En addictologie, l’approche motivationnelle se veut centrée sur le patient pour l’encourager à changer de comportement en l’aidant à explorer et à résoudre son ambivalence. L’ambivalence (avantages et inconvénients du statu quo ou du changement) est nommée et résolue par la personne, aidée par le thérapeute. En effet, Entre le produit et le patient se sont tissé des liens forts chargés d’émotion, comme un coup de foudre amoureux suivi d’une relation à problèmes. Le sujet a des avantages et des inconvénients à stopper comme à continuer. Il s’agit d’aider le sujet à faire pencher la balance pour quitter le produit…
Pour Blaise Pascal, « on se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres ».
Ce type d’approche suppose de l’empathie et de l’écoute (« écoute réflective ») de la part du soignant ; le thérapeute doit éviter les argumentations, éviter d’être frontal… et tenir compte des étapes du changement du sujet, « rouler avec les résistances », etc.
Nous postulons que la relaxation psychothérapique possède ces caractéristiques : elle n’impose rien au sujet que d’être à l’écoute de son corps, de ses sensations à partir de l’induction de calme, de pesanteur, de chaleur…, sensations phylogénétiques et ontogénétiques prise dans la relation à la mère. Elle propose au sujet de faire ce voyage régressif à la rencontre de sa psychée par la voie corporelle, à la prise de conscience de ses « trous » et à la réalisation de ses vrais besoins.