Un échantillonnage du peuplement ichtyologique (octobre 1972) et trois séries de prélèvements d'invertébrés (janvier, mars et mai 1973) effectués dans le cours supérieur d'un ruisseau forestier, ont fait l'objet d'une analyse des relations trophiques à partir de l'étude du régime alimentaire de la plupart des 57 espèces répertoriées.

Les différentes variations observées (modifications du régime alimentaire en fonction de l'âge, de la taille, de l'époque et des habitats), ainsi que le schéma général de l'édifice biologique, soulignent la complexité des relations trophiques à l'intérieur de ce peuplement proche, des sources et de composition relativement simple.

La limite occidentale de la zone de répartition de l'Euprocte pyrénéen se trouve reportée à une centaine de kilomètres à l'ouest des points précédemment connus.

Première redescription, à partir de spécimens de la collection J. Aubert (Musée zoologique de Lausanne), des imagos mâles de Rhithrogena gorrizi et de Rh. castellana Navás. L'imago femelle et les subimagos mâles et femelles de Rh. castellana sont décrites pour la première fois. Cette dernière espèce était tombée dans l'oubli depuis sa description originale.La synonymie Rh. comitissa Navás 1933 = Rh. gorrizi est en outre proposée.

Trois nouvelles espèces d'Harpacticoïdes : Elaphoidella cavernicola n.sp., E. balkanica n.sp. et E. pandurskyi n.sp., découvertes dans les eaux cavernicoles de Bulgarie sont décrites.

Il semble que la limite entre la faune pyrénéenne et la faune ibérique corresponde à la vaste coupure formée par la vallée de l'Ebre. Cette limite paraît aussi valable, à une exception près, pour les endémiques ibériques du groupe des Diptères Blépharo-cerides du genre Liponeura.

Pour les Helmiinae, il convient de remarquer que précisément les divers endémiques ibériques ne pénètrent pas dans la Chaîne pyrénéenne et c'est ainsi qu'en 1962, sur le versan t sud de la Chaîne, au col de Roncevaux, nous avons récolté non des endémiques de Limnius (Latelmis) perrisi mais seulement l'espèce type connue de France et du reste de l'Europe.

Par contre, l'exception, est ici constituée par Elmis perezi que nous avons capturé avec sa larve sur le versant nord des Pyrénées, aux environs d'Ascain et de Sare [BERTRAND, 1939].

One new species of the family Niphargidae (Amphipoda, Gammaridea), Niphargus renei n. sp. is described from the subterranean waters of Rhône river near Lyon, France. This species is closely allied to the Niphargus orcinus - group of species.

Description illustrée de la larve au dernier stade de Baetis cleopatrae n. sp., rencontrée dans le delta du Nil (Egypte). Cette espèce appartient au groupe atrebatinus et présente des affinités morphologiques avec B. balcanicus Müller-Liebenau & Soldán. 1981.

L'étude de la solubilisation du manganèse dans les eaux des forages du champ captant de Capdenac-Gare (complexerivière-nappe) met en évidence deux processus différents de réduction du métal :— l'un, permanent, est lié à la présence de matière organique particulaire enfouie dans les sédiments récents ou déposéesur le fond du Lot, dans les zones de calme ou de retour (effet de vase). L'implantation de forages pompant l'eauau travers de ces zones mène inéluctablement à des concentrations élevées en manganèse et au traitement de l'eau prélevée ;— l'autre, saisonnier, est lié à la présence de matière organique dissoute dans l'eau du Lot, essentiellement fourniepar le développement algal en été (eutrophisation).La minéralisation de cette matière organique au niveau de la berge (effet de berge) entraîne la consommation de l'oxygènedissous puis des nitrates accompagnée d'une baisse du potentiel redox. Il s'ensuit une mobilisation du manganèseau niveau des biofilms du milieu poreux, mobilisation favorisée par les températures élevées de l'eau du Lot, en été eten automne.Lorsque le carbone organique bio-dégradable est épuisé on observe une réoxygénation de la nappe par la surface,accompagnée de la précipitation du manganèse soluble. Il faut donc éviter l'implantation de forages dans la zone réduiteet favoriser, lorsque c'est possible, la réoxygénation de la nappe par la surface.

