Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The aim of this article is to interpret and understand certain Sewa Mende socio-spatial categories and at the same time to attempt to reveal an order in the otherwise confusing complex of supernatural spirits. This limited aim may be justified in so far as the Mende are among the most documented of West African societies, and yet an examination of the principal works (Little, 1951; Harris and Sawyerr, 1968) would suggest that Mende society consists of a constellation of unconnected elements. Thus their secret societies have received considerable attention, but what has a secret society (hale) to do with, for example, medicine (hale), an object for swearing by (hale), or a magical thief-catching device (hale)? Little has described them as ‘“broadly speaking” patrilineal’ (1951: 98) though his data hardly support even this vague contention. And to what are the diverse modes of supernatural spirit related? Mende culture as a whole may indeed show a remarkable lack of coherence and Harris and Sawyerr (1968: xii) have commented on the cultural variations among the different groups that constitute the Mende nation; consequently it is pertinent to add that this article is based wholly on ethnographic observations made among one of these groups.
NOTE SUR LA TERRE ET LES ESPRITS DES SEWA MENDE
L'article est un essai d'interprétation de certaines catégories socio-spatiales des Sewa Mende et en même temps du systéme des différentes manifestations du surnaturel. Cinq catégories significatives socio-spatiales peuvent être distinguées, à savoir le village, la forêt, les villages désertés, le territoire des groupes de parenté locaux et la région séparant forêt et village. Le village et la forêt, suggère l'auteur, sont en opposition complémentaire alors que les villages abandonnés, le territoire du groupe de parenté et la région intermédiaire entre village et forêt médiatisent cette opposition. Après avoir indiqué les différents types d'esprits surnaturels l'analyse relie cette diversité aux catégories socio-spatiales. L'opposition village-forêt se réfère dans l'abstrait à celle entre le prévisible et le hasard, la sécurité et l'insécurité, le fertile et le stérile, parallèlement aux caractéristiques de deux catégories de diverses sortes d'esprits, les esprits dansant du village et les esprits de la brousse. Les deux catégories d'esprits ancestraux: les ancêtres du village dont la généalogie est inconnue et les ancêtres connus du lignage, ainsi qu'une sorte d'esprits qui hantent les villages abandonnés, manifestent leur pouvoir spécifique qui est de s'opposer à tout danger; mais ceci de différentes façons qui se réfèrent aux caractéristiques médiatisantes des autres catégories socio-spatiales auxquelles ils sont associés; en particulier, les actions punitives des ancêtres du village, le pouvoir bénéfique des ancêtres des lignages et les pouvoirs magîques des esprits des villages désertés.