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Mr Hans van Werveke, dont nos lecteurs ont pu apprécier, ici même, une remarquable étude sur les modes de paiement, au moyen âge, aborde cette fois un des plus redoutables problèmes que pose l'histoire économique : celui de la monnaie de compte. Il le fait à l'aide d'exemples empruntés surtout aux divers régimes monétaires qui se succédèrent dans les Pays-Bas, du XIVe au XVIIIe siècle. Appuyées sur des connaissances extrêmement précises, les observations de détail sont toujours instructives et pénétrantes. Quant à l'analyse même du phénomène, il faudrait, pour la discuter comme elle le mérite, plus de place que je n'en puis disposer. Mr Van Werveke, au reste, ne se proposait point de reprendre la question dans toute son ampleur. Encore moins est-ce là mon dessein. Mais, sous le nom de monnaie de compte, on confond souvent des réalités si diverses qu'il ne sera sans doute pas inutile de rappeler, en guise de préambule, quelques discriminations nécessaires.
page 323 note 1. Monnaies, lingots ou marchandises ? Les instruments d'échange aux XIe et XIIe siècles dans Annales, t. IV, 1932, p. 452 et suiv.
page 323 note 2. Monnaie de compte et monnaie réelle dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. XIII, 1934, p. 123-152.
page 324 note 1. C'est pourquoi, comme le rappelle justement Mr Van Werveke, pour réduire en valeur métallique une somme exprimée en livres ou en sous, il convient de prendre comme base une grosse pièce, plutôt que le denier.