Les systèmes électoraux et les modes de scrutin, 3eédition, Pierre Martin, Paris : Montchrestien, 2006, 156 pages.

Dans la troisième édition de son ouvrage Les systèmes électoraux et les modes de scrutin, Pierre Martin avance deux idées principales. La première est que les modes de scrutin sont les produits des systèmes politiques “ et vice versa ” (p. 10). Par cette position, l'auteur rejette le déterminisme sous-jacent à certaines études sur les modes de scrutin qui tendent à “ surestimer leur effet ” (p. 135). Après tout, analyse-t-il, “ [l]eur influence sur la structuration des systèmes partisans et la répartition des votes des électeurs entre les partis est faible et absolument pas décisive. ” La deuxième idée, complémentaire de la précédente, soutient que “ les systèmes partisans résultent principalement de l'influence de la sociologie et de l'histoire ” (p. 113).

Redrawing Local Government Boundaries: An International Study of Politics, Procedures, and Decisions, John Meligrana, ed., Vancouver: University of British Columbia Press, 2004, pp. 246.

Canadian readers will appreciate this book because it shows us that we are not alone. Our perennial obsession with adjusting, sometimes completely redrawing, local-government boundaries has its counterparts near and far. There is a trajectory and a pattern: Senior levels of government generally want to see local governments with larger territories. However, the decision-making and implementation processes, and the results of those processes, have scarcely been examined or compared from an international perspective. Even policy makers often have been in the dark about others' best (or worst) practices. This book is therefore very useful.

Development Projects for a New Millennium, Anil Hira and Trevor Parfitt, Westport, Conn, and London: Praeger, 2004, pp. 216.

This is a book aimed at readers who work in the “aid business”. These include officials of bilateral and multilateral aid agencies, and the non-government organizations and consultancies working on contract for or independent of the official agencies. Its fundamental premise is that aid works best if it helps its ultimate beneficiaries realize their own goals. Much of the book provides an analysis of how the purveyors of aid can go about achieving this objective.

Politics, Institutions, and Fiscal Policy: Deficits and Surpluses in Federated States, Louis M. Imbeau and Francois Petry (editors), Studies in Public Policy; Toronto: Lexington Books, 2004, pp. 239.

Despite the continual attention by the public, the media and politicians on governmental deficits, surpluses and governmental debt over the past decade, the political science literature in this area is sparse. When political scientists do venture into this area, they are unduly influenced by economic considerations rather than using political-institutional explanations. Happily this volume avoids the usual approaches and instead emphasizes political variables. In particular, the editors and authors highlight the importance of the proximity of elections, the ideology of the incumbent party, and the severity of established anti-deficit policies.

Droit, territoire et gouvernance des peuples autochtones., OTIS, Ghislain (sous la direction de), Québec : Les Presses de l'Université Laval, 2004, 197p.

Les relations entre les peuples autochtones et les pouvoirs politiques canadiens n'ont pas toujours été—et ne sont pas forcément aujourd'hui—salutaires. Historiquement, une litanie de conflits et d'interminables procès attestent que le gouvernement fédéral a souvent fait preuve d'une profonde incompréhension envers les revendications et les pratiques ancestrales des Premières nations. Malgré des séries d'événements regrettables, le gouvernement canadien semble aujourd'hui faire preuve d'une volonté politique visant à apporter des changements de fond dans l'état de ses relations avec les peuples autochtones, ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de vie. Depuis le rapatriement de la constitution et avec l'adoption de la Loi constitutionnelle de 1982, plus précisément de son article 35 qui assure une reconnaissance des droits des peuples autochtones, d'autres événements ont renforcé cette perception de volonté politique. Notons d'une part la publication du rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones, publié en novembre 1996 et présentant une série d'environ 440 recommandations qui ont pour objectif une modification manifeste des relations entre les Autochtones, les allochtones et le gouvernement; et d'autre part celle du Guide de la politique fédérale sur l'autonomie gouvernementale des Autochtones, qui propose la création d'un partenariat historique permettant la négociation d'ententes visant l'autonomie gouvernementale.

Jeux d'échelle et transformation de l'État : le gouvernement des territoires en France et au Québec., Laurence Bherer, Jean-Pierre Collin, Éric Kerrouche et Jacques Palard (sous la direction de)., Québec : Les Presses de l'Université Laval, Québec, 2005, 527 p.

Les réformes territoriales initiées par Louise Harel au Québec et Jean-Pierre Chevènement en France sont au cœur du propos de cet ouvrage. Ces transformations ont eu lieu simultanément il y a environ cinq ans et attestent des préoccupations de réorganisation de la gouvernance territoriale dans ces deux États. L'ouvrage contribue à faire progresser la réflexion sur les formes émergentes de l'action publique territoriale en relativisant la portée de ce mouvement par l'analyse comparative. Approximativement cinq ans après que le Québec et la France eurent entrepris des réformes importantes de gestion territoriale, le besoin de faire le point et de dresser un premier bilan s'imposait. Cet ouvrage y participe directement.

Political Writings, Margaret Cavendish (Susan James, ed.), New York: Cambridge University Press, 2003, pp. xxxix, 298.