L'observation de dépôts sédimentaires et de faune sous les feuilles de Bryophytes immergées dans les rivières suggérait l'existence d'une modification du courant au sein des touffes de mousse. Des expériences ont été réalisées, en rivière artificielle, sur Platyhypnidium riparioides. Un filet de colorant, introduit dans le dispositif expérimental, a servi de traceur pour visualiser les phénomènes hydrauliques. La présence d'un brin de mousse, muni d'une seule feuille entraine, à l'arrière de cette feuille, la formation de deux tourbillons symétriques. Entre les deux se crée un rétrocourant orienté vers la feuille qui se ralentit progressivement et s'incurve vers sa zone d'insertion. La genèse hydrodynamique de ce rétrocourant a été étudiée en fonction de l'importancede la touffe de mousse et de la vitesse du courant. Ce phénomène a été également observé sur deux autres espèces de Bryophytes de morphologie foliaire différente. Quelques implications écologiques de ces rétrocourants sont envisagées.

Des mesures de ressemblance, une ordination en espace réduit et une analyse de contingence ont permis de comparer des prélèvements de benthos faits à la benne Ponar et à l'aide de deux substrats artificiels, soit le panier de cailloux et le panier de filtres de fibre synthétique. Ces engins sont tous sélectifs, compte tenu de leur mode d'action et du mode de vie des organismes qu'ils récoltent. Les paniers capturent plus d'organismes suprabenthiques et haptobenthiques, alors que la benne échantillonne mieux les formes épibenthiques et endobenthiques.La variation des nombres de taxons et d'individus dépend essentiellement de la surface exposée à la colonisation, à l'intérieur d'un volume donné, et de la diversité d'habitats offerts ou échantillonnés par l'engin. Comme les informations obtenues à l'utilisation de plusieurs engins sont complémentaires, il semble justifié d'employer simultanément la benne et un type de panier ; le panier de filtres présente une image déformée de la communauté en surévaluant le suprabenthos, alors que le panier de cailloux paraît être un intermédiaire valable entre la benne et le panier de filtres.

La croissance et la reproduction de quatre espèces de Cladocères (Daphnia pulex Leydig 1860, D. lumholtzi Sars 1886, Ceriodaphnia dubia Richard 1894 et Diaphanosoma brachyurum Liévin 1848) récoltés dans un lac réservoir marocain ont été étudiées à cinq températures (10, 15, 20, 25 et 30°C) dans des conditions de milieu et de nourriture naturelles. Parmi les caractères étudiés figurent : le taux de croissance, la taille à la maturité, la taille maximale, la durée de la phase juvénile, la durée de vie, la fécondité, le nombre de descendants par femelle, le nombre de portées et le nombre d'œufs par portée. Les caractères démographiques des quatre populations révèlent leur adaptation à des conditions spécifiques et leur aptitude à se développer à des périodes différentes. Le faible nombre d'œufs par portée, quelle que soit l'espèce, indique une limitation des ressources exploitables.

L'influence des composantes du milieu sur la répartition de quelques espèces est étudiée dans trois petits ruisseaux des Pyrénées centrales.

1. - Pour chaque espèce, trois groupes de substrats - "préférentiels", "indifférents" ou "évités" - sont déterminés par un calcul d'écart-réduit. Un classement est établi à l'intérieur de chaque groupe.

2. - Le rôle du courant est précisé par un calcul de X2.

3. - Le courant est favorable au maintien et au développement de la majorité des espèces étudiées.

4. - Les mousses constituent le substrat le plus largement et le plus diversement peuplé.

5. - Plusieurs espèces changent de substrat au cours de leur cycle biologique.

