Lors du passage du nuage de Tchernobyl, en France, les dépôts ont été les plus élevés dans la partie Est du pays. Dû à des précipitations importantes entre le 1er et le 5 mai 1986, notammentdans le Mercantour, cette région a reçu des dépôts significatifs en césium. En septembre 1997, en collaboration avec le Parc National du Mercantour, une campagne d'échantillonnage et de mesure de champignons et de baies a été menée dans la forêt du Boréon, entre 1 500 et 1 700 m d'altitude. La concentration maximum en 137Cs dans des champignons a été : 130,31 5,5 Bq kg-1 frais pour des Lactaires délicieux et la concentration minimum dans des Coulemelles : 1,0 1 0,1 Bq kg-1 frais et dans les baies : 1,8 1 0,1 Bq kg-1 frais pour des Myrtilles. Dans les sols, les activités surfaciques déterminées pour le même radionucléide ont varié entre 16 et 92 kBq m-2, ce qui est conforme aux résultats déjà trouvés par l'IPSN dans ce secteur. La part des retombées anciennes par rapport à Tchernobyl est en moyenne de 40 % des valeurs totales mesurées en 137Cs.