Les travaux pouvant intéresser la Croix-Rouge, dans les différents périodiques qui nous sont adressés, étant bien plus nombreux que ceux que nous pouvons analyser, même brièvement, dans nos colonnes, nous pensons rendre service aux lecteurs du Bulletin en leur indiquant, dans chacun de nos numéros, les titres des mémoires originaux et d'un intérêt génêral que nous rencontrerons dans les publications du trimestre, en y ajoutant parfois un très bref aperçu de leur contenu.

Zeitschrift für Krankenpflege. Herausgegeben von Prof. Dr med. R. Kobert und Dr med. H. Cramer (mensuel). — Berlin, gr. in-80.

Verein vom Roten Kreuz in Frankfurt a. M. 1906. — Francfort, 1907, gr. in-80, 23 p.

Zeitschrift für Krankenpflege. Herausgegeben von Dr med. H. Cramer (mensuel). — Berlin, gr. in-80.

W. Güldenpenning. Der Nationale Schutz des Roten Kreuzes. — Greifswald, 1907, in-80, 83 p.

Zeitschrift für Krankenpflege. Herausgegeben von Prof. Dr med. R. Kobert und Dr med. H. Cramer (mensuel). — Berlin, gr. in-80.

W. Roths-Jahresbericht über die Leistungen u. Fortschritte auf dem Gebiete des Militär-Sanitätswesen. XXXI. Jahrgang. — Berlin, gr. in-80, 210 p.

Nous nous faisons un plaisir de vous informer que les trois Sociétés fran¸aises qui travaillaient parallèlement à l'œuvre de secours aux militaires blessés viennent de se fédérer en quelque manière en se donnant un Comité central qui les unit et les représente.

Le Comité international a l'honneur de vous présenter son rapport sur les allocations des revenus du « Fonds Augusta » pendant les quatre années qui ont suivi la VIIme Conférence internationale de la Croix-Rouge réunie en 1902 à St-Pétersbourg.

Nos correspondants se souviennent que, pour répondre aux demandes d'un Comité central sur la situation, privilégiée ou non, qu'avaient en général les sociétés de la Croix-Rouge en matière d'impôts, de droits de succession et de douane, nous n'avons pas cru mieux faire, ne possédant pas ces renseignements nousmêmes, que de les demander à l'obligeance des Comités centraux.

Nous faisons suivre notre Sommaire bibliographique de cet aperçu des travaux de médecine ou d'hygiène militaire intéressant la Croix-Rouge, en les classant sous quelques chefs principaux, tels que organisation des secours, improvisations, relations sur l'activité sanitaire à, la guerre, quelques sujets de pathologie et d'hygiène militaires, etc. Cette liste ne contiendra pas l'indication des mémoires que nous analysons dans le Bulletin.

Nous avons sous les yeux le no 2 du Bulletin que publie depuis peu la Croix-Rouge Argentine et dont le Bulletin international a annoncé en temps utile la fondation.

Il contient tout d'abord un article nécrologique consacré à la mémoire de M. Ascencio Octavio Ezguez, ingénieur civil et président du sous-comité de Monte-Caseros. Il publie ensuite une traduction de la nouvelle Convention de Genève, signée dans cette ville le 6 juillet 1906, puis il rend compte de la façon dont on a distribué les secours envoyés par la Croix-Rouge argentine aux victimes des tremblements de terre du Chili.

Une des tâches qui appartiennent au Comité international, c'est de servir d'office général de renseignements. Ce rôle, il l'a rempli jusqu'ici toutes les fois qu'on s'est adressé à lui, et a pu ainsi fournir à ses correspondants d'utiles indications. Il considère ce rôle comme une prérogative et comme un privilège, et se permet de revendiquer le droit de continuer à l'exercer. Il est particulièrement heureux lorsque, comptant sur l'obligeance des Comités centraux et faisant appel à leur bonne volonté pour lui procurer les renseignements qu'il ne possède pas lui-même, il peut rendre service à l'un de ces Comités qui lui adresse des questions d'une portée générale.

A la suite d'un rapport présenté à la Société de médecine militaire française, le 11 avril dernier, par M. le Dr Daussat, sur le meilleur pansement à employer sur le champ de bataille et dans les formations sanitaires de campagne, une intéressante discussion s'est élevée dans cette société.

Nous référant à notre 114e circulaire, du 20 mars dernier, concernant la prochaine Conférence internationale à Londres, et â celle que vous a adressée, le 30 octobre dernier, le Comité britannique, nous avons l'honneur de vous rappeler qu'à l'exposition qui doit être organisée à l'occasion de cette Conférence et dont quelques Sociétés ont déjà commencé à se préoccuper, doivent figurer les inventions de ceux qui se proposent de concourir pour le prix institué par Sa Majesté l'impératrice Marie Féodorovna.

