Published online by Cambridge University Press: 21 August 2012
Everywhere in Africa contact with the European is causing change and disturbance, institutional dislocation and disintegration. If Bantu society is to survive the shock, its disintegrating institutions must eventually resolve themselves into new or modified forms better suited to the changed conditions. This transition can be accomplished only by gradual, often painful adjustments, in which the responses and reactions to the challenge of the more advanced culture might be investigated and the nature of culture growth analysed. One of the most fruitful approaches to the sociological processes involved in culture growth and the implication of the changes that occur is the study of the impact of a foreign culture upon the family and its associated institutions. Disturbances in these are often the reflection of widespread social and economic disintegration, and the extent of the disturbance may be regarded as a measure of the shock that has been sustained by the society. The purpose of this attempt at describing and analysing changing conditions in marital and parental relations is to show the extent of disintegration, the weaknesses and disadvantages of some of the institutions that are proving inadequate to meet the new demands, and the nature of the adjustments that are being made to regain equilibrium.
MODIFICATIONS DES RAPPORTS ENTRE GENS MARIÉS ET ENTRE APPARENTÉS CHEZ LES INDIGÈNES DES VILLES
Les conséquences du contact des civilisations, en particulier dans les rapports domestiques, sont étudiées dans un faubourg de Prétoria. Sur une population bantoue de 10.000 individus, plus de 50 pour cent y résident en permanence tout en maintenant des relations avec leurs tribus. La désintégration sociale se traduit par le nombre croissant des naissances illégitimes qui est d'environ 59 pour cent en y comprenant les grossesses avant le mariage. Cette situation est provoquée par l'absence du contrôle tribal, l'assimilation imparfaite de la morale européenne, la disparition de la surveillance paternelle et l'éloignement de l'âge du mariage. Des sanctions judiciaires ne remplissent pas leurs buts dans le cas de conception avant le mariage parce que les jeunes gens échappent facilement aux responsabilités tribales en ce qui concerne l'enfant, puisqu'ils sont dans des périmètres urbains. Ces inconvénients sont diminués cependant par les idées des Bantous sur la parenté et leur prédilection pour l'adoption des enfants. Bien que les mariages civils constituent la généralité, le lobola est encore considéré comme essentiel, mais il prend un caractère commercial, l'argent remplaçant le bétail, de plus son origine et sa destination sont transformées par l'indépendance croissante des garçons et des filles; toutefois la persistance de nombreuses idées tribales semble avoir influencé les délais qui aboutissent à des unions instables. Le lobola par contre n'est plus considéré comme le symbole d'un lien entre les familles et la monogamie est devenue presque générale grâce aux enseignements de l'église et des écoles et aussi à cause des changements intervenus dans les conditions économiques et sociales. Les mariages préférentiels et le lévirat disparaissent, mais les veuves ont une tendance à contracter des unions libres avec tout homme consentant à les aider financièrement.
Parmi les institutions survivantes, quelques-unes sont inaptes à se maintenir dans les conditions nouvelles; au contraire d'autres, par exemple la parenté, assument des fonctions nouvelles et rendent moins dangereux les effets de la désintégration. La civilisation européenne pourrait avoir des effets beaucoup plus heureux si elle s'accompagnait de valeurs correspondantes, mais cela ne sera possible qu'après la disparition des barrières qui séparent les bantous et les européens.
page 6 note 1 See Schapera, , ‘Premarital Pregnancy and Native Opinion’, Africa, vol. vi, no. 1.Google Scholar