Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The basic features of the political processes among the Ibo of Eastern Nigeria are well documented. The most striking element of the system is its decentralization. Margery Perham wrote thirty years ago that ‘it is almost impossible to imagine a wider diffusion of authority’ than one finds in Ibo society (Perham, 1937, p. 234). When a decision affecting an Ibo community is to be made, several groups and organizations concern themselves with the issue and within each organization near unanimity must be reached before discussion can be closed. Participation is on such a broad scale that most traditional meetings have no chairman or central direction, take no votes, permit more than one person to speak at a time, have no agenda, and continue for long periods. A decision reached by one organization within a community that is not acceptable to another organization can usually not be implemented. Margaret Green writes: ‘Ibo democracy works through a number of juxtaposed groups and a system of checks and balances rather than on a unitary or hierarchical principle’ (Green, 1947, p. 145).
LES PROCESSUS DE L'ÉVOLUTION POLITIQUE CHEZ LES ABAJA IBO
Les Ibo Abaja sont environ 125 000; ils vivent à l'ouest d'Enugu, dans la division d'Udi. Ils sont semblables aux autres groupes Ibo en ce qui concerne l'organisation des affaires villageoises d'une manière décentralisée, avec la participation de nombreux groupes et individus ayant le droit de veto. Chez les Ibo Abaja les schémas de l'autorité ont considérablement changé dans le temps à l'intérieur d'un même village, ainsi que d'une localité à une autre. Il existe d'ailleurs un désaccord général sur le fait de savoir si les groupements a l'interieur d'une communauté doivent avoir le droit de contester certaines questions ou de jouir d'une certaine initiative. A cause du manque de pouvoir central dans les communaut's Abaja, même si l'on s'est mis d'accord sur une solution, il n'est souvent pas possible de passer à l'exécution.
Durant les 20 dernières années, des changements importants sont intervenus dans les habitudes politiques de cette région, mais aucun mouvement tranché vers une plus ou moins grande centralisation ne s'est dessiné. Le gouvernement du Nigeria oriental a essayé de développer un système un peu plus clairement défini et centralisé par l'introduction de conseils locaux, mais cette mesure n'a reç.u qu'un accueil restreint et eu une répercussion limitée. D'ailleurs, l'accroissement et le renforcement des associations volontaires et de lignage ont en grande partie compensé l'essai de centralisation du pouvoir réalisé par l'introduction de nouveaux gouvernements locaux. Une nette tendance a été l'influence croissante des jeunes gens instruits dans les affaires villageoises. Une autre tendance a été l'introduction de plus en plus développée des formes et procédés d'organisation occidentaux, même si certaines organisations restaient telles qu'à l'époque précoloniale.