Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
In 1971–2 I undertook research in part of the very densely populated farming zone around Kano city (often called the Kano close-settled zone) in order to compare it with a Hausa village, Batagarawa, some 100 miles further north in Katsina Emirate, where I had lived and worked in 1967. At Batagarawa farmland is not scarce and members of the community are free to establish farms on uncultivated (bush) land, some of which is no further than a mile or so from the village. For some 30 to 40 miles or more around Kano city, on the other hand, there is little or no uncultivated bush and farmers with insufficient land are obliged to buy or to ‘borrow’ (aro) farmland from others. My purpose was to compare and contrast the socio-economic organization and economic conditions of farmers in the two localities, with special reference, in so far as this variable could be isolated, to population density.
LES ‘GRANDES MAISONS’ DANS L'ÉMIRAT DE KANO
Cet article se réfère aux ‘grandes maisons’ (islamiques) que l'on observe dans le Dorayi, situé très près de la ville de Kano (Nigéria) dans une région de cultures d'une grande densité démographique. De telles maisons sont occupées par des hommes mariés (de 7 à 27 environ) et leurs families (soit de 35 à 135 personnes) qui sont les descendants en ligne paternelle d'un fondateur connu; elles n'existaient pas autrefois chez les Hausa ruraux musulmans, qui se différencient nettement des Maguzawa païens et dont les maisons different également de façon radicale. Les principales caractéristiques de ces ‘grandes maisons’ sont examinées par l'auteur; la plus intéressante concerne leur développement continuel, sur le même site et dans le temps, du fait qu'il n'y a pas de scission du groupe, peu de départs individuels et des taux peu élevés de migrations à l'extérieur. Alors qu'il paraît probable que les maisons abritant des fréres mariés soient généralement instables chez les Hausa, dans le Dorayi, par contre, presque tous les fréres restent ensemble pendant leur vie entiére; c'est la condition nécessaire, sinon suffisante du développement des ‘grandes maisons’. Les origines de la fondation des ‘grandes maisons’ Dorayi, il y a quelques 50 à 100 ans, sont ensuite examinées: il en résulte que leur développement est lié au phénoméne d'un accroissement extrêmement rapide de la densité démographique qui, initialement, était trés basse.
Des conclusions diverses se rapportant aux conditions socio-économiques des fermiers dans le Dorayi et le Batagawara (localité située dans l'Émirat de Katsina peuplée d'une façon beaucoup moins dense) sont ensuite présentées qui se référent plus particulièrement aux variations de la densité de la population.
L'auteur donne également quelques observations sur le sujet négligé de l'esclavage existant autrefois dans les fermes.