Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The certainty of the individual's extinction as a human being contradicts so outrageously the value and effort of living that most cultures minimize the confrontation with this certainty, or cushion it with assurances of some form of immortality. I am going to describe some of the ways in which the Yoruba express their fear of death, and the response they make to it, especially through their traditional religion, which is still the religion of a good proportion of the five million Yoruba in South-West Nigeria and Southern Dahomey. These examples show the wide range of their attempts to cope with this recurrent fear.
LES RÉACTIONS DES YORUBA DEVANT LA CRAINTE DE LA MORT
La Manifestation de la crainte de la mort parmi les Yoruba de la Nigéria Méridionale revêt ordinairement un nombre restreint de formes, et à chacune d'elles correspond un moyen rituel d'être tranquillisé. Les Yoruba croient que la mort est toujours provoquée par un acte volontaire; parfois il s'agit de la volonté insensée de celui qui meurt, mais plus généralement la volonté est celle d'un ennemi qui est capable de tuer lorsque la personne en question a négligé de se protéger ou que celle-ci, étant un enfant, ou extrêmement âgée, est naturellement faible. La contrepartie de la crainte est, par conséquent, une croyance dans l'animosité des autres qui s'arment de la sorcellerie ou de la magie noire. La crainte peut être atténuée par des tentatives de les faire échouer. Ceux qui ont les armes les plus puissantes de ce genre sont les personnes au seuil de la mort, c'est-à-dire les vieilles femmes avec la sorcellerie et les hommes âgés avec la magie noire. La mort des jeunes est attribuée ordinairement à la sorcellerie. On croit que l'expérience de la crainte de la mort, par exemple dans un cauchemar, indique une tentative sur sa vie par un sorcier qui, habituellement, est en quelque sorte un rival.
Les enfants sont donnés par les dieux en récompense de sacrifices appropriés. Les hommes et les femmes sont également susceptibles d'être réincarnés dans leurs petits-enfants. Les âmes des hommes morts sont soutenues par les offrandes de leurs descendants en ligne directe, qu'ils protègent à leur tour. Les hommes peuvent également être commémorés par un masque (egungun) au moyen duquel leur âme, qui est évidemment encore vivante, est capable de se manifester. Le pouvoir collectif des ancêtres est invoqué pour purifier une communauté de sa sorcellerie, de sorte que les enfants puissent vivre, tandis que des hommes autorisés par les ancêtres peuvent tuer des sorcières et des sorciers individuels.