La tension conjoncturelle mondiale s'étend: d'abord nous y avons rencontré des tensions réelles, soit en biens de production, soit en approvisionnement en énergie, soit en main-d'œuvre; ensuite, les tensions se sont multipliées sur le plan financier, aboutissant à des déséquilibres graves de paiements extérieurs. Il est important de préciser que cette dernière crise n'est pas une difficulté extrinsèque, mais parfaitement inhérente à l’évolution conjoncturelle. Les déséquilibres monétaires pouvant aller jusqu'à des surévaluations ou des sousévaluations dans les cas graves, sont des phénomenes relatifs surtout à la fin d'une période de prospérité, et dépendent essentiellement des conditions économiques plus profondes, telles que les demandes intérieures trop élevées que les Etats respectifs n'ont pas réussi à dominer.

Un des facteurs essentiels de tout développement économique est la mobilité des facteurs de production : mobilité du travail qui recherche les emplois les plus intéressants et les mieux payés, mobilité de l'usage des ressources naturelles par l'organisation d'un marché compétitif et intégré.

Dans cette étude, on s'est proposé de conjuguer la démographie et la génétique de population. Dans le but d'élargir les objectifs de la démographie, quelques modèles mathématiques empruntés à la génétique de population ont été appliqués. Celle-ci se définit en ces termes : « C'est l'ensemble des modèles mathématiques qui peuvent être construits pour représenter l’évolution de la structure d'une population donnée suivant la distribution de ses gènes mendéliens » . Le présent travail n'est qu'un essai, la génétique de population étant une science encore en voie de formation.

Au cours des derniers mois, les caractéristiques de la période de tension, apparues depuis un an, se sont encore renforcées: la haute conjoncture a continué à mûrir, de manière un peu accélérée, en relation avec les difficultés politiques et sociales, de caracètre national ou international que l’on a connues récemment.

Les ajustements qui se produisent jusqu’ici sont cependant limités et aucun retournement général de la conjoncture n’a eu lieu.

Divers indices atténuent cependant actuellement l’optimisme qui a continué à prévaloir spontanément dans la période de tension et amènent une plus grande prudence chez les investisseurs dans plusieurs pays.

Chaque année, on emblave en Belgique environ 60.000 ha de terres en betteraves fourragères et 60.000 ha en betteraves sucrieres. Compte tenu du fait que la duree du cycle agricole est presque toujours de trois ou quatre ans, la superficie des terres pour lesquelles la betterave sert de tête d'assolement paraît comprise entre 120.000 x 3 = 360.000 ha et 120.000 x 4 = 480.000 ha sur un total de 925.000 ha de terres cultivées. C'est dire l'importance de la betterave dans l'économie agricole du pays.

Au moment de la dernière chronique de conjoncture (2 août), les phénomènes de crédit et de change, témoins habituels du retournement de haute conjoncture, se multipliaient en Europe. L'Amérique restait plus dominée par une continuation des phénomènes d'expansion, malgré l'attitude restrictive des autorités monétaires des Etats-Unis. Aujourd'hui, ce décalage conjoncturel tend à disparaître; le boom canadien a été suivi d'un recul sensible, avec répercussion sur le cours de la monnaie, dont la prime par rapport au dollar U. S. A. a fortement diminué. De son côté, le marché américain des capitaux s'est franchement renversé, au point de provoquer ces tous derniers jours la possibilité d'un revirement de la politique restrictive des autorités monétaires.

Depuis quelques semaines, l'évolution des frets maritimes a apporté un élément nouveau d'appréciation des tendances conjoncturelles. C'est, en effet, la première fois, depuis près de trois ans, que les frets subissent un mouvement de repli franc. II semble qu'on puisse I'interpréter comme 1'indice d'un changement de la tendance conjoncturelle sur ce marché qui est en rapport très étroit avec les besoins des industries de base européennes.

La période de haute prospérité traversée par l’économie depuis trois ans eut dû normalement se traduire non seulement par des augmentations substantielles de recettes fiscales, mais aussi par l’apparition de surplus budgétaires importants, tout au moins au titre des budgets ordinaires. Ces surplus eussent permis à l’Etat de réduire ses appels au marché des capitaux pour le financement de ses investissements, voire de se constituer des réserves de trésorerie. II n’en fut rien, hélas! Lorsque, à la fin de l’année 1956, l’Etat se rendit compte à la fois de la tension des marchés financiers et de la hauteur des dépenses auxquelles il était entrainé, il fit un effort de compression des dépenses publiques.

Quand, selon une idée vulgarisée par les travaux du Profes-seur Gourou , l 'on tente d'examiner la densité de la population dans les pays d'Afrique, on est frappé de voir que le paysan cultive individuellement une surface bien plus réduite que ce que l'on pourrait penser.

L’année 1956 a été dans le monde une année de haute conjoncture. Certains ralentissements qui s’étaient marqués précédemment aux Etats-Unis dans des industries considérées comme des activités-clef, telles que l’industrie automobile, n’ont pas eu la répercussion en cascade que Ton pouvait craindre. Un peu partout la production, les échanges et le revenu national ont atteint de nouveaux records. La consommation et les dépenses privées ont continué à se développer, tandis que les investissements et les dépenses publiques se sont disputé les disponibilités qui demeuraient. Les prix et salaires ont été nettement orientés partout à la hausse.

Bien qu'ils représented des cultures très différentes, les étudiants d'Extrême-Orient et d'Amérique latine, qui font des études à Louvain, se rapprochent sous un aspect important. Ils appartiennent à des régions en pleine évolution, des régions économiquement sous-développées, en voie de transformation non seulement technique mais aussi idéologique, politique, sociale, institutionnelle. Toutefois, chacun des pays envisagés présente à ce point de vue des caracteres particuliers, tellement particuliers qu'il serait vain d'en vouloir faire la synthèse autrement qu'en grands traits généraux montrant l'ébranlement d'une situation établie parfois de longue date. Et l'histoire de ces pays est différente au point qu'un cas ne peut s'assimiler à un autre.

Dans un précédent article, nous avons étudié l'évolution de la forêt en Belgique et nous sommes arrivé à la conclusion que la transformation de la forêt était intimement liée à la mise en valeur des terrains incultes.

Nous étudierons dans les pages qui vont suivre l'évolution de l'étendue des terrains incultes en Belgique.

Par terrains incultes, il faut entendre les étendues couvertes de bruyères, les sarts, les broussailles non exploitées, les étendues marécageuses ou rocailleuses, les landes, les fagnes, les dunes ne portant pas de culture, en un mot tout terrain qui n'est employé régulièrement à aucun usage agricole ou forestier.

Aux Etats-Unis d'Amérique les investissements ont augmenté assez régulièrement pendant tout le dix-neuvième siècle et au début du vingtiéme. Cette tendance a fortement fléchi vers les années 1920. A partir de 1930, et ce pour la première fois depuis la révolution industrielle, le capital investi est resté stationnaire pendant une dizaine d'années. Le produit national, c'est-à-dire l'ensemble des biens et services mis à la disposition de la population, a manifesté la même stagnation temporaire.

L'enquête utilisée dans les pages qui suivent, avait pour but d'étudier les différentes alternatives qui s'offrent au chômeur et constituent en fait ses horizons; citons : les allocations de chômage, la recherche du travail, les services de placements, la tutelle professionnelle, la mise au travail à l'initiative des Pouvoirs publics et enfin la réadaptation professionnelle. Le présent article se limite à l'exposé des résultats concernant les trois premiers points.