La remarque par laquelle nous commencions notre dernière circulaire relative au Fonds Augusta, du 7 janvier 1906, pourrait être renouvelée cette année: les demandes en vue de l'allocation des revenus du Fonds Augusta ont été peu nombreuses également.

Bien qu'aucun des différents systèmes d'adaptation des roues de bicyclettes, on des bicyclettes montées, au transport des brancards, n'ait obtenu de récompense au récent concours de S. M. l'Impératrice de Russie, à Loudres, ces moyens de transport sont destinés, inévitablement, à rendre des services sur les champs de bataille, en particulier sur la seconde ligne. Mais peut-être aucun des nombreux systèmes proposés jusqu'ici n'a-t-il encore fait ses preuves; aussi se défie-t-on instinctivement d'appareils qui n'ont rien de la solidité, on pourrait presque dire de la massivité des moyens de transport en usage dans les armées. Mais cette massivité, est-elle une condition sine qua non de l'attirail des armées, et un appareil pour lequel le matériel est partout facilement à disposition et aisément remplaçable, ne doit-il pas, de droit, entrer en compétition, là surtout où le besoin s'en fait impérieusement sentir? Cela saute aux yeux. Aussi espérons-nous que le prochain concours quinquennal de la Croix Rouge aura l'occasion de se prononcer sur ce mode de transport et d'en consacrer l'utilité, tout au moins pour les guerres en pays civilisés où il y a partout des routes bien tracées.

La Croix-Rouge espagnole, comme ses sœurs de l'Amérique du Sud, mène actuellement une campagne active contre l'abus de ses insignes.

On n'ignore pas que nombre d'industriels et de commerçants se servent de ces insignes comme marque de fabrique, et l'on voit à chaque instant une croix rouge sur la devanture d'un fabricant d'instruments de chirurgie par exemple ou sur celle d'un marchand de denrées coloniales ou alimentaires.

Le jury international qui fonctionnera à Londres pour la première fois à l'occasion de la conférence des sociétés de la Croix-Rouge, qui doit s'ouvrir dans cette ville le 11 juin prochain, est composé des personnalités suivantes:

Rappelons d'abord en quelques mots l'origine de l'association des Dames françaises. A la suite de la guerre de 1870, le Dr Duchaussoy, qui avait personnellement constaté l'insuffisance des secours pendant cette campagne, présenta, en 1876, à la Société de médecine pratique le plan d'organisation d'une école de garde-malades et d'ambulancières. Cette école ouvrait ses cours en 1877, et en 1879 le Dr Duchaussoy fondait l'association des Dames françaises. Elle fut reconnue d'utilité publique en 1883 et officiellement autorisée en 1892 à prêter son concours au service sanitaire de l'armée. Indépendante de tout parti politique et de toute confession religieuse, elle a introduit en France les cours de brancardiers pour lycéens, elle fait donner des cours sur les premiers secours en cas d'accident aux jeunes filles des lycées de Paris; en 1896, elle a ouvert à Auteuil un hôpital d'instruction des Dames ambulancières, elle organise des hôpitaux auxiliaires fixes, ainsi que des hôpitaux de campagne pour le cas de guerre.

L'idée d'organiser les sociétés de la Croix-Rouge en vue d'une activité régulière en temps de paix a été formulée, à maintes reprises, comme une des conditions essentielles d'un bon fonctionnement en temps de guerre. La conférence de St-Pétersbourg s'est prononcée nettement sur ce point et a déclaré, en particulier, que la participation de la Croix-Rouge à l'assistance des populations en cas de calamité publique répond à ce desideratum.

Un nouveau règlement sur le service sanitaire a été promulgué en Allemagne, le 27 janvier 1907. Un peu plus tard il était complété par une «Instruction pour l'assistance volontaire», du 12 mars 1907.

Tant que dura la guerre russo-japonaise, les philanthropes qui soupiraient depuis longtemps après la revision de la Convention de Genève, gardèrent un silence prudent, non seulement parce que les événements qui se produisaient chaque jour captivaient toute l'attention das intéressés, mais aussi parce que les questions que ce travail aurait mises en discussion, étant toutes plus ou moins brûlantes, leur examen aurait risqué de surexciter l'animosité des belligérants plutôt que de les calmer. Tandis que lorsque la paix eut été conclue, le monde, las de n'entendre depuis longtemps parler que d'actes de cruauté et de carnages, devait avoir soif de calme et de rapprochements bienveillants. Aussi fut-ce ce dernier moment que choisit la Confédération suisse pour inviter les diplomates à aborder la tâche que leur avait tracée la Conférence de la Paix en 1899.