Les blessés et les malades sont traités comme inviolables, c'est-à-dire qu'aucun acte hostile ne peut être dirigé contre eux.

Les commandants des armées en guerre sont obligés d'établir des sentinelles sur le lieu du combat, pour assurer les blessés contre le pillage et pour punir sévèrement les coupables.

L'organisation de ce service a eu pour quartier général la ville de Tien-tsin, à mi-chemin entre Pékin et la mer. Un sanatorium, pour malades et blessés convalescents, a été établi au Japon.

Les sections de dames établies en 1900 ont continué et étendu leur activité pendant l'année qui vient de s'écouler.

Le Dr Wiesner, médecin de régiment en Autriche, se basant sur plus de 400 observations d'anesthésies au chlorure d'éthyle, conclut à l'utilité qu'il y aurait à adopter ce produit dans les services de santé en campagne.

Les recherches historiques sont à la mode, et la médecine veut en avoir sa part. Nombreux sont les mémoires qui surgissent, dans les différents périodiques médicaux, sur des recherches de ce genre, et nous avons à cet égard rencontré déjà fréquemment, dans la littérature médico-militaire, des travaux relatant l'activité des services sanitaires plus ou moins embryonnaires des siècles précédents.

Le 15 mars dernier, le Comité international recevait du Comité central allemand la lettre suivante, réclamant son intervention auprès du Comité de Londres en faveur d'ambulances que des Etats neutres se proposaient d'envoyer au Transvaal pour secourir les blessés boers. M. le Dr Albrecht, chef du département austroallemand de l'Ambulance belge, avait été spécialement envoyé en Europe pour solliciter des secours médicaux et hospitaliers, tant pour les Boers eux-mêmes, qui en étaient privés, que pour leurs prisonniers anglais qu'ils étaient incapables de soigner comme il aurait fallu pouvoir le faire.

La Croix-Rouge madrilène, avec tout son personnel et tout le matériel de ses diverses sections de quartier, a pris part à la procession qui se célèbre tous les ans à Madrid, le 2 mai.

Dans notre dernier Bulletin, nous avons mis sous les yeux de nos lecteurs un certain nombre de figures destinées à leur donner une idée de l'invention du Dr Hölder en vue de l'accouplement de deux bicyclettes pour le transport des blessés. La Croix-Rouge autrichienne nous communique la description d'un système nouvellement adopté par les colonnes sanitaires autrichiennes et permettant le transport d'un blessé au moyen d'une seule bicyclette. Les planches qui illustrent cet article feront comprendre le fonctionnement général de cette ingénieuse combinaison, une description détaillée et technique ne rentrant guère dans le-cadre de notre Bulletin.

Nous extrayons du rapport publié par la Croix-Rouge danoise, à l'occasion de ses 25 années d'existence, les passages suivants:

La Société danoise de la Croix-Rouge comptant, en 1901, vingtcinq années d'activité, le Comité central a trouvé qu'il y aurait intérêt à donner en quelques traits, dans notre rapport annuel, un aperçu de nos travaux pendant ce laps de temps.

Le Comité central allemand a décidé de faire l'essai de fonder une école de diaconesses-chefs (Oberinnen-Schule), et s'est mis d'accord avec la directrice de la maison-mère de la Société bavaroise de dames, Mme de Wallmenich, pour ouvrir sous sa direction et dès le 1er mai, à Munich, une école sur les bases suivantes:

L'école de diaconesses-chefs a pour but de former des sœurs de façon à les rendre aptes à diriger une maison-mère de la Croix-Rouge, soit une maison où se forment des diaconesses.

La Société a perdu, au cours de l'exercice 1900, plusieurs de ses collaborateurs fidèles, notamment parmi les membres du Comité central, le baron Fuchs von Bimbach et Domhein, les conseillers von Puscher et Sedlmayr, le Dr Diehl. MM. Krais, Preyer et von Meixner ont été appelés à les remplacer et à combler au sein du Comité central les vides qu'ils avaient laissés.

Les dispensaires-écoles pour dames infirmières ont été fondés il y a trois ans, et le Dr Riant, vice-président du Conseil central de la Société française, qui s'occupe spécialement de cette organisation comme médecin en chef du dispensaire de Paris, a récapitulé dans un tableau comparatif les résultats obtenus pendant ces trois années. Il y a eu pour cette période 7868 consultations de chirurgie, 2494 opérations, 43,928 pansements. En médecine 2341 consultations ont été données avec démonstrations et leçons aux élèves. Enfin le dispensaire de Paris a diplomé 193 dames infirmières, et les dispensaires de province, fondés à l'instar de celui de Paris, à Evreux, à Reims, à Lyon, à Marseille et à Cherbourg ont délivré 92 diplomes.

