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La place de la religion dans l'histoire économique et sociale du Japon1

Published online by Cambridge University Press:  25 October 2017

K. Asakawa*
Affiliation:
Université de Yale
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C'est avec joie qu'on constate au Japon, durant ces dernières années, un effort soutenu vers l'étude des aspects économiques et sociaux de l'histoire nationale. Sans doute beaucoup de ces travaux, se bornant à l'analyse littérale des textes, négligent de scruter les forces profondes dont les documents ne donnent qu'une expression souvent imparfaite ; mais ces recherches même ont leur utilité ; et il en est d'autres où l'on a le plaisir de trouver la marque d'une compréhension plus pénétrante. Nous nous limiterons cette fois aux ouvrages qui concernent, plus spécialement, les rapports de la religion avec la structure économique et sociale.

Type
Problèmes d'Ensemble
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1933

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Footnotes

1

Rappelons à nos lecteurs que les Annales s'honorent d'être une Des rares revues européennes qui, sans être réservées à un public d'orientalistes, permettent à leurs lecteurs De suivre la production Des historiens japonais, si considérable et d'intérêt si général. Voir 1rs précéDents comptes rendus De 1P Asakawa, au t. III, 1931, p. 454 et suiv. — Pour la transcription Des mots japonais, nous avons conservé les graphies anglaises, qui sont celles De Mr Asakawa ; rappelons que Vu doit être prononcé comme Vou français et que les voyelles Devant nasales conservent leur son plein, sans nasalisation [LES Directeurs].

References

page 126 note 1. Ni-hon Buhkyō shi no ken-hyū (Recherches sur l'histoire du touddhisme japonais). T. I I . Tokio, 1931.

page 127 note 1. Ni-hon Buhkyo shi no hen-hyû (Recherches sur l'histoire du bouddhisme japonais). T. II. 1930. On remarquera que le titre est identique à celui De l'ouvrage précéDemment cité.

page 127 note 2. Hei-an chō matsu zhi-in no sha-hviai :hi teki hō-satsu (La position Des monastères bouddhistes à la fin De la période pré-féodale, considérée du point De vue De l'histoire sociale) dans SJii-gahu zasschi, janv. 1932

page 128 note 1. Chū-sei ni oheru sha-zhi (o ha-kv:ai lo no k-wan-kei. Tokio, 1926. Il a Depuis développé encore ses idées dans son ouvrage intitulé Chû-sei ni oheru sei-shin sei-kwatsu (La rie spirituelle au moyen âge) et dans quelques-uns Des essais réunis sous le tit e De ffa ga reki-shi hvtan (Mes vues sur l'histoire).

page 129 note 1. MrMakino, S., dans son livre Ckū-sei matsu ni okeru zhi-nai machi no tiattatsu (Le développement Des villes monastiques à la fin du moyen âge), Tokio, 1930,Google Scholar décrit le développement De Yoshizaki, Yamashina et Osaka, du xvie au début du xviie siècle, sous l'influence du bouddhisme Shin. Les dévots, dès l'origine De leur premier établissement, prirent Des mesures pour sa protection et sa prospérité future ; ils tracèrent Des rues pour les bourgeois à côté Des quartiers réservés aux moines et entourèrent le tout d'une enceinte percée De portes et traversée par Des aqueducs.

page 130 note 1. Les oshi ont aussi attiré l'attention, au cours Des Dernières années, De Deux autres érudits au moins : Y. Nakanishi, Ise ni oheru oshi hassei no heiro (Comment les oshi prirent naissance à Isé) dans Reki-shi-chi-ri, 1929 et 1930, et le regretté S. Mikami, Chu set ni oh ru Ise narabi ni Kumano dô-zha ni tsuite (A propos Des do-zha à Isé et Kumano au moyen âge) dans le même périodique, janvier 1931.

page 131 note 1. Le régime féodal au Japon passe généralement pour avoir son point De départ aux alentours De l'an H 85, au moment où le suzerain suprême, Yoritomo, obtint du Gouvernement impérial la permission De confier à ses vassaux, dans les circonscriptions De droit public et les domaines privés, les pouvoirs De police et De finance. Ce fut ainsi, en effet, que Des vassaux, placés sous la dépendance personnelle De leurs seigneurs particuliers, se trouvèrent commencer à exercer Des fonctions publiques. Mais l'événement n'eut lieu qu'après qu'au cours Des trois ou quatre siècles précéDents les relations féodales se furent très graduellement constituées. Le premier âge féodal s'étendre 1185 ou environ jusqu'aux premières années du xive siècle ; le suzerain vivait alors à Kamakuro, au Sud De la ville actuelle De Tokio. Puis, le Japon féodal fut troublé par la guerre civile qui, De plus en plus furieuse, atteignit son point culminant avec l'anarchie du xvie siècle. Cette époque malheureuse fut brusquement suivie par une ère De fort gouvernement féodal : celle du shogunat Des Tokugawa (1600-1867). [Sur l'histoire De la féodalité japonaise, cf. la précise et suggestive esquisse De Mr Asakawa, Feudalism (Japon) dansl'Encyclopaedia of the Social Sciences. — M. B.]