Une description détaillée de la nymphe de Telopelopia fascigera (Verneaux), inconnue jusqu'à ce jour, permet de préciser les caractères qui en font un genre plus apomorphe que le genre Conchapelopia. T. fascigera paraît être une espèce eurytherme adaptée au potamon des grandes rivières.

Spaniophlebia male genitalia is described for the first time and the diagnosis of the genus is improved in order to encompass this new set of characteristics. Spaniophlebia kayapo sp. nov. is described based on male and female imagos from Pará and Mato Grosso states, Brazil, Spaniophlebia trailiae is redescribed based on newly collected material and comparison with the types, and Spaniophlebia escomeli is transferred to the genus Lachlania based on wing features and distributional data. A key to male imagos of the genus is provided as well as considerations regarding type-localities of Spaniophlebia species.

La description de cette espèce, basée sur l'étude d'un type ♂ dont les palpes maxillaires n'ont pas pu être observés devra être complétée sur d'autres exemplaires, mais des caractères très nets la séparent des espèces européennes de la famille des Psychomyidae. La forme et la nervation des ailes, la présence de 4 articles aux palpes labiaux et surtout l'appareil génital ♂, par la spécialisation du segment IX, la forme de l'appareil pénial et la structure complexe des appendices inférieurs, semblable à celle des formes africaines, rattachent cette espèce pyrénéenne au genre Paduniella.

On décrit Bogidiella (Bogidiella) thai sp. n. d'une grotte de Thaïlande méridionale. Il s'agit du premier amphipode stygobie découvert dans les eaux continentales, douces, de la Péninsule Indochinoise.

In the Lea River basin, 47 taxa of caddisflies have been found belonging to 32 genera and 15 families. Rhyacophilidae (5 species), Hydropsychidae (6 species), Limnophilidae (4 species) and Polycentropodidae (4 species) were the dominant families ; Hydropsyche pellucidula being the most abundant species. Using all these taxa as entities, an ordination of the River Lea Basin has been made by means of Correspondance Analysis. The ordinations with higher ecological meaning were obtained on the plane of the second and third axes, which explained about 21 % of the total variance. According to this ordination the following zones characterized by different communities of caddisflies could be identified in this basin : the headwater of the main river, the small tributaries and a downstream sequence from site 1 to site 5 of the main river as well as a downstream sequence from site 1 to site 2 of its principal tributary. Along the second axi,s a seasonal succession from spring to summer and autumn could be observed in the main river.

Two new taxa from the Province of Córdoba, Brachyptera vera cordubensis nov. ssp. and Capnioneura gelesae nov. sp., are described and illustrated. The phyletic relationships of Leuctra andalusiaca Aubert are discussed.

Les nymphes ♂ et ♀ des trois espèces rencontrées en eau courante dans le Sud-Ouest de la France (Ptychoptera albimana, P. lacustris et P. paludosa) font l'objet d'une clé de détermination. A des températures constantes comprises entre 25 et 6 °C, la durée de la nymphose de P. albimana varie de 6 à 31 jours. Entre 25 et 15 °C, la nymphose de P. lacustris a la même durée que celle de P. albimana, mais à 10 °C, elle est plus courte d'une semaine. Les variations de température ont une action immédiate sur l'apparition des nouvelles nymphes.

La longévité des imagos ♂ est supérieure à celle des ♀. Il a été observé jusqu'à 5 accouplements successifs sur un même couple. La durée de l'accouplement diminue avec une élévation de la température. Dans la nature, les ♂ sont souvent fécondées dès leur émergence. En début de période de vol, les ♀ apparaissent probablement les premiers. La ponte suit en général l'accouplement de moins de 24 heures.

Le catalogue actualisé des Chironomidés du Massif Central français et des basses régions avoisinantes est établi à partirde travaux récents et même parfois inédits.261 espèces, dont 60 nouvelles pour la Zone 8 (Massifs montagneux de moyenne altitude) de la Limnofauna Europaea, sont recensées. Le total des espèces de Chironomidés connus du Massif Central et des Pyrénées s'élève actuellement à 370.