assimiler les données produites. Toutefois cette optimisation ne pourra être complète sans que soit conduite l'analyse préalable de la sensibilité radioécologique des différentes composantes géographiques du territoire français qui doit guider toute stratégie d'échantillonnage.

Lors du passage du nuage de Tchernobyl, en France, les dépôts ont été les plus élevés dans la partie Est du pays. Dû à des précipitations importantes entre le 1er et le 5 mai 1986, notammentdans le Mercantour, cette région a reçu des dépôts significatifs en césium. En septembre 1997, en collaboration avec le Parc National du Mercantour, une campagne d'échantillonnage et de mesure de champignons et de baies a été menée dans la forêt du Boréon, entre 1 500 et 1 700 m d'altitude. La concentration maximum en 137Cs dans des champignons a été : 130,31 5,5 Bq kg-1 frais pour des Lactaires délicieux et la concentration minimum dans des Coulemelles : 1,0 1 0,1 Bq kg-1 frais et dans les baies : 1,8 1 0,1 Bq kg-1 frais pour des Myrtilles. Dans les sols, les activités surfaciques déterminées pour le même radionucléide ont varié entre 16 et 92 kBq m-2, ce qui est conforme aux résultats déjà trouvés par l'IPSN dans ce secteur. La part des retombées anciennes par rapport à Tchernobyl est en moyenne de 40 % des valeurs totales mesurées en 137Cs.

ASTRAL est acronyme d'“ Assistance Technique en Radioprotection Post-accidentelle ”. Si un rejet important de radionucléides dans l'environnement se produisait, il faudrait rapidementévaluer la concentration des radionucléides dans les milieux et les produits alimentaires, en déduire l'exposition potentielle aux rayonnements des populations concernées, prévoir l'évolution de lasituation et proposer différents scénarios de gestion des zones contaminées. A ces fins, il a été décidé il y trois ans environ de créer un logiciel utilisable par un ensemble relativement larged'agents gréant les centres de crise, réalisant des études prévisionnelles, ou s'occupant habituellement du contrôle de l'impact des rejets de routine. Le point de départ des estimations est ledépôt sur le sol des radionucléides. La phase de dispersion atmosphérique et les conséquences de l'exposition au nuage et aux radionucléides à vie courte ne sont pas traitées ici. Les calculseffectués concernent à la fois l'évolution dans le temps des concentrations des radionucléides dans les sols et les éléments de la chaîne alimentaire, ainsi que l'évaluation des doses efficacesdues à l'exposition externe et interne. Ces grandeurs sont comparées aux limites et niveaux d'intervention en vigueur. Différentes simulations de la gestion des zones contaminées peuvent êtreconduites par application de contre-mesures. Ainsi, le logiciel ASTRAL peut être utilisé comme un élément d'aide à la décision.