Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
In this article I discuss the incorporation of the people of two Bamileke chiefdoms into wider economic and political systems. In doing this I will concentrate on the interactions and strategies of individuals. A number of issues will concern us: the types of relations of dependency within the chiefdoms and the possibilities for manipulating them to further individual economic, political and social mobility; the effects of the commercialisation of agriculture during both colonial and post-colonial periods; the opening up of areas outside the chiefdoms for trade and migration; the erosion of the chiefdom structure and its consequences for interpersonal relations and the possibilities for furthering individual and family interests. I will approach these problems mainly from the point of view of the changing patterns of authority and power relations.
A la recherche de mobilité personnelle: les changements des relations personnelles en deux chefferies bamiléké au Cameroun
Quels sont les effets des ‘temps modernes’ sur les opportunités que les individus et leurs families ont de promouvoir leurs interêts dans leurs chefferies et en dehors? Ce sujet est d'autant plus important à cause de l'esprit d'entreprise des Bamiléké au Cameroun et ailleurs. Cette situation dynamique ne peut pas être comprise en utilisant une perspective déterministe et fataliste, tel comme les perspectives (néo) marxistes. Par contraste, cette étude adopte un point de vue partant de l'acteur; ceci a l'avantage de faire ressortir les réponses et les effets différentielles des changements structurelles.
Auparavant il y avait déjà des mechanismes dans la société bamiléké, qui limitaient la circulation du fonds cérémoniel dans des groupes relativement petits. Ceci était causé par une manque des structures au niveau des clans ou des lignages maximaux. En plus, nous avons souligné l'orientation vers la performance, tel qu'elle se présente par l'achat des positions dans la hiérarchie des sociétés sécrètes des chefferies. Une autre avenue existait pour des non-héritiers ‘forts’ d'améliorer leur situation socio-économique et politique, par exemple par une ‘stratégic de terreur’, la manipulation de la réputation d'être sorcier, afin de promouvoir ces propres aspirations.
Pendant l'incorporation de la société bamiléké dans les marchés et l'état, la division de travail entre les sexes se modifiait et résultait dans une situation ou beaucoup de taches masculines se perdaient. Ceci stimulait la migration masculine. Les liens forts existants entre les membres d'une même chefferie, d'un lignage minimal et d'une famille cognatique, permettent aux migrants de s'établir aux centres urbains, aux plantations et aux zones de colonisation. L'arrangement ‘tuteur’ a une grande importance pour accueillir des jeunes. La fonction principale de ces arrangements n'est pas de redistribuer les richesses. Bien que les émigrants se servent de ces réseaux de relations verticales et horizontales, ils doivent se battre individuellement pour réussir.
Les femmes étaient importantes dans la production agricole et la commercialisation des produits agricoles signifiait une participation croissante dans ce champs d'activité. L'explication des effets des processus d'incorporation par les théories de ‘dependencia’ et de ‘l’articulation des modes de production’ est partielle; ces théories sont plus pertinentes quand elles donnent de l'attention à la situation des femmes. Pour les femmes bamiléké, très occupées dans l'agriculture, les ‘temps modernes’ n'offrent pas des nouvelles opportunités comme aux hommes.