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How Ancient is West African Maize?

Published online by Cambridge University Press:  23 January 2012

Extract

My article on Zaburro was written in the expectation that it would stimulate discussion over the antiquity of maize in West Africa, and the matter has been taken up by Professor Portères (1959), on whose publication Mr. Willett has relied for certain inferences in his article in Africa for January 1962. Among the interesting points brought forward by Professor Portères (1959, vi) are the groups of African vernacular names which indicate that maize was introduced by foreigners, strangers, whitemen. A similar observation had been made more than a hundred years ago by Koelle (a. 1854, v), a missionary in Sierra Leone, who wrote: ‘…the names for onion, rice, maize, &c. show that in many countries [in Africa] these articles have been introduced by foreigners.…’ Who these foreigners were Koelle, with his long list of vernacular words for whiteman to choose from, leaves indeterminate. On the other hand, underlying Professor Portères's view that it was the Portuguese or the Dutch who brought maize to the Guynee coast, lies the assumption that the foreigners, the strangers, the whitemen indicated by these vernacular names were the Portuguese and the Dutch.

Résumé

ANCIENNETÉ DU MAÏS EN AFRIQUE DE L'OUEST

Cet article répond à la thèse de M. Willett (Africa, janvier 1962) selon laquelle le maïs a été introduit en Côte de Guinée en 1500 par les Portugais et les Hollandais venus du Brésil et en Espagne par Colomb, pris à l'Égypte par les Arabes qui l'ont répandu dans toute l'Afrique Noire. Objection doit être faite aux dires qui soutiennent que les noms donnés par les Noirs au maïs comportant une racine signifiant ‘hommes blancs ’ sous-entendent quʼil s'agit des Portugais. En effet, on possède beaucoup de témoignages sur la pénétration ancienne en Afrique Noire de Blancs venus de l'Est — comprenant notamment des Arabes — et sur l'introduction parallèle de noms de plantes, qui leur sont associées, telles que les bananes et les épices. Les noms donnés alors à ces Blancs venus de l'Est furent, plus tard, employés pour désigner les Portugais. Le fait que certains de ces noms contiennent la racine puto, qui ressemble à la syllabe porto, est une simple coïncidence. Le nom maka, employé en Guinée, où les Portugais pénétrèrent en premier lieu, nʼest évidemment pas en rapport avec des termes désignant des Européens. Ce nom apparaît le long de la rivière Sénégal, où la secte Mekka des Almoravides s'était installée. La signification de l'emploi du terme milho de Guinée, d'autre part, par les Portugais eux-mêmes est controversée. Le terme était utilisé en 1506 par Fernandes. L'affirmation de Portères selon laquelle il est employé, sauf au Pérou, pour désigner le sorgho, est détruite par de nombreux exemples sûrs prouvant le contraire.

Cabral, le premier Portugais qui se rendit au Brésil en 1500, ne toucha pas la Guinée; il en est de même pour Amerigo Vespucci, lors de son retour du Brésil en 1501. Puis le Brésil fut délaissé par les Portugais et les Hollandais nʼy arrivèrent que beaucoup plus tard. Cependant, il est important de constater quʼentre 1500 et 1550, le maïs était cultivé sur la côte de Guinée pour l'exportation. Tout cela, ajouté au fait que des Portugais eux-mêmes affirment que le maïs arrivait au Portugal venant de Guinée durant le règne du roi Jean — qui mourut en 1495 — engagent l'auteur du présent article à affirmer que le maïs poussait déjà en Guinée lors de l'arrivée des Portugais en 1446.

Rien ne prouve que Colomb, selon Weatherwax et Bertagnolli, ait introduit le maïs en Espagne à son premier retour. D'autre part, la linguistique permet de situer l'arrivée du maïs en Europe par l'Est. Des noms tels que milho marroco (Portugal); trigo de turkina (Espagne); triticu moriscu (Sardaigne); grano turco (Italie); arabosite (Grèce); etc… ., interviennent pour une grande part dans cette thèse. Tout cela, ajouté à d'autres anomalies et aux problèmes posés par le point de vue traditionnel sur l'introduction du maïs, entraîne l'auteur à penser que le maïs, ayant atteint le Sénégal vers l'an 1000 ap. J.-C., était alors transporté à travers l'Afrique par des pistes caravanières d'Assouan sur le Nil, puis à travers l'Arabie Heureuse, jusqu'au Golfe Persique vers l'Asie Mineure et l'Europe.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © International African Institute 1963

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