En ce qui concerne plus particulièrement l'année qui vient de s'écouler, le Comité a la satisfaction de pouvoir communiquer au public que la princesse royale a daigné se charger du protectorat de toutes les sections de dames, le 4 janvier de cette année. C'est à elle, d'ailleurs, la princesse Louise de Danemark, qu'est due la première initiative en vue de la création de ces sections de dames. Celle de Copenhague a gagné beaucoup d'adhérentes. Elle compte maintenant 149 membres, dont les cotisations annuelles s'élèvent à environ 950 krones et elle a reçu des contributions à vie pour le total de 2,411 krones. Présidée par la comtesse C. A. Tramp, elle publie un bulletin. La princesse royale a daigné réunir autour d'elle les membres de l'administration de cette section et travailler, avec elles et d'autres dames, aux articles dont doivent être pourvus les dépôts.

Nous pensons intéresser nos lecteurs, en mettant sous leurs yeux ce fragment du rapport qui a été présenté à la Conférence des sociétés nationales à Saint-Pétersbourg, par M. le Dr Küttner, qui, on s'en souvient, a été le chef des ambulances allemandes envoyées dans le Sud de l'Afrique.

Pendant que la Croix-Rouge anglaise travaillait au sud de l'Afrique, nous avons communiqué à nos lec eurs les quelques brèves indications qui nous étaient parvenues sur cette activité. Aujourd'hui, grâce au volumineux rapport que le Comité central anglais (qui sert de centre actuellement, comme on sait, à l'assistance volontaire anglaise) vient de publier sur ce sujet nous nous trouvons à même de tracer un tableau plus complet de ce qu'a été l'assistance volontaire anglaise dans la guerre anglo-transvaalienne, et de suivre son fonctionnement à travers les longues péripéties de cette interminable lutte.

Monsieur Joseph Pando y Valle, un médecin qui fait partie du Comité central de la Croix-Rouge espagnole, a eu une idée originale: celle de fonder un « corps d'hygiène et de salubrité publiques », dépendant de la Croix-Rouge.

L'assemblée générale de la Société italienne, du 2 juillet 1902, était présidée par M. le comte Taverna, qui, ainsi que nous l'avons annoncé, a été appelé par le roi à fonctionner comme président pour une nouvelle période de trois ans.

La Croix-Rouge espagnole avait contracté des obligations envers toutes ses sœurs de l'étranger qui, lors des désastreuses campagnes d'outre-mer entreprises par l'Espagne, étaient venues à son secours avec une généreuse sollicitude; parmi celles-ci la Croix-Rouge portugaise a joué un rôle prépondérant.

Nous avons plus d'une fois déjà entretenu nos lecteurs de l'expédition organisée par la Société française de secours aux militaires blessés pour porter assistance aux troupes engagées dans la campagne de Chine. Nous avons même publié dans notre Bulletin d'octobre 1902 les passages les plus importants du rapport du Dr Laffont, médecin principal. Cela nous permet de nous borner à signaler simplement la publication d'un important, ouvrage illustré sur l'œuvre accomplie en Chine. Ce volume contient, outre le rapport du Dr Laffont, celui du Dr Lobadens, médecin de 1re classe de la marine, et un rapport d'ensemble de M. de Valence, délégué général de la Société.

Nous avons relaté dans notre dernier numéro l'accueil favorable qu'avait reçu au Reichstag allemand le projet de loi sur la protection de l'emblème de la Convention de Genève, dont nous avons donné antérieurement le texte. Le 11 mars dernier, le Reichstag a voté, en troisième débat, ce projet que la commission nommée avait amendé sur quelques points. Les grandes lignes restant les mêmes, il nous suffira d'indiquer sur quoi portent les modifications introduites pour qu'avec le texte du projet nos lecteurs aient une idée exacte de la loi dont, à partir du 1er juillet 1902, a été doté l'empire allemand, et dont la promulgation ne pourra que contribuer d'une façon salutaire et réjouiśsante à la notoriété de la Croix-Rouge et au respect dont cette œuvre humanitaire mérite d'être entourée.