The Gambia Section of the National Congress of British West Africa

Extract

The Gambia was the last of the four English-speaking West African colonies to organize a local branch of the National Congress movement. As in Sierra Leone the local committee was dominated by ‘middle class’ Creoles, although active Muslim members included Sheikh Omar Fye, who played a leading role in local politics up to the early 1950s and was a leading spokesman of the Muslim community in Bathurst. Other Muslim members were Njagga Saar, a local carpenter; Omar Jallow, described as a ‘prominent agriculturist’; Amar Gaye Cham, vice-president of the 1923-4 local executive committee and a dealer. Creoles active in the local committee came largely from the mercantile and legal professions. Isaac J. Roberts, who was president of the 1925-6 committee, was a prominent solicitor of Sierra Leone descent. He was a merchant before going to England to read law; he practised in Bathurst and Lagos despite the loss of his eyesight which occurred during his student days in England. He represented the Gambia at the Lagos Session of the NCBWA in 1930. He died in Freetown in April 1933 at the age of eighty-two. M. S. J. Richards, one of the vice-presidents of the 1923-4 local executive committee, was a local trader; J. A. Mahoney (later Sir John Mahoney and Speaker of the Gambia House of Representatives) was formerly a government employee who later worked for the French firm C.F.A.O. as a mercantile clerk; the Hon. S. J. Forster, first president of the local committee, came from a distinguished Creole family and served for several years on the Legislative Council; J. E. Mahoney was the nephew of S. J. Forster and was also a trader. B. J. George, local secretary of the committee from 1921 to 1923, and delegate to the Freetown Session in 1923, was a commission agent; Henry M. Jones was a wealthy trader and was one of the Gambian delegates to the NCBWA London committee in 1920-1; until the 1921 slump and the depression of the 1930s, ‘Pa ’ Jones was influential in both business circles and in local politics. Other prominent Creole traders associated with the local committee were E. F. Small, delegate to the Accra Conference and the London committee; E. A. T. Nicol, E. J. C. Rendall, and E. N. Jones.

Résumé

LA SECTION DE GAMBIE DU CONGRÈS NATIONAL DE L'AFRIQUE ANGLAISE DE L'OUEST

Le but de cet article est de présenter une étude détaillée de la section de Gambie du Congrès National de l'Afrique anglaise de l'Ouest, mouvement politique inter-territorial qui a existé entre 1919 et 1930, en se servant largement de matériaux inédits. On peut situer ce mouvement en même temps dans le contexte pan-africain de 1920 et comme une des premières tentatives pour créer un mouvement nationaliste organisé et coordonné en Afrique de l'Ouest. Il se réclamait donc à la fois de l'idéal du pan-africanisme et des nécessités concrètes constitutionnelles et économiques. La prise de conscience raciale se combinant avec les contrôles économiques imposés par le gouvernement de l'Empire au début de la guerre, les crises commerciales d'après guerre ont engendré un mécontentement parmi l'intellizentsia côtiere de l'Afrique de l'Ouest à l'égard du gouvernement colonial de la Couronne. Les nationalistes demandaient que ce gouvernement réalise une réforme en faveur d'une représentation électorale plus ou moins limitée afin que les Africains puissent avoir leur mot à dire dans l'élaboration de la législation; faute de quoi, la position de la classe des juristes et commerçants, dont le mouvement représentait les intérêts, continuerait à décliner.

La section de Gambie du mouvement était composée en grande partie de la classe des commerçants et des propriétaires, tous musulmans et chrétiens; il était cependant évident que seuls quelques membres, politiquement engagés, de la communauté musulmane de Bathurst menés par Sheik Omar Fye (et à un certain moment par l'Almami de Bathurst) y étaient activement impliqués.

Les peuples du Protectorat étaient en pratique en dehors de toute influence du mouvement, alors que, dans la colonie elle-même, l'opposition d'Alhadji Ousman Jeng au mouvement eut pour résultat la non-participation des Musulmans. L'agitation, pour obtenir une franchise relative, menée par E. F. Small, J. A. Mahoney, Amar Gaye Gham et Sheik Omar Fye échoua d'une part à cause de l'opposition du parlement et de rivalités personnelles, d'autre part à cause de l'amélioration de la situation économique après 1920, et à cause de l'absence de leader capable de créer un mouvement vraiment national à partir du noyau d'un mouvement urbain essentiellement petit-bourgeois.