The publication of Margaret Cavendish's Political Writings is part of a recent effort to make Cavendish's seventeenth-century works more accessible to students and scholars alike. Political Writings is a particularly significant addition to this effort in that it contains two of Cavendish's most explicitly political texts, A Description of a New World called the Blazing World (1666), Cavendish's best-known endeavour in utopian fiction, along with the first modern edition of Orations of Divers Sorts (1662). Combined with a concise introduction by the volume's editor, philosopher Susan James, who expertly navigates Cavendish's many influences and references—ancient and modern—the book effectively puts Cavendish on the map as a political thinker. Although the most published Englishwoman of her period, and now the subject of a veritable growth industry in the fields of early modern literary and gender history, Margaret Cavendish has received virtually no attention in the field of political thought. With her inclusion in the Cambridge Texts in the History of Political Thought series, there is hope that Cavendish will now be treated and analyzed, not just as the prolific writer of drama, poetry and natural philosophy that she was, but as an incisive thinker who engaged with, and published on, the most vital political questions facing Civil War and Restoration England.

Electing to Fight: Why Emerging Democracies Go to War, Edward D. Mansfield and Jack Snyder, Cambridge, Mass.: MIT Press, 2005, pp. x, 300.

Research by political scientists has established, fairly conclusively, that democratically governed states rarely go to war against each other. There is also evidence to suggest that democracies tend not to become embroiled in militarized disputes short of war. The policy implications of this body of scholarly research seem clear: one path to a more peaceful world is by encouraging, pressuring, even forcing autocratic governments to embrace democracy. Not so fast, say Edward Mansfield and Jack Snyder in Electing to Fight: Why Emerging Democracies Go to War, for a glaring exception to the “democratic peace” is their finding that societies undergoing democratic transitions may in fact be rather warlike.

Dans l'œil du Sphinx : Claude Morin et les relations internationales du Québec., Jean Décary, Montréal : vlb éditeur, Collection “ Études québécoises ”, 2005. 241p.

L'année 2005 est celle des quarante ans de la fameuse déclaration de Paul Gérin-Lajoie devant le corps consulaire de Montréal et elle aura été marquée par un retour à l'avant-scène des questions liées au rôle international du Québec. Le sujet a défrayé la manchette des chroniqueurs politiques au momentoù Québec et Ottawa cherchaient toujours à définir un modus operandi acceptable de part et d'autre; un colloque d'importance a été organisé au printemps 2005 et deux ouvrages en seront issus; enfin, la même maison d'édition qui nous livre aujourd'hui une analyse de la contribution de Claude Morin à l'établissement des relations internationales du Québec, nous avait fourni un essai sur la carrière d'un autre acteur d'importance dans le domaine, André Patry. Le sujet est donc d'actualité.

La démocratie : histoire des idées., Boris DeWiel, Québec : Les Presses de l'Université Laval, coll. Zêtêsis, 2005, 270p.

“ Ensemble de procédures ”, “ régime ” au sens large du terme, forme de “ sociabilité humaine ”: la nature de la démocratie demeure l'objet d'une discussion théorique et pratique d'une importance primordiale, car il s'agit d'élucider les tenants et les aboutissants de cet “ horizon indépassable ” de la politique contemporaine qu'est la démocratie. La démocratie: histoire des idées s'inscrit précisément dans ce débat portant sur la nature et les finalités de la démocratie. Sous couvert d'une reconstitution intellectuelle de ses principaux enjeux, Boris DeWiel procède à un plaidoyer en faveur d'une conception de la démocratie en tant que régime qui accueille le conflit insoluble des valeurs. S'inscrivant explicitement dans la mouvance issue de la pensée d'Isaiah Berlin, l'auteur soutient qu'une compréhension véritable de la démocratie passe par une reconnaissance du “ pluralisme des valeurs ”, entendu comme “ la théorie embarrassante selon laquelle le bien n'est pas monolithique, nos intérêts communs entrent en conflit les uns avec les autres et, quand ils finissent par se heurter mutuellement, il n'y a plus de réponses universelles ” (2).

The Limits of Protectionism: Building Coalitions for Free Trade, Michael Lusztig, Pittsburgh: University of Pittsburgh Press, 2004, pp. xi, 272.

As the title suggests, Michael Lusztig offers a non-apologetic endorsement of liberal trade, coalition building, and the limitations of protectionism and rent seeking. Specifically, he argues that “flexible” rent seekers have a better opportunity to prosper than “inflexible” rent seekers. The goal, therefore, is for governments to reduce rents below a specific threshold to force sectoral interests to successfully adjust to or exit the market. Strategies include the big bang approach, divide and conquer, iteration, and the path of least resistance. Catalysts for change are periods of economic crisis, international obligations, and strategic considerations in which reform is linked to potential electoral success. Ultimately, in Lusztig's opinion, crisis and mandated international change offer the best opportunities for rent reduction, at least in terms of limited political backlash.

The Science and Politics of Global Climate Change: A Guide to the Debate, Andrew E. Dessler and Edward A. Parson, Cambridge: Cambridge University Press, 2006, pp. 190.

Among policy issues struggling for attention on political agendas, climate change is particularly consequential, by virtue of its large-scale negative consequences for all human communities and ecosystems and the high policy costs of remedial action. The stakes are singularly high, yet the general public is not well informed about the reality of climate change. Even the concerned citizen seeking information gets lost between tendentious sketches in the mass media, on the one hand, and practically illegible specialized literature, on the other. Dessler and Parson's work is a welcome middle ground that provides clearly comprehensible scientifically validated information on all aspects of the issue. The book summarizes and evaluates current information on climate change, focusing primarily on multilateral scientific assessments conducted by the Intergovernmental Panel on Climate Change. It offers a balanced review of the state of knowledge, and carefully delineates the bounds of scientific agreement and uncertainty.