Introduction. Les réactions d’oxydation constatées régulièrement dans les aliments peuvent causer des dommages importants, entraînant parfois des cancers et maladies chroniques. Les extraits d’huiles essentielles étant connus pour posséder d’importantes propriétés thérapeutiques, notre étude a cherché à comparer les activités antiradicalaires et anti-inflammatoires des essences de C. reticulata var. Madagascar et C. sinensis var. Casagrande. Matériel et méthodes. Les huiles essentielles des feuilles d’agrumes ont été extraites par hydrodistillation et leur composition chimique a été analysée par chromatographie en phase gazeuse et par chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. La détermination des propriétés antiradicalaires a été faite par la méthode du piégeage des radicaux libres à l’aide du diphenyl picryl hydrazyl (DPPH). En revanche, la méthode enzymatique par la lipoxygénase a permis d’évaluer l’activité anti-inflammatoire des extraits d’huiles essentielles obtenues par hydrodistillation. Résultats. Les propriétés antiradicalaires de nos échantillons ont été évaluées avec une SC50 égale à (4,10 ± 0,05) g·L–1 et (7,40 ± 0,55) g·L–1, respectivement, pour C. reticulata var. Madagascar et C. sinensis var. Casagrande, alors que le composé antiradicalaire de référence (butylhydroxytoluène ou BHT) donnait une SC50 de (7,02 ± 0,5) mg·L–1. Par ailleurs, les deux échantillons ont montré une activité anti-inflammatoire exploitable (IC50 de 53,5 mg·L–1 et 20,3 mg·L–1, respectivement) même si le NDGA (acide nordihydroguaiarétique) a eu une IC50 de 0,7 mg·L–1. Conclusion. C. reticulata var. Madagascar se révèle avoir une activité antiradicalaire plus importante que C. sinensis var. Casagrande, alors que cette dernière espèce a présenté l’activité anti-inflammatoire la plus marquée. Ces huiles essentielles pourraient être utilisées comme additifs alimentaires.