Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
I am here concerned with social control as it exists in Tonga society, where there are no obvious political institutions concerned in the maintenance of order. As in any society, control rests eventually on the sanction of force, here applied through a resort to vengeance on the part of an organized group if it feels that this is the only way to enforce its rights.
L'AUTORITÉ SOCIALE ET LA VENGEANCE CHEZ LES PLATEAU TONGA
Les Plateau Tonga de la Rhodésie du Nord n'ont pas d'institutions politiques, ni de système apparent de soumission à une autorité locale. IIs habitent de petits villages qui sont quelquefois ramassés, mais qui peuvent aussi n'être que des rassemblements de fermes dispersées. Les villages sont généralement réunis en de petits groupes ou quartiers, mais ceux-ci ne constituent pas des unités de parentage, et, en outre, aucun système de lien par la parenté n'existe entre les villages. Celui qui s'installe le premier dans un village peut être considéré comme son chef, mais il a peu d'autorité et les habitants du village ne sont pas nécessairement ses parents ou apparentés les uns aux autres. Les devoirs et les droits d'un homme dans une communauté locale découlent du seul fait de son domicile. Les intérêts communs des membres de la communauté se manifestent par des cérémonies rituelles dans lesquelles tous les membres doivent participer, par exemple, les cérémonies rituelles de la pluie, la fête de la moisson, la purification après une mort violente. Les clans sont dispersés et n'ont ni chefs ni activité communale, mais des groupes moins importants de parentés par la ligne maternelle se réunissent dans une action commune, afin de maintenir les droits de leurs membres et de les venger des torts qui leur ont été occasionnés. Ces groupes peuvent être dispersés dans divers endroits, mais si leurs membres ne sont pas trop éloignés, ils continuent à agir ensemble, et ils sont liés par des sanctions surnaturelles, aussi bien que par des intérêts communs. Toute action qui menace l'unité du groupe peut appeler le châtiment des ancêtres et doit être expiée d'une façon rituelle.
Les liens de parenté sont, de ce fait, en opposition avec les loyautés locales. De plus, des groupes différents de lignée maternelle sont mis en rapport du fait qu'un homme est reconnu comme appartenant au groupe de son père aussi bien qu'à celui de sa mère, et, dans certaines circonstances les deux groupes s'associent. Les ancêtres d'un homme du côté paternel ont plus d'influence sur sa vie que n'ont les esprits de sa propre lignée, mais il peut se mettre en contact avec eux uniquement par l'intermédiaire d'un membre du groupe de son père. Cette solidarité des groupes de lignée maternelle est devenue plus compliquée du fait du mariage, car chaque mariage réunit un groupe avec plusieurs autres. De mauvaises relations entre deux groupes impliqueront tous les groupes avec lesquels ils sont associés et la solidarité du voisinage peut ainsi être rompue, même si la dispute a eu son origine dans un tout autre quartier. Cependant, les divers groupes de parenté intéressés s'uniront tous dans le but d'arriver à un accord et de rétablir les bonnes relations qui existaient auparavant. C'est ce contrôle social, basé sur l'action réciproque des groupes de parenté et des groupes locaux, qui maintient l'ordre et l'équilibre dans la société. La société Tonga constitue une unité fortement intégrée et exerce un contrôle sur ses membres du fait de l'intégration de chaque individu dans un nombre de systèmes différents de parenté, qui s'enchevêtrent.
Le fonctionnement de ce système est démontré par le récit d'un incident (au cours duquel un homme appartenant à un certain groupe avait tué un membre d'un autre groupe), de la dispute qui s'ensuivit et de la façon dont elle a été réglée.
page 199 note 2 See my article in Colson, E. and Gluckman, M. (eds.), Seven Tribes of British Central Africa, London: Oxford University Press, 1951. In this and other earlier articles, I wrote of the feud as operating in Tonga Society. A talk on the feud among the Bedawin by Dr. E. Peters led me to reconsider my own material. I then realized that I had been using the term to cover isolated acts of vengeance, and that the Tonga did not, and could not, have the true feudGoogle Scholar.
page 200 note 1 Notes by Mr. Val Gielgud, incorporated in Hole, H. Marshall, ‘Notes on the Batonga and Batshukulumbwi Tribes’, Proceedings of the Rhodesia Scientific Association, v, Part II, pp. 62–67, 1905. Mr. Gielgud apparently refers to the Valley Tonga, but similar conditions prevailed among the people of the Plateau.Google Scholar
page 201 note 1 See my article, ‘Residence and Village Stability among the Plateau Tonga’, Human Problems in British Central Africa, no. 12, 1952, pp. 48–50.
page 202 note 1 See my article, ‘Clans and the Joking Relationship among the Plateau Tonga’, to appear in a forthcoming volume of the University of California Publications in Anthropology.
page 204 note 1 See my paper, ‘Cattle-keeping among the Plateau Tonga of Mazabuka District’, in Human Problems in British Central Africa, No. 11, 1951.Google Scholar
page 205 note 1 Names are fictitious, and following a convention of the Rhodes-Livingstone Institute ate chosen from the Old Testament.
page 211 note 1 Pp. 107-8, in Fortes, M., The Dynamics of Clanship, London: Oxford University Press, 1945.Google Scholar