Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The Yoruba Ogboni cult has been referred to as a typical ‘secret society’ for over fifty years, yet it has never been described in any detail, or analysed in accurate general terms. Frobenius discovered its controlling importance in Yoruba religious organization in 1910 and promptly became initiated into the Ibadan Ogboni, but only to get information from the priests of other Yoruba cults. He made no attempt to study the beliefs of Ogboni members, whom he dismissed as ‘mystery-mongering greybeards’. Two anthropologists have been initiated into the cult in the course of the last twenty-five years, but have declared themselves bound by its oath of secrecy, and so have published nothing about it.
LE CULTE OGBONI DES YORUBA D'OYO
Dans la ville Yoruba d'Oyo à l'autorité du roi (alafin) s'oppose celle des oyo misi, qui sont des fonctionnaires titrés. Le chef des oyo misi (baṣọrun) a pour tâche de déterminer par la divination, lors d'un rite annuel, si le roi est capable, du point de vue spirituel, de continuer à régner pendant l'année à venir ou si on doit lui demander de se suicider. En outre, le baṣọrun, accompagné des oyo misi, a le droit, à tout moment, d'annoncer le re jet du roi et de lui dormer l'ordre de s'empoisonner. Cependant, les oyo misi sont eux-mêmes soumis à des sanctions par une troisième association, celle du groupe culturel des ogboni. Celui-ci est une ‘société secrète ’ qui adore la Terre en tant qu'esprit et en contrôle les sanctions. Les membres des oyo misi sont obligés d'adhérer à la société des ogboni, lorsqu'ils entrent en fonctions. Outre leurs attributions religieuses, les ogboni ont des devoirs judiciaires et politiques. Verser du sang humain sur le sol est une profanation de la Terre, un péché qui est examiné et puni par les ogboni. Les réunions plénières des ogboni ont lieu tous les seize jours dans leur loge située dans l'enclos du palais; lors de ces réunions, on peut discuter toute question concernant le bien public; en outre les oyo misi sont soumis aux règles de silence et d'unanimité des ogboni qui sont fondées sur la puissance des esprits en relation avec les morts.
Seules les personnalités de marque parmi les anciens, y compris certaines femmes, sont éligibles comme membres des ogboni. Les rites de cette société comprennent des enterrements fastueux pour ses membres, qui, croit-on, deviennent des ancêtres, habitent dans la Terre et continuent à veiller sur la communauté avec la même sollicitude que les ogboni vivants. Les ogboni comprennent des chefs d'autres cultes, mais tandis qu'ils connaissent, collectivement, les secrets des autres dieux, ils estiment que le mystère de leurs propres dieux est impénétrable, et ils le vénèrent.