page 131 note 2. Le regretté Professeur Miura, dont j'ai signalé ici-même (Annales, t. III, 1931, p. 458) l'ouvrage sur l'histoire De la ville De Sakai, a exposé plus longuement la politique urbaine De Nabonaga et Hideyoshi : Nobunaga Hideyoshi no to-shi sei-sahu dans Rehi-ahi to chi-ri, janvier 1930.

page 132 note 1. Toutefois la culture délibérée Des études confucéennes, par les classes féodales, ne commença qu'après 1600, sous le shogunat Des Tokugawa.

page 132 note 2. Ni-kon zhi-in hei-zai shi-ron (Essai sur l'histoire économique Des institutions bouddhistes au Japon), t. I, Chū-sei zhi-ryo no hen-hyu (Recherches sur les terres monastiques au moyen âge). Tokio, 1930.

page 132 note 3. Annales, t. III, 1931, p. 454.

page 133 note 1. Nous possédons sur cette question un article important du Professeur Miuha, consacré aux mouvements réactionnaires qui suivirent la guerre De 1467-1477 : Ônin ran go no han-dō un-dō dans Shi-rin, 1930. Avec sa pénétration habituelle, cet historien, dont nous déplorons si vivement la perte, décrit la lutte malheureuse qu'entreprit le jeune shogun Ashikaga Yoshihisa, alin De protéger contre les barons certaines institutions religieuses : exemple unique en cet âge d'ambitions personnelles. L'échec du shogun, succédant à la terrible guerre qui vient d'être rappelée, mit en pleine lumière l'impuissance du shogunat et abandonna le Japon à De perpétuels combats en même temps qu'à De fréquentes explosions De mécontentement populaire : Deux phénomènes qui, rapidement et tragiquement, paralysèrent la vie monastique.

page 134 note 1. Chū-sei no Nara (Nara au moyen âge) dans Shi-gahu hen-hyū, mars 1931.

page 134 note 2. On-zhō-zhi no hen-hyū (Recherches sur On-zho-zhi). Kioto, 1931.

page 135 note 1. Cf. ci-Dessus, p. 126, n. 1.

page 136 note 1. Shōkohu-zhi ryō no hen-kyū (Recherches sur les domaines De Shôkoku-zhi) dans Knzai- shi ken hyū, février et mars 1930.

page 137 note 1. Meiji eho-nen no shū-hyō tehi nō-min iftfti (Soulèvements paysans De caractère religieux au début De l'ère Meiji) dans Shi-rin, 1930.

page 137 note 2. Une mort prématurée a privé le Japon, en la personne De Mr M. DATÉ, d'un savant qui promettait beaucoup. Durant sa trop brève existence, il avait diligemment accumulé les matériaux De Deux grands ouvrages, qu'après sa disparition ses amis ont publiés, à l'aide De ses notes : Ni-hon ehu-kyō set-do shi-ryō rui-zhū hō (Sources historiques classces relatives aux Institutions religieuses du Japon), Tokio, 1929, et Ni-hon zhi-in hō ron (Traita du droit Des institutions bouddhistes japonaises), Tokio, 1930. Le premier, consacré à l'histoire juridique Des institutions religieuses, à travers les âges, donne un utile répertoire De textes et De références. Le sec md, qui Devait prendre la forme d'un traité sur le droit Des fondations bouddhistes avec critiques De l'état présent De la législation et projets De réforme, apporte un exposé, plus ou moins systématique, Des aspects juridiques du bouddhisme, envisagés du point De vue du rationalisme moderne ; on y trouvera, en appendice, un recueil commode Des décisions judiciaires Des Dernières années, s'étendant aussi au shinto.

page 138 note 1. Suwa shi T. I. Tokio, 1931. Ce volume est, en réalité, le second De la série publiée sous ce titre, mais 1; premier De la partie due à Mr Miyaji.

page 138 note 2. Le regretté S. Mikami nous a laissé Deux travaux qui doivent être cités ici. L'un — Shin-mei sha ni tsuite ichi kô-satsu (Réflexions sur les temples shin-mei) — décrit l'expansion Des succursales provinciales du temple d'Isé, la plus importante Des institutions shinto du Japon, et l'accroissement Des domaines provoqué par cette expansion même. L'autre — Oba mikuriya no hen-hyû (Étude sur le domaine shinto De Oba) — montre les liens étroite qui, vers le terme De l'époque pré-féodale, unirent un De ces domaines, celui d'Oba, en Sagami, à la famille Des Minamoto, ancêtres De la plupart Des shoguns Des périodes postérieures.