Cette note est consacrée à l’examen empirique des biais de distorsion en analyse transversale provenant d’une modification par cohorte du calendrier ou de l’intensité du phénomène étudié. Ces biais, liés à l’utilisation de l’artifice de la cohorte fictive, ont été bien décrits par N.B. Ryder notamment sous le nom de « distributional distortion ». L’intensité d’un phénomène (nombre moyen d’événements par tête), mesuré dans l’optique transversale d’analyse, ne dépend pas seulement de l’intensité du phénomène par cohorte mais également des variations du calendrier de ce phénomène d’une cohorte à l’autre; de même, la durée moyenne d’éventualité mesurée en analyse transversale ne dépend pas seulement du calendrier réel du phénomène par cohorte mais subit également l’influence d’une modification de l’intensité du phénomène d’une cohorte à l’autre. C’est ce dernier problème que nous analyserons ici en recourant à l’exemple de l’âge moyen au premier mariage calculé par la méthode élaborée par John Hajnal.