Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
This paper had its genesis in an attempt to understand certain aspects of the ancestor cult of the Mpondomise, a Cape Nguni people of the Transkei, South Africa. Like all Southern Bantu, the Mpondomise have only a vague idea of a supreme being and effective ritual behaviour is directed towards the shades of deceased agnatic forebears, the izinyanya. It was immediately obvious that any understanding, particularly of the structural aspects of the cult, depended on a clear picture of the lineage, of what is, in effect, its ‘congregation’ (in the Durkheimian sense). It is an anthropological truism that ancestor cults exhibit to a high degree that congruence between ritual behaviour and social structure emphasized by Durkheim. In strong contrast to the universalistic world religions, recruitment to the cult group is in terms of a kinship idiom, either through birth, marriage, or adoption, the beings to whom worship is directed are highly differentiated and structurally defined, and their sphere of influence is similarly bounded. There is evidence that the ancestor cult is inversely correlated with a highly developed cult of a supreme being and that sacrifice to the manes tends to symbolize commensalism (as one would expect with erstwhile kinsmen) rather than the explicit identification of the worshipper with the offering found, for example, both among the Nuer, with their conceptualization of an omnipotent High God, and, in some of its symbolism at least, in the Christian Eucharist. Be this as it may, ancestor cults have been particularly congenial to the structural interests of modern social anthropologists and the growing number of detailed studies has greatly increased our knowledge of this religious form. It was thus essential, as a preliminary exercise, to define the congregation of the cult, the locus of ritual authority within it, and the relationship of the living members of the group to the dead.
ÉTUDE MORPHOLOGIQUE DE LA FILIATION CHEZ LES MPONDOMISE
Bien que par filiation patrilinéaire les clans et lignages soient à l'origine de la structure sociale des Nguni du Cap, aucune étude détailiée les concernant nʼa encore été effectuée. Comme les lignages constituent les groupes de base surlesquels repose leculte des ancêtres, cʼest-à-dire la ‘congrégation ’ au sens Durkheimien du terme, une étude particulière de la formation et de la nature de ces groupes s'avère nécessaire pour la compréhension du système religieux. Des études de terrain sur les Mpondomise font état d'un chiffre de 40.000 individus répartis en deux chefferies, de part et d'autre des districts de Qumbu et Tsolo dans le Transkei.
La famille patrilinéaire, polygame de préférence, fait partie du lignage, groupe agnatique qui peut témoigner, en fait, d'une filiation à partir d'un ancêtre commun. Les lignages naissent de tout un processus de segmentation de la famille nucléaire, composée ou étendue, chaque fils étant en puissance l'ancêtre apical d'un nouveau lignage. Un échantillon de 22 lignage smontre que pour 18% d'entre eux on remonte jusquʼà la 4e génération, pour 36% jusquʼà la 5e génération et pour 36% jusquʼà la 6e génération. Le lignage, bien que rarement localisé, est défini en tant que groupe structuré, particulièrement en ce qui concerne les rites et le système potentiel de succession familiale.
Les membres du clan, par contre, sont incapables d'expliquer leur appartenance au lignage à l'intérieur de la structure clanique. Les clans, qui sont au moins au nombre de vingt, sont très largement dispersés, et ne forment pas un groupe constitué quant au rituel ni quant aux biens; ils ne sont pas non plus conçus en tant que groupe par la population elle-même. Il sont strictement exogames, mais dans les cas (rares) de scission à l'intérieur du clan, qui a lieu habituellement sur l'initiative et selon les prescriptions formelles du chef, des intermariages entre les groupes récemment séparés peuvent intervenir.
La scission du lignage, d'autre part, n'entraîne jamais un relâchement des règies exogamiques et cela explique comment cette scission intervient, comme pour stabiliser le lignage normal jusqu'à la 5e génération si possible—même si les Mpondomise affirment qu'une scission du lignage ne peut jamais advenir. Il faut distinguer deux sortes de scission: (1) géométrique (ou quasi mathématique), (2) contingente, regroupement prématuré de segments, imputable à des facteurs ‘idiosyncratiques’ et résultant d'une perte de contact entre les groupes.
L'auteur étudie la structure interne du lignage. Les segments s'imbriquent les uns dans les autres et léon peut délimiter quatre ou cinq niveaux de segmentation possible, en fonction du degré du lignage. Cependant, en principe, le lignage représente une unité de groupe qui doit, si possible, vivre en communauté et co-opérer. Cette unité est mise en évidence par le truchement du chef de lignage dont les fonctions consistent à jouer le rôle de ‘prêtre’ pour le groupe et de ‘président’ dans les assemblées de lignage. Il est aussi tout à fait symbolique que, lors des sacrifices expiatoires, ce soient les ancêtres du clan, et le lignage considéré comme mort dans son ensemble, qui sont invoqués lors du sacrifice, et jamais les ancêtres des segments intermédiaires (c'est-à-dire père, grand'père, arrière-grand'père etc.). Le lignage n'est plus alors qu'un groupe indifférencié vis-à-vis de ses objets de culte, et tous ses morts, qu'ils soient ou non pourvus de descendance, participent aux cérémonies du sacrifice. Cela explique la différence marquée que l'on peut observer entre les Mpondo et les autres groupes environnants, chez lesquels on évoque les ancêtres immédiats pour partager le sacrifice.
En conclusion, l'auteur pose certains questions quant aux fonctions et à la structure des rapports de filiation dans un tel type de société.